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Souverainisme : une constellation de prêcheurs isolés…

Les souverainistes qui s’étrillent en plein direct sur Sud-Radio… voilà la pathétique image d’un mouvement qui devrait fédérer mais qui ne fait que diviser. Qui a raison dans ce pugilat ? Peu importe. Était-ce le lieu pour ce genre d’exercice ? Non, certainement pas. Quand ils ne s’invectivent pas, ils s’ignorent superbement. Asselineau est dans ce style le meilleur. Il synthétise à lui seul la pensée de Camus, de l’absurde au suicide, il trace le chemin. Refuser toute alliance pour ne pas être privé de sa gloire, et colporter Sa vérité comme un ermite sur des sentiers déserts. Voilà son unique but, son sacerdoce, sa pénitence. Il est cette étoile qui brille dans un ciel invisible, mais avec la satisfaction que personne ne lui volera la vedette.

À force de vouloir avoir raison tout seul, il a fini par s’isoler et ses agitations sont vaines. Il accuse les autres de ne rien peser quand lui ne parvient pas à obtenir 500 signatures pour la présidentielle et n’a aucun élu au parlement. Il a tout compris des institutions européennes, et ses analyses le prouvent, mais rien à la stratégie pour prendre le pouvoir ; elle lui demeure étrangère, à croire qu’il n’en veut pas. Il fait partie de ces gloires passées qui pensent encore qu’ils vont percer, alors que leurs scores ne dépassent pas 3% depuis des années ! Mais ils insistent, la prochaine fois sera la bonne… a-t-on déjà vu un candidat stagner aussi longtemps et soudainement faire 50% ? Non, mais Asselineau en reste persuadé, du moins c’est ce qu’il laisse entendre.

Philippot est bien parti pour suivre son sillage. Dupont Aignan reste convaincu que l’union se fera par la base, curieux concept qui sous-entendrait que les têtes ne dirigent plus rien… Bref toute cette effervescence est assez préoccupante. En face ils n’ont pas autant d’états d’âme, savent s’unir pour garder le pouvoir, quitte à se déchirer ensuite. On en viendrait à se demander ce que veut dire être souverainiste ? Faut-il repenser le concept ou tenter de l’éclairer ?

Tout ce qui écrase l’homme devrait être combattu et non accepté sous prétexte de sécurité, slogan qui n’a jamais profité qu’aux persécuteurs, aux dictateurs. Le contrôle systématique de la vie, de l’action de l’individu, pour prétendre favoriser un bonheur collectivisé n’est qu’un crime déguisé, une fausse justice sociale. Le seul bouclier efficace reste la liberté, d’expression, d’entreprise, de circulation, d’instruction. Toute tentative de réduction de ces libertés fondamentales n’est pas un progrès, mais un pas de plus vers l’asservissement, l’obscurantisme. Cette agonie est organisée par l’actuelle UE, et la seule façon de s’en débarrasser est de la quitter. On ne peut pas continuer à travailler dans une organisation dont le but est la destruction des valeurs qui ont fait la modernité et l’occidentalisme, tout en souhaitant transformer l’institution de l’intérieur, parce qu’une dictature ne se modifie pas, elle se brise. L’absurde du discours de ceux qui se plaignent de cette Europe tout en courbant l’échine et en s’agenouillant devant elle est arrivé à son apogée. L’abandon des volontés et de notre souveraineté dans sa globalité, n’est plus tolérable et conduit à notre disparition, d’abord en tant qu’État nation, puis comme individu.

Les souverainistes conscients de ce défi ne peuvent plus se contenter de querelles stériles, en se jetant de vieilles rancœurs à la figure. Il y a quelque chose de plus haut, de plus grand à défendre que leur propre situation ou image. Il y a une union à réaliser sur la base d’un programme commun, à défaut de parvenir à un tel accord, c’est la disparition de notre identité qu’ils auront réussi à engendrer.

Tout le travail des souverainistes doit être concentré sur cet unique but, et s’il faut des primaires pour désigner un candidat unique, pourquoi pas. Dans ce cas, et face aux caractères des uns et des autres, seule la base peut trancher. Une chose est certaine, l’union doit se construire dès à présent, le temps presse, ceux qui ne veulent pas y participer doivent bien avoir à l’esprit qu’ils sabotent l’espérance, et qu’il n’y aura pas un autre De Gaulle pour fédérer derrière son nom ces millions de Français qui n’attendent que l’union pour à nouveau croire en un lendemain qui chante. Allons-nous assister une fois de plus à la désunion ? Si tel était le cas, ce pourrait-être la fois de trop. Les bases peuvent-elles réellement échapper à la guerre des chefs et prendre en main le destin commun du souverainisme en France ? Rien n’est moins certain, sauf à ce que des scissions dans chaque mouvement voient le jour pour forcer les dirigeants à négocier.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2025/09/26/souverainisme-une-constellation-de-precheurs-isoles/

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