Les Patriots for Europe (PfE) passent à l’action. Réunis à Madrid ce 7 février, les chefs de file des principaux partis patriotes et souverainistes européens, dont Viktor Orbán, Marine Le Pen, Matteo Salvini et Geert Wilders, affichent leur volonté de renverser le statu quo à Bruxelles et de nouer une alliance stratégique avec Donald Trump.
Le slogan de ce rassemblement ne laisse aucune place à l’ambiguïté : “Make Europe Great Again”, un clin d’œil direct au célèbre “Make America Great Again” de l’ancien et probable futur président des États-Unis.
Avec 86 députés européens issus de formations comme le Rassemblement National, le Fidesz hongrois, la Lega italienne, le Vlaams Belang belge ou encore le FPÖ autrichien, le PfE est aujourd’hui le troisième groupe du Parlement européen. Son objectif ? Remettre en cause la dérive centralisatrice de l’Union européenne et s’opposer frontalement aux politiques mondialistes et progressistes du bloc bruxellois.
Un front contre le fédéralisme européen et l’immigration massive
Les leaders des Patriots for Europe dénoncent l’orientation politique actuelle de l’UE, jugée trop intrusive, trop centralisée et hostile aux souverainetés nationales. Pour Viktor Orbán, l’Union européenne est aujourd’hui “l’homme malade de l’Europe”, incapable de garantir la paix, la sécurité et la prospérité de ses citoyens, tout en laissant les frontières grandes ouvertes à une immigration illégale incontrôlée.
La montée en puissance du PfE n’est pas un simple coup d’éclat. Ce groupe a déjà tenté de faire capoter le Green Deal européen, jugé destructeur pour les économies nationales, et milite activement pour un renforcement drastique des frontières européennes.
Et ils ont des possibilités pour cela :
Le Fidesz d’Orbán a remporté haut la main les européennes en Hongrie. Le PVV de Geert Wilders a réussi à former une coalition aux Pays-Bas après sa victoire historique. Le Rassemblement National est en tête dans les sondages en France. Le mouvement ANO d’Andrej Babiš pourrait s’imposer aux prochaines élections tchèques. Le FPÖ autrichien est en négociation pour former un gouvernement avec l’ÖVP.
La dynamique est claire : les partis patriotes et souverainistes gagnent du terrain en Europe, et le PfE entend bien se positionner comme l’unique alternative aux élites bruxelloises.
Un partenariat stratégique avec Donald Trump
Le rassemblement de Madrid ne se limite pas à une démonstration de force en Europe. L’un des objectifs majeurs du PfE est d’établir une coopération étroite avec Donald Trump, dont la probable réélection à la Maison-Blanche pourrait redistribuer les cartes au niveau international.
Andrej Babiš, ancien Premier ministre tchèque, le dit sans détour : les Patriots for Europe sont les alliés naturels de Trump en Europe. Selon lui, l’ancien président américain tiendra ses promesses, notamment en ce qui concerne la fin du conflit en Ukraine.
L’idée d’une grande offensive contre Bruxelles prend ainsi tout son sens. Avec un Trump de retour au pouvoir, l’Europe patriote pourrait bénéficier d’un appui stratégique pour contrecarrer les plans des élites mondialistes et affaiblir le pouvoir des institutions européennes.
Un sommet clé pour l’avenir de l’Europe
Le 8 février, devant plus de 2 000 partisans, les principaux leaders du PfE – Marine Le Pen, Viktor Orbán, Matteo Salvini, Geert Wilders, Andrej Babiš et Santiago Abascal (VOX) – dévoileront leur stratégie pour les mois à venir.
Selon José Antonio Fúster, porte-parole de VOX, le PfE représente des millions d’Européens souhaitant voir le bon sens revenir au sein des institutions européennes : “Nous voulons une Europe forte, prospère et en sécurité, qui défend son identité.”
Le projet des Patriots for Europe est clair : proposer une alternative aux alliances traditionnelles du Parlement européen, dominées par la coalition entre la droite centriste du PPE et les socialistes, qui imposent des politiques de plus en plus radicales sur l’écologie et l’immigration.
Fini le laxisme migratoire et la soumission aux lobbys progressistes. L’heure est venue de reprendre le contrôle de Bruxelles.
Une force politique à ne pas sous-estimer
Les progressistes et mondialistes européens feraient bien de prendre cette offensive au sérieux. Avec une base électorale de plus en plus large et un réseau d’alliances internationales qui pourrait s’étendre jusqu’à Washington, les Patriots for Europe pourraient devenir la principale force d’opposition à l’UE fédéraliste.
L’émergence du PfE prouve que les Européens ne veulent plus d’une Union européenne hors sol, déconnectée des réalités et hostile aux souverainetés nationales.
Le message lancé à Madrid est limpide : l’offensive ne fait que commencer. Bruxelles doit se préparer à un véritable séisme politique.
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