04/01/24
Trafics, insécurité, cambriolages… Des habitants de la petite commune de La Salvetat-Saint-Gilles, font face depuis de nombreuses années à des trafiquants. Aujourd’hui, ils appellent à l’aide et se dressent face à un nouveau projet immobilier.
« C’est un gâchis », répète Georges* quand il parle de son quartier. En l’espace de quelques années, les bâtiments se sont totalement transformés. Aujourd’hui, le boulevard qui accueillait plusieurs petits commerces est presque vide. La boulangerie a fermé. La pizzeria a également mis la clé sous la porte.
Quand Georges descend en bas de chez lui, cet habitant de la Salvetat-Saint-Gilles ne peut que constater les dégâts. Le mobilier urbain, comme l’abri de bus ou les bouches d’incendie, est détruit. Les locaux commerciaux sont vides. Les habitations ont subi une véritable décote. Sur les façades des bâtiments résidentiels, des graffitis affichent les tarifs des trafiquants de drogue.
(…) En apparence, cette petite commune de l’Ouest Toulousain paraît pourtant calme. Avec son château fortifié et son emplacement entre ville et campagne, la Salvetat-Saint-Gilles a tout pour plaire. Sur plans, avant 2008, le quartier de Georges avait l’air aussi prometteur.
« On est pourtant loin de la carte postale », pestent quelques riverains. Il y a quelques années, ce regroupement de maisons a fait couler beaucoup d’encre. « Cette partie du village est tombée entre les mains des trafiquants. C’est une bande de mineurs qui faisait la loi », raconte François, un autre habitant de la commune.
Au quotidien, l’insécurité régnait et de nombreuses agressions ont eu lieu. Plusieurs braquages ont été effectués dans les petits commerces locaux. En 2022, le quartier a même dû être mis sous couvre-feu par la mairie après l’incendie volontaire du local à poubelles et la propagation des flammes vers un transformateur électrique.
22/11/22
À La Salvetat-Saint-Gilles, dans l’Ouest toulousain, des riverains excédés subissent la loi de jeunes mineurs en perte de repères.
Insultes, menaces, voitures vandalisées, agressions physiques…, la liste noire des nuisances et des délits s’alourdit aux yeux de ces riverains excédés. Depuis un an et demi, les résidents du boulevard Albert Camus, à La Salvetat-Saint-Gilles, petite localité de l’ouest toulousain, n’en finissent plus d’égrainer les événements qui pourrissent leur quotidien. Il y a Julien, la trentaine, (les prénoms ont été changés) qui préfère passer par le garage de son immeuble, avant de sortir, « pour éviter la confrontation directe avec les jeunes et les insultes homophobes », Yvonne qui n’ose plus fumer sa cigarette sur son balcon, « depuis qu’ils balancent des fusées d’artifice sur les terrasses, j’ai peur d’en recevoir une… » et Arthur qui a carrément déménagé, victime d’une violente agression. Sorties de terre en 2008, ces résidences coquettes de deux étages, non loin du collège, s’ouvrent sur de vastes terrains vagues.