Annonçant son plan de déconfinement, Emmanuel Macron prévoit plusieurs mesures de contrôle, parmi lesquelles le fameux pass sanitaire :
Comment le pass sanitaire fonctionnera-t-il ? N’y a-t-il pas de risque d’une société sanitaire à deux vitesses avec les vaccinés et les autres ?
Je tiens beaucoup à l’unité de la nation. Sur le plan sanitaire, chaque innovation a été accessible à tous. Les tests sont gratuits en France. Très peu de pays sont dans ce cas. Nous n’avons laissé personne au bord de la route. La république et l’Etat providence ont été au rendez-vous.
Le « quoi qu’il en coûte », c’est aussi ça. Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. Par contre, dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser. Comme il en va de nos libertés publiques, le Parlement se saisira de la question. Le débat doit être ouvert. Ce pass, qui sera papier ou numérique, via l’application TousAntiCovid, permettra de montrer qu’on est vacciné ou testé négatif dans les deux jours qui précèdent. C’est juste et ça ne fracturera pas le pays. Ce sera un outil supplémentaire pour assurer la protection des Français.
Nous savons comment cela commence, mais on ne sait jamais comment cela se termine : une fois obligatoire pour fréquenter certains lieux, ce pass sanitaire deviendra petit à petit, au nom de notre santé, obligatoire pour d’autres lieux (restaurants, écoles ?…), jusqu’à devenir systématique (j’allais écrire gratuit, laïc et obligatoire).
Le président ne ferme pas la porte à d’autres confinements :
Mais est-ce que je peux vous dire, les yeux dans les yeux, qu’on ne sera plus jamais débordé par ce virus ? C’est impossible. Il semble que les vaccins dont nous disposons sont efficaces face aux variants, mais vous voyez bien que nous en découvrons de nouvelles formes chaque semaine. […]
Ils [ces confinements] s’appliqueront dans une métropole ou un département en fonction de trois critères : le taux d’incidence qui dépasserait à nouveau 400 infections pour 100 000 habitants, une augmentation très brutale de ce taux et une menace de saturation des services de réanimation. Si cela se produit, le gouvernement, en concertation avec les préfets et les collectivités locales, bloquera les réouvertures. […]
Voyez-vous la fin de la crise sanitaire en 2021 ?
Je ne sais pas. S’il n’y a pas de nouveaux variants non maîtrisés, oui. Là où je suis plus optimiste, c’est que nos meilleurs scientifiques et industriels disent que nous serions en capacité, en 80 à 100 jours, de fournir un vaccin permettant d’y répondre. Mais peut-être aurons-nous à vivre avec le virus pendant des années et à nous refaire vacciner chaque année.
https://www.lesalonbeige.fr/vers-la-vaccination-obligatoire/