Le docteur Jean-Pascal Serbera n’est ni un médecin de labo ni un médecin de plateau. C’est un médecin généraliste qui exerce à Toulouse depuis 30 ans, au contact de ses patients. Ce qu’on appelait hier un « médecin de famille » au service de toutes les générations, à commencer par les enfants et les plus âgés. Il apporte à Polémia son éclairage sur la politique sanitaire.
« L’échec du gouvernement et des médecins de plateaux »
Polémia : Le gouvernement a axé sa campagne de vaccination sur le slogan « Tous vaccinés, tous protégés ». Il continue de l’utiliser aujourd’hui. Qu’en pensez-vous ?
Docteur Serbera : « Tous vaccinés, tous protégés ! »
Ce slogan, seul, résume l’échec du gouvernement et des médecins spécialistes des plateaux télévisuels. Tout le monde constate que le vaccin ne protège pas de la contagiosité, ne permet pas d’arriver à la fameuse immunité collective tant espérée, quant à protéger des formes graves, s’il reste encore un espoir, auquel s’attachent les adeptes du tout vaccinal, je souhaite ardemment que ce soit le cas. C’est en tout cas pour cette raison que je continue à vacciner et à préconiser la vaccination à mes patients à risque de formes graves du Covid.
L’échec du gouvernement le conduit à une fuite en avant et pour se dédouaner de ses responsabilités dans ce fiasco, il stigmatise les non vaccinés, les désignant comme responsables des vagues actuelles. C’est la technique du bouc émissaire, celui qu’on immole en expiation des fautes d’un autre. C’est une attitude de division dangereuse pour la paix civile et qui remet en cause les droits de l’Homme fondamentaux.
Polémia : Les non vaccinés sont-ils responsables de ce dont on les accuse ?
Docteur Serbera : Quelques chiffres issus de quelques courbes que l’on peut retrouver en tapant Covid France sur un moteur de recherche.
Le 30 août 2021 au sommet de la quatrième vague, nous avions 11 128 personnes hospitalisées dont 2 277 en soins critiques pour 40 millions de vaccinés deux doses.
Au 28 décembre : 16 458 hospitalisés, 3 277 en soins critiques pour 50 millions de vaccinés deux doses plus 21 millions de vaccinés trois doses.
Il s’agit de la même population, du même variant Delta, le variant Omicron n’ayant pas encore de conséquences sur les hospitalisations. Les choses sont donc comparables. Quel est l’apport en termes de bénéfices sur les hospitalisations qu’ont apporté les 31 millions de doses injectées supplémentaires ?
Comment expliquer que l’on ait plus d’hospitalisations avec plus de vaccinés ?
Pire : le chiffre des décès est plus important également : 73 par jour en moyenne au 30 aout, 174 en moyenne au 28 décembre.
Si l’on compare les chiffres entre l’épidémie de l’automne 2020 et l’épidémie actuelle, on a au 19 novembre 2020, qui est le pic de la deuxième vague 32 846 hospitalisés et 4 823 personnes en soins critiques. C’est certes deux fois plus d’hospitalisés et un tiers de plus en soins critiques que maintenant mais pour aucun vacciné à l’époque contre 90 % maintenant. Question : 10% de non vaccinés sont-ils responsables des chiffres actuels ce qui équivaudrait à ce qu’ils soient en proportion 5 fois plus hospitalisés que l’an dernier ? Il faudrait que le variant Delta fût 5 fois plus dangereux, ce que des études anglaises ont infirmé en le comparant au variant alpha précédent.
En d’autres termes, une simple analyse critique des chiffres démontre que la vaccination n’a pas permis en termes de protection ce que l’on espérait d’elle.
De grands principes bafoués
Polémia : Avez-vous observé depuis le début de l’épidémie des changements de comportements ou une évolution des pathologies chez vos patients ? Considérez-vous que votre liberté de prescription a été respectée par les pouvoirs publics ?
Docteur Serbera : De grands principes auxquels les médecins étaient jusqu’ici attachés ont été bafoués ou ignorés par la corporation dans sa grande majorité.
La liberté de prescription :
Il est un fait que ni les Conseils de l’Ordre ni les syndicats n’ont défendu la liberté de prescription des médecins, allant au contraire jusqu’à menacer ceux qui avaient le culot de vouloir prescrire autre chose que du doliprane. J’ai très mal vécu cette contrainte et n’ai pas hésité à m’en affranchir en prescrivant Ivermectine, vit d, zinc, Azithromycine sur la foi d’études observationnelles nombreuses de par le monde. Médicaments sans danger je le précise.
Pour l’efficacité de l’Ivermectine, je vous renvoie au bloc du Dr Gérard Maudrux, ancien président de la CARMF (Caisse de retraite des médecins) qui a collationné toutes ces études et qui démontre notamment comment l’Inde au printemps 2021 à endigué son épidémie avec ce médicament, alors qu’une très faible proportion de sa population était vaccinée.
En France les pouvoirs publics ont refusé pour des raisons qu’il appartiendra sans doute à la justice d’éclairer d’initier toute étude sur ce produit.
Le principe de bénéfice risque :
Je n’ai pas compris que ce principe que je croyais essentiel pour pratiquer la médecine n’ait plus cours de nos jours, je n’ai pas compris que pour protéger âgés et fragiles (censés être immunisés par le vaccin) on impose une injection expérimentale à des millions d’enfants pour un bénéfice nul et un risque inconnu. Au nom de ce principe j’ai affiché dans mon cabinet que pour des raisons éthiques je refusais de vacciner les moins de dix-huit ans.
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