Bernard Arnault a affirmé devant les sénateurs « qu’il est très mauvais pour l’État de se mêler de la gestion des entreprises privées. En général, ça mène à la catastrophe ». C’est bien ça. Non seulement c’est la catastrophe, mais le simple fait que l’état aide une entreprise est déjà le signe qu’elle n’est pas viable. Un bon projet industriel, viable, rentable, n’a aucun mal à trouver des actionnaires et à vendre ses produits et n’a pas besoin que l’État s’en mêle. Est-il déjà arrivé que par son intervention, l’État empêche une entreprise pas viable de mourir ? Non. L’État prolonge artificiellement la vie de canards boiteux, introduit des distorsions de concurrence, dilapide l’argent public, engraisse des copains. On le voit avec l’énergie quand l’État fait vivre à grands frais, des boutiques d’énergies « vertes », absolument pas rentables et qui nous coûtent des milliards.
Les politiciens ont décidément du mal à comprendre l’entreprise. Ils n’y sont jamais allés, sont d’anciens fonctionnaires, des syndicalistes, voire même des gens qui n’ont jamais travaillé de leur vie. Et ils « auditionnent » des chefs d’entreprises alors que ce devrait être le contraire… le peuple devrait auditionner ces responsables politiques sur leurs politiques économiques qui ont conduit au fiasco que nous connaissons. Tel ce Macron et son quoi qu’il en coûte, l’État paiera, les vaccins sont gratuits, les aides aux entreprises seront données par l’État, ou alors, dans certaines villes, les bus sont gratuits… quelle incurie. Ces politiciens collectivistes de gauche n’arrivent pas à comprendre que ce n’est pas parce l’État paye que c’est gratuit. L’État ne créé pas, il redistribue ce qu’il prélève et dans tous les cas, nous payons les factures de ces largesses à vocation électoraliste.
Quel devrait être le rôle de l’État alors ? Ce que nous proposons au RPF : le régalien. L’État doit limiter les normes, les prélèvements, assurer des grandes infrastructures, des réseaux, assurer la sécurité, former des citoyens aptes au travail et veiller à leur santé, maîtriser les voies de communication et d’entrée dans le pays, comme les ports et les aéroports. Il a fait tout le contraire, accumulé les normes, la fiscalité, actuellement 45 % de charges sur le travail : hallucinant. Mais pourquoi en est-on arrivé là ? Ces gens qui n’ont jamais travaillé fabriquent un système qu’ils maîtrisent. Le fonctionnariat est le seul à s’y retrouver dans son fatras de règlements et de normes et encore, quand il ne se contredit pas. Il s’assure ainsi de la maîtrise de son usine à gaz, peut faire plier n’importe qui n’importe quand, sauf les gens comme Bernard Arnaud, qui malgré sa critique a bien su profiter du système. Les très riches ont les moyens d’avoir des armées d’avocats qui vont exploiter les failles d’un système complexifié à souhait, s’engouffrer dans les épaisseurs artificielles du système fiscal et en profiter, ce qu’on appelle « l’optimisation fiscale », rendue légale par le fouillis inextricable où seuls les spécialistes s’y retrouvent… et encore.
Introduire des normes, payer des types pour aller les conseiller, les contrôler, flécher des subventions, repayer d’autres types pour aller vérifier que l’argent est utilisé conformément et ainsi de suite, dans une économie de type stalinien, où les gens qui pondent, conseillent, contrôlent, supervisent, sont infiniment plus nombreux que les gens qui produisent. Cette usine à gaz, dans laquelle il devient impossible d’entreprendre, d’embaucher, de commercer, sans y perdre sa chemise, sauf si vous êtes une entreprise transnationale, avec la possibilité de profiter du système et d’expatrier les créneaux de votre activité désavantagés en France. Là où l’État devrait se contenter du maintien en conditions opérationnelles du pays et de ses habitants.
Bayrou premier Ministre, qu’a-t-il fait dans son commissariat au plan ? Rien. Macron président, quel management entrepreneurial a-t-il exercé ? Aucun. Ces élus qui auditionnent, que savent-ils faire ? La plupart du temps, rien. Ils sont arrivés là sur la base de beaux discours dans des médias subventionnés. Tous ont avantage à maintenir en l’état cette sur-étatisation et cet interventionnisme délirant, qui rend possible la maîtrise d’un système qui leur permet d’exercer le pouvoir malgré leur incompétence.
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2025/05/23/cet-etat-qui-se-mele-de-tout/