Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Diktat de Zelensky à l’UE : Je veux un contingent de la paix de 200 000 hommes !

Donald Trump a indiqué mardi être en discussion avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et il a ajouté qu’il allait « très bientôt (s’) entretenir » avec son homologue russe Vladimir Poutine pour trouver une issue au conflit.

Zelensky a quant à lui estimé qu’un contingent d’au moins 200 000 hommes devait être déployé par les alliés pour garantir la sécurité de l’Ukraine en cas d’une trêve avec la Russie : « Un contingent de 200 000 hommes, c’est un minimum. C’est un minimum. Sinon, ce n’est rien », a-t-il déclaré mardi pendant la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos. C’est la première fois qu’un haut responsable ukrainien évoque publiquement le chiffre d’un tel contingent alors que ce projet est discuté en coulisse depuis plusieurs mois entre Kiev et ses alliés occidentaux.

Donald Trump a assuré mercredi que, si Moscou ne concluait pas d’accord avec l’Ukraine « maintenant », il n’aurait « pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux États-Unis et à d’autres pays ».

« Il est temps de TROUVER UN ACCORD », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, en assurant : « Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu une très bonne relation avec le président Poutine ».

Le président français Emmanuel Macron avait pour sa part avancé l’idée de stationner des troupes occidentales en Ukraine pour superviser un éventuel accord de cessez-le-feu avec la Russie.

« 200 000 hommes, ça me paraît totalement illusoire« , a estimé jeudi 23 janvier sur France Info Peer de Jong, vice-président de l’institut Themiis et ancien colonel des troupes de marines. Ce chiffre est « extrêmement politique et n’a aucun rapport avec la réalité », a expliqué l’ancien colonel. C’est « absolument impensable », a-t-il ajouté.

« Il faut bien prendre en compte que ni l’OTAN ni les Américains ne vont mettre un pied en Ukraine. Ça serait impensable pour Poutine », a expliqué Peer de Jong. Restent alors les troupes européennes, mais elles « n’ont pas les effectifs », selon lui. Pour la France, par exemple, « l’outil de combat français de l’armée de terre, c’est en gros 80 000 hommes. Donc, supposons qu’on puisse en projeter 20 ou 25 000 avec l’armée de l’air et la marine, vous vous rendez compte de la pression que ça s’impose », a-t-il expliqué.

« On peut mettre en place 20 000 hommes, pourquoi pas sur un ‘one shot’ pendant un an, par exemple. Mais bien évidemment, ça peut durer plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années », a poursuivi Peer de Jong.

Un autre argument rend l’hypothèse peu probable, c’est celui du financement d’une telle opération : « 20 000 hommes pour les Français, ça serait un effort considérable et qui finance cette opération », s’interroge-t-il. « Ça impliquerait en tout cas une augmentation du budget de la défense actuel. On est à 2% du PIB, donc en gros 47 milliards par an. Il faudrait passer à 80 milliards ou 90 milliards par an, on voit qu’aujourd’hui, il n’en est pas question du point de vue budgétaire », a-t-il conclu.

Quoi qu’il en soit, des pourparlers de paix sont actuellement inenvisageables pour Moscou. Ils signifieraient un gel de la ligne de front, alors que l’avance des troupes russes dans le Donbass s’accélère, menaçant Pokrovsk et Toretsk, deux villes-clés du dispositif de défense ukrainien. La chute de ces deux villes rend possible un prochain enfoncement du front. Si vous voulez savoir quelle est la partie en difficulté sur le terrain, regardez celle qui propose des pourparlers de paix…

Henri Dubost

https://ripostelaique.com/diktat-de-zelensky-a-lue-je-veux-un-contingent-de-la-paix-de-200-000-hommes.html

Écrire un commentaire

Optionnel