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Lecci (2A) : le maire interdit le port du burkini (sans le nommer) sur ses plages, “source de conflit” et “en raison des attentats terroristes”. S’il reçoit le soutien de ses administrés, il fait face à l’hostilité des réseaux sociaux

Don Georges Gianni justifie notamment cet arrêté par le fait que “les tenues religieuses ostentatoires peuvent être source de conflit grave”. Il évoque également le “contexte particulier justifiant le maintien de l’état d’urgence”, dans lequel “une tenue de plage manifestant une appartenance religieuse, alors que la France et les lieux de culte religieux peuvent être la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des risques de troubles à l’ordre public (attroupements, échauffourées) qu’il est nécessaire de prévenir”. L’édile invoque par ailleurs “le principe constitutionnel de laïcité”.

Les habitués de la baie de Saint-Cyprien témoignent de leur soutien ou de leur indifférence après la décision du maire d’interdire l’accès “à toute personne n’ayant pas une tenue correcte respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité.” “Des femmes en burkini, c’est la première fois qu’on voit ça ici”, confie Paul-André, un retraité de Lecci. “Elles étaient juste là, au bord de l’eau ! Les gens les regardaient, c’était choquant”, ajoute sa femme Corinne.

“Je ne sais pas trop si je peux répondre. Je ne veux pas qu’on pense que je suis raciste”
Sur la plage de Saint-Cyprien, la nouvelle s’est vite répandue, alimentant le débat. Certains habitants semblent peu à l’aise à l’idée d’évoquer la question : “Je ne sais pas trop si je peux répondre. Je ne veux pas qu’on pense que je suis raciste”, explique un commerçant, qui approuve totalement la décision de la municipalité. (…)

Corse Matin

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