Décrit comme un homme souriant, serviable, un puits de science sur l’histoire de sa ville de Lyon, sur la musique, le patrimoine ou les arts, Gérard Corneloup, né en 1946, a longtemps travaillé à la bibliothèque municipale de Lyon, tout en signant dans différents journaux, Le Progrès, Le Journal Rhône Alpes ou Le Figaro dont il assurait la chronique musicale. Historien, auteur de plusieurs ouvrages, il a notamment reçu l’hommage de l’ancien maire de Lyon Gérard Collomb, « triste et atterré par la sauvagerie de cette agression ». Collomb qui reconnaît, ce 26 juillet sur BFM TV, que « la situation sur le quartier de la Guillotière et plus largement sur l’agglomération lyonnaise est une situation extrêmement dégradée ».
Le niveau de violence inédit dans la société française ne cesse de monter et touche cette fois, avec Gérard Corneloup, un journaliste et intellectuel. Cela suffira-t-il à dessiller ces intellectuels et journalistes qui refusent de voir ?
On attend toujours une mobilisation solidaire, une marque d’indignation de ces milieux largement idéologisés, si prompts à pétitionner pour toutes sortes de causes. Ils l’ont fait lorsque Marine Le Pen avait fait sortir un journaliste de ses conférences de presse. L'insécurité galopante les laisse muets.
Le meurtre présumé de ce journaliste et intellectuel comme eux ne suscite aucune indignation tapageuse. Pas plus que celui du médecin militaire Alban Gervaise et de tant d’autres. Il est vrai que la France reste ce pays où le garde des Sceaux lui-même avoue avoir voté NUPES, le parti qui conspue la police à toutes occasions et balaie d'un revers de main ces drames qui se multiplient. La police, voilà le coupable. Pour ses pairs, la mort de Gérard Corneloup n’est pas un symbole. Jusqu’à quand ?
Marc Baudriller