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Le temps où Sully, ministre d’Henri IV affirmait que « labourage et pâturage étaient les deux mamelles de la France », semble bien lointain ; si ce n’est révolu. Certes, vu de loin et des statistiques officielles, tout paraît aller au mieux dans le meilleur des mondes : « En décembre 2022, l’excédent des échanges agroalimentaires atteint 467 millions d’euros. » nous apprend-on. Mais, en allant y voir de plus près, on voit bien à qui profite cette embellie : aux industriels de filières privilégiées. Ainsi, la hausse de nos exportations « repose principalement sur les ventes de céréales (+53 %, soit +2,1 milliards d’euros). » Le reste ? « Le vins et les spiritueux (21 %, soit +8 milliards d’euros). »