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D’honneur et de réputation dépourvus, nos dirigeants assurent le trouble et la ruine de notre État

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Aujourd’hui, bien que mardi, nous ne lirons pas de « Combat royaliste » de Philippe Germain, néanmoins l’actualité fournit nombre de sujets à aborder du point de vue royaliste, qu’on ne s’inquiète pas. La lecture de l’Actionfrançaise n°77 du 18 mars il y a cent ans, nous permet d’établir un parallèle, une comparaison intéressante… comme toujours d’ailleurs !

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par Adègne Nova

« Une leçon à François Albert

Le 15 mars a eu lieu à Poitiers la remise à la ville du monument aux morts de la guerre. Il n’y a pas eu d’inauguration pour la raison suivante :

Le comité du monument aux morts avait été informé que s’il s’agissait d’une inauguration, il devait y inviter tous les parlementaires du département en tant que membres du comité d’honneur ; que la présidence de la cérémonie devait appartenir à celui de ces parlementaires qui avait pour lors la situation officielle la plus élevée. En l’espèce, il s’agissait de M. François Albert, ministre de l’Instruction publique.

Or, il se trouvait qu’étant mobilisable en 1914, celui qui était ainsi imposé pour la présidence de la cérémonie n’avait jamais été une seule minute dans une situation militaire qui risquât de le mettre au nombre de ces morts que son éloquence allait être appelée à glorifier. Il ne pouvait les traiter de « camarades ».

Le comité a pensé que cela était inadmissible.

Pour empêcher cela, il a cherché à avoir un autre président du même grade, mais qui fût un combattant. Son choix était tombé sur un mutilé, M. Bovier-Lapierre, ministre des Pensions du cabinet Herriot.

Il n’a pas tenu aux combattants que le ministre des Pensions acceptât l’invitation. Mais le petit François Albert tenait à s’imposer… Alors, il n’y a eu qu’une simple remise.

M. François Albert avait été prévenu que toutes les associations de combattants quitteraient la cérémonie s’il était présent. On ne l’a pas vu.

Les parlementaires en exercice y ont assisté, mais à titre individuel, et n’ont pas fait de discours. »

Ah la gloire, les honneurs, la jouissance d’occuper une présidence, quelle qu’elle soit, même si aucune légitimité ne s’y attache… ça vous rappelle quelque chose ? Les représentants de la République en sont friands, singulièrement le chef suprême de la basse-cour piaillante qui nous dirige !

Chef des Armées, quel prestige, quelle puissance ! Alors, certain tel petit chef de guerre, déjà fort d’une grande victoire – la guerre contre la covid-19 a été gagnée… avec panache ? Non, faut quand même pas exagérer ! – revêt divers uniformes : celui de sous-marinier sur Le Terrible en 2017, celui de l’Armée de l’air sur la base aérienne 125 d’Istres en 2017, celui des marins sur le Charles de Gaulle en 2022. Bien, bien, bien.

Mars 2025, c’est l’apothéose, on est à deux doigts d’entrer en guerre physiquement, concrètement, contre l’ours de Russie. On va chevaucher le grizzli – le tigre c’est moins tentant ? Trop tradi peut-être ? –, par soldats interposés. Parce que, non, ne rêvez pas, les va-t-en guerre et autres chefs de guerre modernes ne sont pas de la trempe de François Ier parti au galop devant ses troupes à Pavie, empêchant, au passage, son artillerie d’œuvrer ! Non, non, tous ces éphèbes n’ont pas le courage d’Épaminondas pour lequel « la plus belle mort est de périr sur le champ de bataille ».

D’accord pour les honneurs, appelés de tonnes de vœux, mais sans se faire mal, même si on a montré « ses ? » gros muscles en train de taper sur un sac de boxe, la sueur de l’homme virile coulant le long des tempes marquées des rides du poids des responsabilités. D’accord pour les triomphes et les arcs qui vont avec, mais sans monter à cheval, Imperator même si on n’a jamais foulé un théâtre d’opérations militaires autrement qu’en invité VIP.

Mais, Monsieur le chef de guerre d’opérette, « voyez tout le sang que coûte un triomphe ! Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes ; la vraie gloire c’est de l’épargner », non ? En disant cela, le soir du 11 mai 1745 après la bataille de Fontenoy, Louis XV avait mûrement réfléchi la question guerrière, il avait sous les yeux sa réalité, celle que ne peuvent avoir de sombres petits hommes gris qui ne connaissent de la guerre que ce qu’ils veulent bien lire dans la presse mainstream et entendre de la part de conseillers qui les « conseillent dans le sens du poil ». Ces quelques mots, bien éloignés des longs discours auxquels nous ont habitués les républicains pour ne rien dire, montrent toute la fatalité des guerres et ce qu’est le véritable humanisme, celui de ceux qui aiment vraiment leurs prochains. Notons que Louis XV ajoutera que « la guerre est une injustice quand on s’en peut passer et obtenir la même chose par des voies plus douces ».

Certes, mais quand plus rien ne va, on a recourt à tout ce qui pourrait, ne serait qu’un peu, ne serait-ce que si peu, redonner une pâle lumière à nos fades hommes politiques, qui veulent briller eux seuls et non faire briller leur pays. « On ne doit se déterminer à la guerre qu’après la plus mûre réflexion, et dans le cas seulement où on ne peut l’éviter » écrivait Louis XVI dans ses Réflexions. Oui, mais de réflexion il n’y a point chez nos bien-pensants qui ne pensent qu’en individualistes et non pour le bien commun !

(Illustration : une peinture dans le château de Grignan « Plus d’honneur que d’honneurs »)

https://www.actionfrancaise.net/2025/03/18/dhonneur-et-de-reputation-depourvus-nos-dirigeants-assurent-le-trouble-et-la-ruine-de-notre-etat/

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