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Création de tanneries de peaux humaines pendant la Révolution de 1789

Après avoir été massacrés, ils finiront dans les tanneries républicaines où leur peau sera vendue

Difficile de croire que des tanneries de peaux humaines et des fonderies de graisses humaines aient pu exister durant cette période troublée. Pourtant, les témoignages datant de cette époque ou de l’Empire sont nombreux et accablants. Il ne peut donc y avoir de doute sur ces macabres pratiques qui sont l’œuvre des plus hauts responsables politiques de la Convention nationale.

Le premier témoignage est celui du député conventionnel de la Meuse Harmand consigné dans un livre paru en 1820 chez Maradan : « Anecdotes relatives à quelques personnes et à plusieurs évènements remarquables de la Révolution ». Voici ce qu’il écrit : « Une demoiselle jeune, grande et bien faite, s’était refusée aux recherches de Saint-Just ; il la fit conduire à l’échafaud. Après l’exécution il voulut qu’on lui présentât le cadavre et que la peau fût levée. Quand ces odieux outrages furent commis, il la fit préparer (la peau) par un chamoiseur et la porta en culotte. Je tiens ce fait révoltant de celui même qui a été chargé de tous les préparatifs et qui a satisfait le monstre ; il me l’a raconté avec des détails accessoires, que je ne peux pas répéter, en présence de deux autres personnes qui vivent encore. Il y a plus : c’est que, d’après ce fait, d’autres monstres, à l’exemple de Saint-Just, s’occupèrent des moyens d’utiliser la peau des morts et de la mettre dans le commerce. Ce dernier fait est encore constant. Il ne l’est pas moins que, il y a environ trois ans, on mit aussi dans le commerce de l’huile tirée des cadavres humains ; on la vendait pour la lampe des émailleurs. »

Outre le commerce de peaux humaines, celui de graisse humaine est aussi attesté par de nombreux témoignages ou écrits. Citons le cas de Clisson (Sur les bords de la Sèvres nantaise) où, le 6 avril 1794, des soldats bleus de la Compagnie de Marat dressèrent un bûcher sous lequel ils placèrent des barils. En une seule nuit, ils firent fondre les cadavres de 150 femmes afin de récupérer la graisse. Les barils furent acheminés à Nantes et vendus aux hôpitaux de la ville. Dans le registre de Carrier conservé aux archives nationales on peut y lire que « Cette opération économique produisait une graisse mille fois plus agréable que le saindoux ». Comble du cynisme de la part de celui qui dirigea le génocide vendéen !

Ces pratiques morbides ne sont pas des cas isolés fait par une poignée d’enragés. Comme le rapporte Aimée de Coigny dans son Journal, il existait trois tanneries de peaux humaines : Aux Ponts de Cé (Non loin d’Angers), à Etampes et à Meudon. L’existence de la tannerie de Meudon est confirmée par un rapport de Saint-Just fait à la commission des moyens extraordinaires en date du 14 août 1793 (Avant le début des colonnes infernales). On peut y lire : « On tanne à Meudon la peau humaine. La peau qui provient d’hommes est d’une consistance et d’une bonté supérieure à celle du chamois. Celle des sujets féminins est plus souple mais elle présente moins de solidité. »

L’abbé de Montgaillard corrobore les dires d’Aimée de Coigny dans le troisième des neuf tomes de son « Histoire de France depuis la fin du règne de Louis XVI jusqu’en 1825 » (Page 290) ; il a vu cette tannerie de Meudon et il confirme que « On y tannait la peau humaine et il est sorti de cet affreux atelier des peaux parfaitement préparées. […] Le duc d’Orléans (Égalité) avait un pantalon de peau humaine. Les bons et beaux cadavres des suppliciés étaient écorchés et leur peau tannée avec un soin particulier. La peau des hommes avait une consistance et un degré de bonté supérieur à la peau de chamois ; celles des femmes présentaient moins de solidité à raison de la mollesse du tissu ».

La mode de 1793 chez les députés voulait qu’on portât la culotte en peau humaine. Toujours selon Aimée de Coigny,  plusieurs députés en portèrent à la fête de l’Etre suprême (14 juillet 1793). Pour avoir relaté ce fait, le député Galeti dut passer à l’échafaud.

