Depuis plusieurs semaines, de vastes manifestations populaires ont lieu devant les hôtels réquisitionnés pour loger des migrants clandestins d’Angleterre. Les protestations ont également gagné l’Écosse, où des centaines de citoyens sont descendus dans la rue pour dénoncer le phénomène.
Le mouvement, qui avait éclaté en juin dernier à Epping (Essex) à la suite de l’agression sexuelle d’une adolescente de 14 ans par un clandestin éthiopien et qui s’était répandu dans diverses villes d’Angleterre, a franchi les frontières. Après les Irlandais, c’est au tour des Écossais de protester contre l’insécurité et l’injustice sociale générées par l’immigration massive incontrôlée notamment à la suite de la condamnation de Sadeq Nikzad, un demandeur d’asile afghan emprisonné pour avoir brutalement violé une écolière écossaise de 15 ans dans une rue de Falkirk. Une sentence qui souligne que pour certains magistrats l’argument basé sur les divergences culturelles n’est plus recevable. Lors d’une audience précédente, Janice Green, l’avocate de Sadeq Nikzad, avait en effet affirmé que son client n’avait pas été mis au courant des différences culturelles entre le Royaume-Uni et l’Afghanistan…
À Falkirk, samedi 16 août 2025 dernier, une foule de centaines de riverains s’est réunie devant l’hôtel Cladhan où le violeur avait été hébergé et où sont encore hébergés des migrants illégaux. Comme en Angleterre, les organisateurs – un groupe Facebook nommé Save Our Future & Our Kids Futures – ont appelé au calme : » Il ne s’agit pas de haine ou de division, mais d’exiger des rues plus sûres, une justice plus équitable et la responsabilité de ceux qui sont censés nous représenter » et ont ensuite rappelé qu’ils ne sont que des parents et autres citoyens inquiets, sans « aucune affiliation » avec les manifestants d’extrême droite présents à l’événement.
Ils ont été accueillis par une contre-manifestation de militants anti-racistes, dont Stand Up to Racism Scotland et le Conseil des syndicats de Falkirk, qui ont souligné quant à eux que les réfugiés sont les bienvenus dans la communauté à l’aide notamment de pancartes « stop à l’extrême droite », « réfugiés bienvenus » et « les migrants font notre NHS » [système de santé national].
Les forces de l’ordre ont du intervenir pour éviter la confrontation entre les deux groupes, et un homme de 26 ans a été arrêté pour avoir franchi une ligne de cordon.
La manifestation de samedi dernier est la première manifestation à grande échelle visant un hôtel d’asile en Écosse. Le collectif appelle à un nouveau rassemblement au même endroit samedi 30 août, ce qui intensifie outre mesure les pressions politiques sur le Premier ministre Sir Keir Starmer concernant les politiques d’asile.
En Irlande, en Irlande du Nord, en Angleterre, en Espagne, en Italie et maintenant en Écosse, des habitants crient leur ras-le-bol quant aux exactions commises par les immigrés légaux ou illégaux, et dénoncent un système économique à bout de souffle qui ne peut plus se permettre d’accueillir toute la misère du monde. Les Français exaspérés semblent quant à eux focalisés sur les prochaines élections présidentielles, espérant qu’une amélioration provienne des urnes.
Mais cela sera-t-il suffisant ?
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : Capture DailyMail
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