Les micro-glaciations
A l’échelle historique, on observe des pulsations du climat entre périodes chaudes et périodes plus froides. Pour des détails, se reporter au livre d’Emmanuel Le Roy-Ladurie cité. Le millénaire de 400 av. J.C. à Charles Martel est appelé ”millénaire ensoleillé” et correspond à une période chaude, où peu de documents évoquent glaciers et hivers rigoureux. Un refroidissement modéré intervient en Europe à partir de 1150-1200, qui dure près de deux siècles, auquel succède un redoux jusqu’à la mort de François Ier. Puis de 1553 à 1850, c’est sur toute l’Europe une période de froid très marqué, avec hivers terribles et étés torrides, sur laquelle on dispose d’une abondante documentation et d’une très riche iconographie ; cette période est appelée le ”Petit âge glaciaire” ; pour en donner une idée : le Rhône a gelé chaque année au niveau de Tarascon entre 1556 et 1610 ; les glaciers alpins et pyrénéens étaient en moyenne huit fois plus volumineux qu’aujourd’hui.
Au Cirque de Gavarnie, où les touristes admirent de nos jours l’unique ”Grande cascade” (de 400 m de haut), on pouvait admirer, en 1823 encore, douze cascades analogues qui tapissaient toute la célèbre colossale paroi ! quand René Chateaubriand part, le premier janvier 1821, pour son poste d’ambassadeur en Pologne, la Seine est entièrement gelée (relaté dans ses Mémoires d’Outre-Tombe, début du tome 2 de l’édition de la Pléiade). C’est cet accident climatique, bien plus que des motifs socio-économiques, qui explique la chute de la royauté en France, par les disettes affreuses qui ont sévi la plupart des hivers dans nos campagnes durant ces années glaciales.
Et brusquement, sans raison apparente, la situation se retourne à partir de 1850 (une date, donc, où aucune activité industrielle humaine ne peut être accusée d’une quelconque influence climatique). Les glaciers d’Europe entament leur récession, qui s’étale jusqu’à nos jours, les hivers deviennent peu à peu moins sévères, malgré quelques méchants soubresauts comme l’hiver 1940, où les soldats français mobilisés dans la ”drôle de guerre” subirent des semaines entières de froids de moins vingt à moins trente degrés, ou l’hiver 1956, qui obligea le gouvernement français à fermer la totalité des établissements scolaires les trois premières semaines de février, un froid soudain de moins vingt à moins vingt-cinq degrés ayant pétrifié le pays entier alors que jusqu’au début de février, la saison d’hiver avait été la plus douce du siècle. Toutefois, ces rigueurs du petit age glaciaire n’ont rien à voir avec les authentiques grandes glaciations. De nombreuses théories ont eté avancées pour les expliquer, et celle qui prévaut actuellement est la théorie du ”minimum de Maunders”, selon laquelle durant ces trois siècles, l’activité solaire est passée par un minimum ; de fait, nous avons déjà signalé que le diamètre apparent du soleil a été un pour cent de moins qu’aujourd’hui, ce qui entraîne une réduction fantastique de l’énergie solaire reçue sur Terre, touchant la totalité de la planète à la fois, mais en outre, les documents laissés par les astronomes de l’époque, Galilée en tête, montrent que les taches solaires furent durant ces périodes pratiquement inexistantes.
Il faut noter que ce lent réchauffement de l’Europe commencé en 1850, et dont on ignore quand il finira, a duré plus de 110 ans à taux de CO2 atmosphérique pratiquement inchangé, très peu augmenté. L’augmentation qui prévaut depuis la fin des années 1960 succède à ce réchauffement, et ne l’a pas précédé. C’est conforme à ce qui est observé dans les carottages de glace du Groenland :
l’augmentation de température précède toujours celle du taux de CO2, Il est donc étrange de décréter sans examen une inversion de chronologie dans la relation de cause à effet, en affirmant sans preuve convaincante, malgré la contradiction chronologique, que ce serait l’augmentation du taux de CO2 qui ferait grimper les températures.
