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Une nouvelle enquête ?

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par Adègne Nova

Pourquoi avoir enquêté sur la monarchie ? Quand Charles Maurras s’est lancé dans cette étude, longue, il s’y est attelé parce que le contexte de son époque le poussait à vouloir y voir clair dans l’État pour en vérifier les organes et les positions. Des décennies plus tard, le contexte encore – le même ? Non ! Bien pire… – nous fait dire que, définitivement, le régime en vigueur n’est pas apte à autre chose que mener la France à sa perte totale.

En 1925, quand l’Enquête sur la monarchie est réimprimée, son auteur s’étonne de la longévité de ses dires, déplorant en même temps sa toujours grande actualité. Malgré une guerre abominable et des millions de morts, partout, malgré des changements immenses « dans les êtres et dans les choses », ainsi que Maurras le mentionne dans le « discours préliminaire » paru en ouverture de cette nouvelle édition, rien « n’a fait varier d’un iota le problème central de la vie publique française, sa faiblesse de direction ! »

Un quart de siècle après l’Enquête, « on se demande toujours, et de plus en plus : oui ou non, l’institution d’une monarchie traditionnelle, héréditaire et décentralisée n’est-elle pas de salut public ? » Alors, un siècle après ce quart de siècle, imaginez donc… après le collège unique le programme commun, l’abolition de la peine de mort, l’arrêt de la conscription, la fin de la diplomatie, le culte de la personne jupitérienne, les magouilles et prises illégales d’intérêts, après des désaveux, le mariage pour tous et les morts du terrorisme, après les saccages liés à la transition énergétique, après les lois travail, santé, pouvoir d’achat et autres, après hadopi, le paritarisme et la GPA, après les gilets jaunes, la covid et la dissolution, après la constitutionnalisation de l’avortement, l’islamisation de la société et la déculturation, après le musellement de l’expression… les sources de mécontentement sont légion et, surtout, semblent sans fin et sont légitimes quand on constate la défaillance de tous ces gouvernements successifs. Certains de ces mécontentements sont superficiels, d’autres ne touchent pas la population dans sa totalité pendant que d’autres encore peuvent être plus graves et bien plus globaux.

Maurras disait en son temps que « la politique spécifiquement républicaine de la République ou, plus généralement [de trop nombreuses années] de démocratie, ont déterminé un abaissement considérable… » et que, par ailleurs, celle-ci est bien la dernière à pouvoir s’occuper de demain puisque jamais elle ne pense à l’avenir. Nous vérifions cela tous les jours ! Bien sûr, la République donne l’illusion à l’électeur qu’il a la possibilité de choisir et que, en cela, s’il n’est pas satisfait il n’a qu’à patienter quelques années pour pouvoir changer les choses… mais finalement, il ne change rien du tout bien que changeant les hommes qui, évidemment, n’échappent pas à la constante de la démocratie historique.

Petit aparté, pour mener son Enquête, Charles Maurras s’est tourné vers la Maison de France, ce n’est pas le chemin de l’Espagne qu’il a pris pour évoquer le sujet. Non, c’est auprès des « deux représentants de l’opinion royaliste ayant la confiance du Prince [le duc d’Orléans], M. André Buffet, chef du bureau politique de Monsieur le duc d’Orléans, et le comte de Lur-Saluces, président des Comités royalistes du sud-ouest », exilés résidant tous deux à Bruxelles, qu’il s’est rendu… et aujourd’hui encore, en 2025, les militants d’AF, les membres d’AF, les sympathisants d’AF soutiennent la Maison de France, pas les Blancs d’Espagne, abusivement qualifiés de légitimistes sans en avoir la légitimité, seule détenue par la Maison de France.

Si nous prenons la peine de seulement regarder autour de nous sans préjugé de quelque nature qu’il soit, nous ne pouvons que convenir d’une chose : « la République ne peut faire les affaires de la France ». En effet, les enfants sont tués dans l’œuf, constitutionnellement parlant, les diplômes sont dépréciés, l’ascenseur social est en panne, les portes ont été détruites aux frontières, la laïcité se meut de « bouffeuse de curés » en marraine de l’islamisation, la souveraineté française n’est même plus réduite à peau de chagrin, elle est complètement dissoute dans l’empire bruxellois, les vieux sont euthanasiés, les entrepreneurs saignés, les agriculteurs méticuleusement suicidés, l’argent du labeur français généreusement distribué à l’étranger.

Empruntant les mots de Maurras, comment admettre que « la patrie s’effondre, ou que la civilisation nationale périsse » ? Peut-être serait-il temps de mener une autre enquête… sur la République cette fois ! Il a été établi par l’Enquête que « la royauté dispose seule de pouvoirs assez vifs, assez réguliers, assez prolongés, par là même assez pénétrants, pour opérer le difficile sauvetage de la France », que pouvons-nous établir s’agissant de la République ?

Les années ont passé, le siècle a changé, la civilisation s’est transformée, les hommes se sont affaiblis, pourquoi ? Pour quoi ? À cause de quoi ? Voilà bien les questions que nous, royalistes, devons nous poser aujourd’hui. Il faut mener une Enquête sur la République… au plus vite.

https://www.actionfrancaise.net/2025/02/22/une-nouvelle-enquete/

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