Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Alexis Carrel ou celui qui voulait "sauver les grandes races d'Europe"

À voir les campagnes hystériques menées aujourd'hui contre Alexis Carrel, on a peine à croire que ses deux livres principaux : L'Homme, cet inconnu et Réflexions sur la conduite de la vie, eurent en leur temps des millions de lecteurs. Mais, parmi eux, combien ont compris l'importance de cette œuvre qui a trait à la crise de la civilisation ?
Pour Carrel, cette crise a de très profondes racines. « Sur l'arbre de la science, écrit-il, l'homme a cueilli pour la seconde fois le fruit défendu. Il a réussi à construire un nouveau paradis terrestre ; malheureusement ses plans étaient défectueux, car les sciences de la matière inanimée avaient progressé beaucoup plus rapidement que les sciences de la vie. L'homme connaissait les lois de la mécanique, de la physique et de la chimie, mais il ne se connaissait pas lui-même ; il ignorait les besoins réels de son corps et de son esprit. Il a donc créé un paradis qui ne lui convient pas. Un dur monde géométrique d'où sont bannies l'harmonie et la beauté des animaux sauvages, des plantes, des arbres et des eaux. Il s'est condamné à vivre parmi le peuple sans âme des machines, au hasard des progrès de la technologie, sans aucun souci des modes d'être essentiels de sa nature. Ainsi il a, sans s'en douter, violé les lois de la vie. Alors, les mécanismes automatiques qui broient les individus et les peuples, quand ils se refusent de se conformer à l'ordre des choses, se sont mis une fois déplus en mouvement, et il arrive à notre civilisation ce qui est arrivé à toutes les civilisations qui l'ont précédée. »
UNE MALADIE CHRONIQUE ET INCURABLE
Les lignes qui précèdent ont été écrites pendant la dernière guerre, mais Carrel tient à préciser :
« Ce qu'il importe de comprendre, c'est que le phénomène capital de notre temps n'est pas la guerre universelle. Certes, la guerre qui met aux prises l'Allemagne, la Russie et l'Angleterre est un formidable événement dans l'histoire de l'Europe. Elle n'est cependant qu'un accident : un épisode aigu d'une maladie chronique et jusqu'à présent incurable qui, à un certain moment de leur histoire, s'est abattu sur toutes les anciennes civilisations. »
Ce que nous voyons, ce que nous vivons n'est donc que l'aboutissement d'un long processus dont Carrel a entrepris de rechercher les origines et les causes.
Causes intellectuelles, d'abord. Pour lui, les principes de la Révolution française sont faux, car ils ne reposent pas sur la réalité des choses. Fausses également et tout aussi irréelles les idées de Marx et de Lénine qui ont tiré les conséquences ultimes de l'idéologie de 1789. En remontant le temps, Carrel estime que ces erreurs sont imputables à la Renaissance, à Descartes et à ceux qui ont déduit des conclusions abusives d’une idée géniale de Galilée.
« Galilée distingua, souligne-t-il, les qualités primaires des choses, dimensions et poids, qui sont susceptibles d'être mesurées, de leurs qualités secondaires, forme, couleur, odeur qui ne sont pas mesurables. Le quantitatif fut séparé du qualitatif. Le quantitatif exprimé en langage mathématique nous apporta la science. Le qualitatif fut négligé. L'abstraction des qualités primaires des objets était légitime. Mais l'oubli des qualités secondaires ne l'était pas. Il eut des conséquences graves pour nous. Car, chez l'homme, ce qui ne se mesure pas est plus important que ce qui se mesure. L'existence de la pensée est aussi fondamentale que celle des équilibres physicochimiques du sérum sanguin. »
LE DIVORCE ENTRE LA MATIÈRE ET L'ESPRIT
Quant à Descartes, Carrel ajoute : « La séparation du qualitatif et du quantitatif fut rendue plus profonde encore quand Descartes créa le dualisme du corps et de l'âme. Dès lors, les manifestations de l'esprit devinrent inexplicables. Le matériel fut définitivement isolé du spirituel. La structure organique et les mécanismes physiologiques prirent une réalité beaucoup plus grande que le plaisir, la douleur, la beauté. Cette erreur engagea notre civilisation sur la route qui conduisit la science à son triomphe, et l'homme à sa déchéance. »
C'est à ce divorce entre la matière et l'esprit que nous devons d'avoir vu se constituer, au cours des derniers siècles, une civilisation industrielle. Cette dernière, à son tour, a créé un milieu qui n'est plus fait pour l'homme et qui, en conséquence, l'abrutit et dissout peu à peu sa personnalité.
