Ces 25 minutes qu’on passe en écoutant Jean Messiha, sur Radio Courtoisie, dans la matinale « La Ligne Droite », animée par Richard de Seze et Liselotte Dutreuil, jeune rédactrice en chef de 24 ans, sont un véritable régal.
D’abord, les journalistes sont respectueux, ils ne se comportent pas comme les roquets du service public, ou comme des personnages grossiers et irrespectueux qu’on rencontre sur des chaînes de propagande, ils ont un invité, ils l’écoutent, le laissent parler, le relancent parfois, mais surtout le respectent.
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Jean aborde deux sujets, et ne tourne pas autour du pot. Suite à l’inéligibilité de Marine, mais aussi aux deux condamnations consécutives d’Éric Zemmour, il dénonce une justice politisée, il pointe du doigt le Syndicat de la magistrature, il explique que la justice n’est que le bras armé d’une idéologie qui a décidé que défendre les intérêts nationaux était une preuve de racisme, d’appartenance à une idéologie d’extrême droite, et que cela devait être lourdement condamné. Il accusé la très grande majorité des juges d’être inféodés à cette idéologie, et démontre qu’ils sont la seule profession à bénéficier d’une telle impunité en France, étant à l’abri de toute sanction, même en cas de faute professionnelle très grave, avec des conséquences dramatiques pour des victimes.
Mais c’est dans la deuxième partie qu’il est le plus brillant. Alors que tout le monde tombe sur Donald Trump et ses droits de douane, il remet les pendules à l’heure avec un brio et une pédagogie exceptionnels. Il explique qu’il est légitime pour un État de ne pas accepter des situations déficitaires en terme d’échanges commerciaux. Il démontre l’impasse du libre- échange tant défendu par Macron et les Européens, et confirme que ceux-ci, notamment en France, ont détruit nos industries et très affaibli notre agriculture.
Il justifie ces mesures par rapport à la Chine, et démontre comment ce pays, totalitaire, a profité de la naïveté occidentale pour piller le savoir-faire des entreprises, et surtout se livrer à un protectionnisme forcené, tout en profitant du libre- échangisme des États-Unis et de l’Union européenne. Il espère, mais sans trop y croire, que l’Union européenne et la France comprendront, à travers ce message fort du Président américain, qu’il n’y a de salut que dans le retour des États-Nations souveraines, mais craint que la destruction de l’appareil productif français ait atteint un tel niveau qu’il faudra bien du temps pour rattraper le temps perdu et redevenir ce que nous fûmes.
Jean Messiha, avec son histoire particulière, est un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement les rouages de l’administration française et de l’appareil d’État. Son amour de la France ne fait aucun doute, et sa compétence est incontestable. On sait qu’il rêve d’être ministre de l’Intérieur, si un jour ses idées arrivaient au pouvoir. Pourquoi pas, mais que cela soit à l’Intérieur, à la Défense ou à l’Industrie, on sait de toute façon que Jean Messiha serait un grand ministre…
… Et qu’il le sera quand les Français décideront enfin de voter comme il faut.
Joël Locin
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