Cette activité fut même présentée devant la convention nationale qui donna son aval à cette activité. C’est le collaborateur et ami de Camille Desmoulins, le très républicain Dusaulchoy de Bergemont, qui relate les faits dans son livre publié en 1818 chez Rosa sous le titre de  « Mosaïque historique, littéraire et politique, ou glanage instructif et divertissant d’anecdotes inédites ou très peu connues, de recherches bibliographiques, de traits curieux, de bons mots et de médisances ». En page 140 du premier volume, sous le titre « Tannerie de peau humaine », on peut y lire sous le titre de « Tannerie de peau humaine » : « Quel est le peuple d’Europe qui ne prend pas pour une fable l’établissement de la tannerie de peau humaine de Meudon ? On se souvient cependant qu’un homme vint à la barre de la Convention annoncer un procédé simple et nouveau pour se procurer du cuir en abondance ; que le Comité de Salut public lui accorda l’emplacement de Meudon dont les portes furent soigneusement fermées et qu’enfin plusieurs membres de ce Comité furent les premiers qui portèrent des bottes faites de cuir humain. Ce n’était pas au figuré que Robespierre écorchait le peuple, et comme Paris fournissait des souliers aux armées, il a pu arriver à plus d’un défenseur de la patrie d’être chaussé avec la peau de ses parents et amis. »

L’homme en question s’appelait Seguin, « inventeur de nouveaux procédés pour le tannage des cuirs », auquel le Comité de Salut public procura « toutes espèces possibles de facilités » pour la fondation des Tanneries de Sèvres (Et non Meudon comme l’indique par erreur Dusaulchoy de Bergemont).

L’existence de ces tanneries d’un nouveau genre est également attestée en Vendée pendant les années cruelles du génocide de 1793-1794. Le général Beysser, rapporte Crétineau-Joly (Histoire de la Vendée militaire, T1, p. 165, Ed. de 1851), osa être le premier à porter un pantalon fait avec la peau préparée et tannée des Vendéens qu’on écorchait après les massacres systématiques fait dans tous les villages. Il lança la mode au sein de l’Armée républicaine ; mode qui arriva rapidement à Paris.

Il pourrait paraitre surprenant de voir un homme portant la peau d’un autre homme, non comme un trophée, mais comme un simple pantalon. Rien de surprenant car les mots employés dans les deux lois successives ordonnant le génocide vendéen considèrent que les habitants de ces contrées ne sont pas des êtres humains mais de simples animaux ! Cette technique de négation du caractère humain de son adversaire sera largement utilisée par les totalitarismes du XXe siècle.

A Angers, c’est le chirurgien-major Péquel du 4e bataillon des Ardennes qui organisa cette sinistre activité. Il chargea le tanneur Langlais de les préparer. Le manchonnier Prudhomme put ainsi confectionner trente-deux culottes en peau de Vendéens que portèrent certains officiers Bleus.

Déposant devant le Tribunal d’Angers le 26 août 1795 contre les membres de la Commission militaire et de l’ancien Comité révolutionnaire d’Angers du 15 au 18 brumaire an III, Claude Jean Humeau, un agent national de la commune des Ponts-de-Cé affirme avoir vu Péquel écorcher au bord de la Loire une trentaine de Vendéens fusillés. Un dénommé Robin, Angevin, raconta le 31 mai 1852, les scènes dont il fut témoin dans sa jeunesse : « J’avais, dit-il, l’âge de treize à quatorze ans, je puis affirmer avoir vu, sur les bords du fleuve (la Loire), les corps des malheureux Vendéens dont les cadavres avaient été écorchés. Ils étaient écorchés à mi-corps parce qu’on coupait la peau au-dessous de la ceinture, puis le long des cuisses jusqu’à la cheville, de manière qu’après son enlèvement le pantalon se trouvait en partie formé. Il ne restait plus qu’à tanner et à coudre. » Les peaux étaient envoyées à la tannerie de Langlais, aux Ponts-Libres, ci-devant les Ponts-de-Cé, où elles étaient travaillées par des soldats, les ouvriers refusant de faire ce travail.

Plusieurs mémorialistes et écrivains, se posant en historiens, rapportent encore l’existence de ces tanneries de peau humaine : Georges Duval dans ses Souvenirs de la Terreur, Granier de Cassagnac dans son Histoire des Girondins et des massacres de septembre, ou encore l’Histoire impartiale des Révolutions de Prud’homme, Les brigands démasqués de Danican, etc.

L’intermédiaire des chercheurs et curieux du 30 mars 1936 révélait qu’il s’était tout de même trouvé un tribunal pour condamner l’officier de santé Morel et le bourreau, coupables d’avoir détourné la peau de l’abbé Thomas, de Guebwiller, guillotiné à Colmar pour immigration.

Il reste que l’utilisation de sous-produits des massacres constitue une forme achevée du sadisme. Sous la Terreur, elle toucha le Peuple catholique ; à partir de 1938, sous le Régime nazi, elle toucha les juifs. Peaux et graisse furent aussi vendues !

http://histoirerevisitee.over-blog.com/2018/07/creation-de-tanneries-de-peaux-humaines-pendant-la-revolution-de-1789.html

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