France Inter a consacré une émission aux 20 000 jeunes filles mineures qui se prostituent en France, tout en convenant que ce chiffre est sans doute sous-évalué.
Des foyers de l’aide sociale à l’enfance à la prostitution, il n’y a qu’un pas…
Or, le fait saillant est que les trois quarts des jeunes filles mineures qui se prostituent sont passées par les foyers de l’aide sociale à l’enfance.
L’âge moyen des jeunes filles mineures qui se prostituent en France oscille entre 13 et 14 ans ! Généralement, elles ont précédemment été harcelées, agressées ou violées. Les témoignages sont glaçants. Des proxénètes sans le moindre scrupule mettent la main sur des mineures grâce à différents subterfuges, profitant des malheurs et des faiblesses de jeunes filles en détresse, puis les exploitent dans des conditions sordides. Elles sont ensuite souvent vendues comme une simple marchandise, et envoyées d’une ville à l’autre, louées à l’heure, notamment dans des AIrBnb.
L’émission donnait la parole à une une maman de Montpellier, dont la fille, aujourd’hui introuvable, a été enlevée trois fois d’affilée par des proxénètes rencontrés sur Snapchat. Des proxénètes interpellés plusieurs fois, mais toujours relâchés.
Mais, signe de la décadence de notre temps, d’autres jeunes filles, au contraire, se prostituent volontairement et sont généralement des jeunes filles issues de familles bourgeoises, dont les parents sont médecins ou de profs. Des entreprises très lucratives recrutent d’ailleurs publiquement- et sans que cela semble gêner les pouvoirs publics – avec des campagnes visant directement les étudiantes pour les inciter à se prostituer. Il y a quelques années déjà, il avait été affirmé qu’au moins 40 000 étudiantes se prostituent en France.
Pierre-Alain Depauw