Catherine Salles enseigne la langue et la civilisation latines à l’université de Paris X Nanterre. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, tous consacrés à l’Antiquité romaine. Cette fois, elle signe une biographie de Lucius Domitius Ahenobarbus, plus connu sous le nom de Néron, né le 15 décembre 37 et mort le 9 juin 68.
Depuis deux mille ans, aucun empereur romain, à l’exception d’Auguste, n’a suscité autant d’études que le dernier représentant de la famille impériale Julio-claudienne. Tour à tour historiens, dramaturges, romanciers, cinéastes, selon leur sensibilité et leurs convictions, ont choisi Néron comme sujet de leurs œuvres.
Pline l’Ancien n’avait pas hésité à mettre sur le même plan Caligula et Néron, qualifiés par lui de “fléaux du genre humain”. Considéré comme l’Antéchrist par les chrétiens, Néron a offert la figure la plus emblématique du crime et de la perversité. Néron a été un assassin, sacrifiant en particulier son frère Britannicus, sa mère Agrippine, son épouse Octavie, et bien d’autres victimes éliminées au gré de sa politique. Néron a aussi procédé à la première persécution des chrétiens. Personnage obscur et complexe, Néron ment, assassine, extermine, guidé par la crainte des réactions de son entourage et du peuple romain.
C’est ce règne étonnant, à la fois terrifiant et burlesque, que décrit ce livre. Au passage, Catherine Salles tord le cou à quelques idées reçues et explique que Néron n’est pas responsable de l’incendie de Rome.
Néron, Catherine Salles, éditions Perrin, 288 pages, 23 euros
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