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Sécurité des citoyens…que faire quand l’Etat est défaillant ? [L’Agora]

Sécurité des citoyens…que faire quand l’Etat est défaillant ? [L’Agora] (1/1)

Il y a quelque chose de pourri au royaume de France. Chaque jour qui passe nous apporte son lot de faits divers, de plus en plus violents, de plus en plus glauques, comme autant de signaux d’alarme que l’État refuse d’entendre. Nous vivons dans une époque où l’insécurité n’est plus l’exception mais la règle, où les citoyens honnêtes, lassés d’être les éternelles victimes, se demandent encore combien de temps ils pourront supporter l’insupportable. La question se pose avec une acuité renouvelée : que faire lorsque l’État est défaillant ?

Des faits divers qui ne sont plus des exceptions mais des marqueurs d’une dégradation profonde. Ici, un père de famille battu à mort pour avoir osé défendre sa fille face à des agresseurs. Là, une vieille dame violée dans son propre appartement par un récidiviste déjà condamné mais jamais incarcéré. Ailleurs, une adolescente poignardée à mort en pleine rue par un délinquant notoire qui aurait dû être en prison, mais que notre système judiciaire, ce modèle de laxisme institutionnalisé, a remis en liberté sous prétexte de droits de l’homme dévoyés.

Voyez donc ne serait-ce que la Une de Fdesouche, revue de presse, sur les faits du week-end dernier, ci-dessous

Ces horreurs ne sont plus de simples incidents isolés ; elles sont le symptôme d’un État qui ne parvient plus à assurer sa fonction première : la sécurité de ses citoyens. Cet État défaillant, gangrené par un laxisme judiciaire qui confond la justice avec la faiblesse, est en train de rompre le contrat social sur lequel repose notre société.

Rappelons-nous ce qu’est un contrat social. Ce pacte implicite qui lie les citoyens à l’État repose sur une équation simple : en échange de leur liberté, les citoyens acceptent de se soumettre aux lois, à condition que l’État assure leur sécurité, leur santé, et rende la justice en leur nom. Ce contrat, qui est le fondement même de la civilisation, est aujourd’hui rompu. Et quand l’État ne tient plus sa part du marché, qu’il devient incapable de protéger les siens, il cesse d’être légitime.

À partir de ce constat, il est légitime de se demander : que doit faire le citoyen lorsqu’il est trahi par l’État ? Les réponses à cette question, qui était encore impensable il y a quelques décennies, deviennent aujourd’hui nécessaires. Car un État qui laisse ses citoyens à la merci de la violence est un État qui se condamne à l’implosion. Nous en sommes là. Si l’État ne parvient plus à rétablir la justice, les citoyens n’auront d’autre choix que de se défendre eux-mêmes, de se réapproprier cette sécurité que l’État leur refuse.

C’est ici que le risque de dérive est immense. Les défaillances répétées de l’État, de la justice, et des forces de l’ordre poussent lentement mais sûrement une partie croissante de la population à envisager des solutions radicales. Deux scénarios se dessinent alors. Le premier, c’est celui de la sécession, où des régions entières, des communautés, des quartiers, décideront de faire sécession de facto, de se soustraire à l’autorité centrale pour établir leurs propres règles, leurs propres lois. C’est un territoire éclaté, morcelé, où chaque clan, chaque peuple, défend ses intérêts en s’affranchissant de la construction artificielle qu’est la République française.

Le second scénario, encore plus redoutable, c’est celui du Far West. Quand l’État est défaillant, quand la justice est impuissante, il ne reste plus aux citoyens que de rendre la justice eux-mêmes. C’est la porte ouverte à l’anarchie, aux règlements de comptes, à la loi du talion, à la loi du plus fort. Il ne s’agit plus de se contenter de vivre en marge, mais de reprendre en main, par la force s’il le faut, ce que l’État leur a volé : la sécurité, la paix, la justice. Le retour à l’état de nature, où la loi du plus fort prévaut, est une issue inévitable si l’État continue sur cette voie.

Ce n’est pas une menace, c’est un constat. Et ce constat, l’État ferait bien de l’entendre avant qu’il ne soit trop tard. Si l’État continue à ignorer les appels au secours de ses citoyens, il creusera sa propre tombe. La sécession ou le Far West, voilà ce qui nous attend si l’État ne se ressaisit pas. Il est temps de revenir à une justice ferme, à un État fort, à une véritable protection des citoyens, qui ont le droit d’exiger d’avoir la priorité sur le sort des délinquants.. Sans cela, les Français n’auront bientôt plus rien à attendre de leurs institutions. Ils reprendront alors ce qui leur est dû, par tous les moyens nécessaires et ça ne sera pas faute d’avoir prévenu, depuis bien trop longtemps.

Julien Dir

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