Et donc il justifie la 3e dose pour remplacer ce système devenue défaillant.
Pourtant, la Food and Drug Administration, qui s’occupe entre autres de délivrer l’autorisation de mise sur le marché des médicaments aux États-Unis, souffre de remous. Fin août, deux chercheurs chargés du dossier des rappels vaccinaux (la fameuse «troisième dose») avaient annoncé leur démission, invoquant notamment des pressions hiérarchiques.
Tous deux avaient exprimé publiquement leurs doutes au sujet de la nécessité d’une troisième dose pour tous les Américains – des doutes que l’OMS avait elle-même relayés de son côté. Puis, courant septembre, ils ont publié un article dans la revue scientifique The Lancet , dans lequel ils réclamaient davantage de preuves et d’études concernant la nécessité de ce rappel vaccinal pour la population générale, affirmant qu’il n’existait pas à ce jour de certitude scientifique à ce sujet. De nombreux scientifiques leur avaient apporté leur soutien. Les deux chercheurs ont à leur actif plusieurs décennies au sein du bureau des vaccins de la FDA.
Jesse Goodman, ancien directeur scientifique de l’agence, a souligné que
«Le Dr Gruber et le Dr Krause sont les deux personnes les plus compétentes en matière de vaccins au sein de la FDA, et l’agence devrait faire tout son possible pour les impliquer dans toutes les décisions importantes concernant ces sujets».
L’alliance Pfizer/BioNTech a annoncé mardi avoir soumis à la FDA les résultats des essais de son vaccin contre le Covid-19 chez les enfants de 5 à 11 ans, et prévoit de déposer une demande formelle d’autorisation pour cette tranche d’âge «dans les prochaines semaines».
En quelques mois, ce ne sont pas moins de sept scientifiques renommés qui ont démissionné de la FDA.