La banquise boréale
Nos médias à sensation affolent les populations en montrant des photos alarmantes de la ”fonte de la banquise du pôle nord”. Le procédé est peu honnête quand on oublie systématiquement de prévenir le téléspectateur qu’au pôle nord comme au pôle sud, il y a un hiver et un été. Au-delà des Cercles Polaires en effet, la saison d’hiver et la saison d’été sont rallongées (jusqu’à six mois aux pôle nord et sud mêmes). Il y a donc tout naturellement une énorme rétraction des glaces polaires boréales chaque année à la fin septembre, qui se rattrape de septembre à fin mars. Pour les glaces polaires australes, la banquise recule de septembre à mars et avance de mars à septembre ; il est curieux qu’on ne demande jamais aux climatologues auto proclamés de montrer les photos du même coin de banquise prises fin septembre et fin mars ! heureusement, la banquise boréale, en dépit du réchauffement depuis 1850, tient le coup pour l’essentiel. Ses parties qui fondent plus que d’ordinaire sont les plus fragiles, i.e. celles qui bordent la Russie et la Sibérie. D’ailleurs la couche de glace du Groenland garde son épaisseur moyenne de 2 km, sensiblement supérieure à celle qui prévalait au temps des Vikings (Groenland=Terre Verte : voir ci- dessus) : le réchauffement ne s’y manifeste que sur certaines cotes. Quant à la banquise australe, la question ne se pose pas puisque l’Antarctique est en train de se refroidir, en même temps que sa banquise augmente (voir ci-dessous).
L’Antarctique
Le continent antarctique recouvre le pôle sud et s’étend sur environ 14 millions de km2, soit 1,8 fois l’Australie, et une fois et demi l’Europe, Russie jusqu’à l’Oural comprise. Il s’agit bien d’un continent, c’est-à-dire une très étendue terre émergée. Il est recouvert d’une couche de glace permanente d’épaisseur moyenne 2,5 km (avec des épaisseurs locales dépassant 4,5 km), ce qui représente environ 30 millions de km3 d’eau douce. Ce sont ainsi 90 pour cent des réserves d’eau douce de la planète qui se trouvent figées au-dessus du continent Antarctique (compte non tenu de la banquise qui l’entoure). L’hiver austral, la superficie antarctique prise en glaces continues (donc continent antarctique plus banquise antarctique compacte et continue) rajoute entre 18 et 19 millions de km2 de sol ferme (la banquise australe) à ce continent, ce qui porte la surface totale solide à un total de 32 à 33 millions de km2 suivant les années, soit plus que la surface de l’Afrique, et plus du double de la surface continentale antarctique.
Pour se faire un idée de cette colossale quantité d’eau douce piégée en glace éternelle sur le socle permanent du continent antarctique (donc banquise non comprise), supposons qu’on la fasse fondre : l’eau qu’elle produirait ferait alors couler l’Amazone à son embouchure (100 000 m3/seconde) pendant environ 10 000 ans ! autre image : sachant que le lac Baîkal contient, avec ses 60 000 km3 d’eau douce, plus de 35 pour cent de l’eau douce réunie de tous les lacs de la Terre, la fonte de l’Antarctique permettrait de remplir cinq cents lacs Baîkal, soit plus de 170 fois la totalité des lacs de la planète.
Contrairement à ce que disent partout les écologistes, le réchauffement n’affecte en rien l’Antarctique. Au contraire, il est en phase de refroidissement, et globalement, sa banquise augmente
(voir par exemple : http://www.laterredufutur.com/html/modules.php
ou
http://la.climatologie.free.fr/glaciation/glaciation.htm
Sachant l’immensité de ce milieu et le rôle majeur de régulation climatique qu’il joue pour toute notre planète, rien ne permet d’affirmer que le réchauffement climatique local actuel en Europe et en Amérique du Nord soit de nature différente des autres changements mineurs d’ampleur comparable à celle du Petit Age Glaciaire ou du Millénaire Ensoleillé.
Pour relativiser les esbroufes médiatiques sur le prétendu bouleversement climatique actuel, il suffit de se reporter à la carte de la dernière grande glaciation reproduite dans
http://fr.wikipedia.org/wiki/Glaciation
en tenant compte que la couche de glace allait de 1 à 4 km. Le niveau moyen des océans était alors 120 m de moins qu’aujourd’hui. La surface de l’hémisphère nord prise en glaces éternelles (hors banquises) était supérieure à 20 millions de km2. Il faut donc qu’une épaisseur permanente de glace de plusieurs km d’épaisseur sur l’Eurasie, l’Amérique du Nord et une partie de la banquise antarctique fixe réunis fonde pour remonter de 120 m le niveau moyen des mers et océans affirmer ; avec autorité, que le niveau des mers risque de monter de 50 voire 60 mètres d’ici un siècle, quel charlatanisme ! la pauvre réalité du changement de niveau actuel des océans et mers se mesure en centimètres par siècle, et pour les estimations du futur, ça va de quelques centimètres dans 50 ans à quelques décimètres dans un siècle, avec toutes les réserves d’usage pour que l’auteur puisse affirmer, si ses ”prévisions” tournent en ridicule, qu’il ne l’avait pas péremptoirement affirmé. .
