Joël Schmidt, historien, critique littéraire et romancier, est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, parmi lesquels plusieurs sont consacrés à l’Empire romain.
Rome a été gouvernée entre 27 av. J.-C. et 476 ap. J.-C. par quelque 71 empereurs légitimes. Parmi eux, au moins les trois-quarts furent assassinés, et le quart restant mourut en livrant bataille ou anéanti par des maladies diverses.
L’auteur respecte ce que les historiens de l’Antiquité nous ont relaté, mais adopte une forme tantôt historique, tantôt un peu plus romanesque pour chacun des empereurs traités, les faisant songer, voire rêver, afin de les rendre vivants et personnels, pour expliquer ce qui les a conduits à la mort. L’ouvrage commence par les derniers jours de Jules César qui ne fut jamais empereur, mais qui donna son nom à toutes les titulatures impériales des empereurs qui devaient gouverner Rome pendant quelque cinq siècles.
L’objet de cet ouvrage ne consiste pas à dresser la biographie exhaustive de ces empereurs, mais à indiquer les principales lignes de faîte de leur gouvernement, en s’attachant à leurs points de faiblesse, souvent à leurs crimes inexpiables qui ont parfois justifié leur mort. Joël Schmidt insiste également sur les prodiges qui entourent les empereurs et sont annonciateurs de leur prochain décès, ainsi que sur le rituel de leurs obsèques et de leur inhumation devant des foules souvent compactes.
A l’heure où l’heure de la mort approche, certains empereurs romains se montrent courageux, d’autres lâches et, en ce sens, leur exemple, parce qu’ils ont été les maîtres du monde et que leur fin est celle de tout être réduit à sa plus simple humanité, comme tous leurs sujets, peut nous servir de modèle à suivre ou à éviter si, comme disait Montaigne, suivant en cela Sénèque, nous souhaitons une belle mort.
La mort des Césars, Joël Schmidt, éditions Perrin, 334 pages, 21,90 euros
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