« Casser les ghettos de riches » en y important... les trafics ?
Dans une interview au Dauphiné libéré, le maire de Grenoble affirme vouloir « casser ces ghettos » pour les remplacer par des logements sociaux, peu présents à son goût dans ces espaces. C'est depuis le quartier de Villeneuve que l'élu a célébré son bilan et son idéologie, énumérant les réalisations et les centaines de millions alloués à la « rénovation urbaine », répétant l'ode à la diversité indispensable en une telle occasion : « Le problème de Grenoble n’est pas la diversité extraordinaire qu’il y a ici, qui est toujours très stimulante et réjouissante. » On se croirait revenu quarante ans en arrière, quand on nous priait de croire aux vertus de la politique de la ville... Quarante ans, et même cinquante ou quatre-vingts, car M. Piolle est un nostalgique de la lutte des classes : « Le problème de Grenoble, c’est les ghettos de riches ! » Ben voyons ! L'évidence crève les yeux : les trafics, les rodéos urbains, l'islamisation sont de purs produits des quelques quartiers tranquilles habités majoritairement par des Français parlant encore français, qui essaient de préserver un certain art de vivre. Voilà ce qu'il faut détruire et « kärcheriser ». Il faut remercier M. Piolle : il est l'incarnation chimiquement pure de l'extrême gauche d'hier et d'aujourd'hui. Aucun louvoiement rhétorique. Le délire gauchiste brut.
Droite et RN s'insurgent
Les réactions n'ont pas tardé. Alain Carignon, ancien maire de la ville (1983-1995) sous l’étiquette RPR et candidat aux élections municipales de 2026, a dénoncé, dans Le Dauphiné libéré, des « propos indécents », rappelant que le quartier de La Villeneuve est aujourd’hui marqué par « un climat anxiogène », fait « d’affrontements quotidiens entre jeunes désœuvrés et forces de l’ordre ». Sur X, l’eurodéputé RN Aleksandar Nikolic, lui-même candidat RN aux municipales à Tours (tenue par les écolos), a également réagi : « La gauche ne veut pas élever les quartiers difficiles... mais que tout le monde profite des trafics, des fusillades et des mêmes problèmes. »
Et pendant ce temps, à Grenoble, un bilan sécuritaire désastreux ...
Pendant qu'Éric Piolle prend la pose du parfait élu de gauche dans un quartier, le temps d'une interview estivale pour lancer sa campagne, l'insécurité se rit de son irresponsabilité. Il y a un an, sur Boulevard Voltaire, Clémence de Longraye faisait le bilan alarmant d'un été incendiaire. Six mois après, la situation empirait encore, avec une déflagration de fusillades, d'homicides et d'émeutes. France Info publiait des chiffres terribles et parlait d'une « hausse spectaculaire de la criminalité ». Et puis une nuit d'émeutes, dans le quartier Mistral, où de jeunes hommes ont incendié la bibliothèque Chantal-Mauduit, deux mois à peine après son inauguration. Et comme le disait Guillaume Erner, dans son billet d'humeur sur France Culture au sujet des émeutiers incendiaires, « ce sont toujours les mêmes : des hommes — surtout des hommes —, très jeunes, très ignorants, très barbares ». Lucide, il parlait comme Bruno Retailleau. Piolle, lui, continue de parler comme Piolle.