Le recyclage du CO2
La masse totale de l’atmosphère utile de notre planète (biosphère) peut être évaluée à 6 × 10^15 tonnes. La consommation mondiale annuelle d’énergies fossiles en 2008 s’est établie à environ 6,5 milliards de tep (un tep=1 tonne d’équivalent-pétrole). La combustion de 1 tep dégage dans l’atmosphère entre 2 et 3 tonnes de CO2 suivant le combustible utilisé. Donc ces 6,5 mds de tep ont envoyé dans l’atmosphère environ 15 mds de tonnes de CO2, soit 1, 5 × 10^10 tonnes, ce qui représente 1/400000 de la masse de l’atmosphère. La question centrale est de savoir quelle portion de cette masse de CO2 va rester dans l’atmosphère (l’excédent non recyclé y restera plusieurs siècles). Il est très difficile d’y répondre, car la capacité des océans d’en absorber une partie est mal connue, et l’estimation de la quantité recyclée par la biomasse est très imprécise. Il semble établi que la déforestation diminue fortement cette capacité, mais seulement si elle n’a pas pour but une mise en culture. Car la culture intensive recycle presque autant de CO2 que la forêt. En effet, une forêt et bien gérée de façon à se perdurer produit en moyenne entre 6 et 10 m3 de bois à l’hectare par an, tandis qu’une culture intensive (de foin, par exemple) produit entre 5 et 10 tonnes de matière sèche à l’hectare par an, donc le même ordre de grandeur que la production de la forêt. En l’absence de précisions fiables, la plus forte probabilité commande d’adopter l’hypothèse que la moitié du CO2 envoyé par l’activité humaine dans l’atmosphère y restera. On arrive ainsi à la conclusion que l’humanité envoie chaque année un excédent de 1/800000 de la masse de l’atmosphère sous forme de CO2.
Or la quantité de CO2 est actuellement 3, 4/10000 de la masse totale de l’atmosphère, et il est dit partout que cette proportion était 2/10000 il y a un siècle. Donc en un siècle, il y a eu un excédent de CO2 atmosphérique de 1, 4/10000 de sa masse. Mais depuis un siècle, sachant que l’humanité a énormément augmenté sa consommation de combustibles fossiles (doublement tous les dix ans, soit 7 pour cent par an), on peut estimer que l’activité humaine n’a contribué à cet excédent que pour la quantité 1/800000 multiplié par 1 + (1/1, 07) + (1/1, 07^2 ) + • • • + (1/1, 07^100 ) , ce qui donne la proportion 15/800000 = 1, 875/100000 de la masse de l’atmosphère. C’est un ordre de grandeur de moins que l’augmentation observée !
La conclusion s’impose : l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique depuis un siècle n’est pas due aux rejets CO2 par l’activité humaine. Et même au rythme actuel, il faudrait près de cinquante ans pour augmenter de 1/10000 la masse de CO2 dans l’atmosphère, compte non tenu de l’augmentation de la capacité de recyclage du CO2 que nous pouvons créer.
Les partisans de la secte écologiste vous diront que la question n’est pas là, que c’est l’avenir qui est menacé par nos rejets de CO2 si nous ”continuons ainsi”. Mais cette argumentation présente deux failles majeures : d’abord, elle fait l’impasse sur ce phénomène énorme : le CO2 atmosphérique a bel et bien augmenté depuis un siècle, mais pour des causes autres que nos rejets de CO2. Ce qui donne un nouvel indice que c’est l’augmentation de la température qui a causé celle du CO2 et non l’inverse. Et alors, d’où vient cette augmentation de température ? A l’évidence, pour l’essentiel, des variations naturelles des paramètres astronomiques, car on ne voit pas d’autres causes significatives. Ensuite, les inconnues du recyclage du CO2 sont totalement occultées par ce pseudo- raisonnement. Et il y en a tant ! Ainsi, la mise en culture de nos déserts, par la maîtrise de l’eau et l’irrigation, augmenterait notablement la capacité de recyclage du CO2. De même avec la gestion des surfaces actuellement cultivées (nous ne cultivons aujourd’hui que 30 pour cent des terres émergées) et la reforestation. Ce n’est pas tout : aucune étude n’est jamais proposée pour dissocier à grande échelle le CO2 produit par les combustions des énergies fossiles pour en retirer le carbone. La fonction chlorophyllienne réalise cette dissociation, et restitue à l’atmosphère l’oxygène qui lui avait été pris, en produisant du carbone dans la biomasse, mais rien n’interdit d’imaginer d’autres procédés, industriels ceux-là, qui utiliseraient le CO2 pris à sa source, à la sortie des appareils de combustion. Certes ces procédés demanderaient de l’énergie, non fossile pour ne pas tomber dans un cercle vicieux, mais ces procédés éviteraient l’envoi d’excédents de CO2 dans l’atmosphère.