Écoutons Carrel : « La primauté de la matière, l'utilitarisme, qui sont les dogmes de la religion industrielle, ont conduit à la suppression de la culture intellectuelle, de la beauté et de la morale, telles qu'elles étaient comprises par les nations chrétiennes, mères de la science moderne. En même temps, les changements dans le monde de l'existence ont amené la dissolution des groupes familiaux et sociaux qui possédaient leur individualité, leurs traditions propres. La culture ne s'est maintenue nulle part. L'énorme diffusion des journaux, de la radiophonie et du cinéma a nivelé les classes intellectuelles de la société au point le plus bas. La radiophonie surtout porte dans le domicile de chacun la vulgarité qui plaît à la foule. »
De telle sorte que « les écoliers et les étudiants moulent leur esprit sur la stupidité des programmes radiophoniques et cinématographiques auxquels ils sont habitués. Non seulement le milieu social ne favorise pas le développement de l'intelligence mais il s'y oppose. »
L'homme a ainsi construit un monde qui lui est hostile et qui, de génération en génération, le dégrade et l'avilit. Il faut joindre à cela la coexistence d'une extrême misère et d'une énorme richesse matérielle qui sont, l'une autant que l'autre, causes de déchéances.
LES CONSÉQUENCES DE LA CIVILISATION MÉCANIQUE
Les erreurs, les vices intellectuels ne peuvent manquer d'avoir des conséquences jusque dans l'aspect physique des hommes. L'influence du sol et du milieu, de leur côté, jouent un rôle déterminant sur le développement de la plante humaine.
D'après Carrel, « nous sommes littéralement faits du limon de la terre. C'est pourquoi notre corps et ses qualités physiologiques et mentales sont influencés par la constitution géologique du pays où nous vivons, par la nature des animaux et des plantes dont nous nous nourrissons habituellement. »
Or, la civilisation mécanique a eu pour conséquence de modifier profondément notre façon de vivre et de nous alimenter. Il n'est pas jusqu'aux propriétés des aliments, avertit-il, de manière prémonitoire, « qui n'aient été modifiés par l'usage et l'abus des engrais par les méthodes industrielles d'élevage du bétail et de la volaille ». Il faut joindre à cela des modes qui, en s'exagérant, peuvent entraîner des dangers. Car, si des bains d'air et de soleil sont une nécessité pour notre organisme, Carrel se demande si le nudisme inconsidéré et le brunissement - poussé jusqu'au noircissement - de la peau par la lumière naturelle et, à plus forte raison, par la lumière artificielle, ne mettent pas en question l'intégrité des qualités de la race blanche.
Mais il y a beaucoup plus grave. C'est le danger qui résulte d'une hygiène qui ne s'inspirerait plus que des vues "humanitaires" les plus folles, car elles risqueraient de porter à l'humanité un coup mortel.
« Aujourd'hui, écrit Carrel, grâce à l'hygiène, au confort, à une bonne alimentation, à la douceur de l'existence, aux hôpitaux, aux médecins, aux nurses, la civilisation moderne a donné à beaucoup d'êtres humains de mauvaise qualité la possibilité de vivre. Eux et leurs descendants contribuent, pour une large part, à l'affaiblissement de la race blanche. »
Les hygiénistes brandissent fièrement les statistiques qui prouvent que le nombre de centenaires a sensiblement augmenté. Mais il faut voir à quel prix. Car « en même temps que les maladies, telles que les diarrhées infantiles, la tuberculose, la diphtérie, la fièvre typhoïde, etc. sont éliminées et que la mortalité diminue, le nombre des maladies mentales augmente. »
LE TERRIFIANT ÉTAT MENTAL DES USA
Carrel a beaucoup insisté sur ce point et il étaie son opinion sur des statistiques dont les milieux humanitaires se gardent bien de faire état. L'exemple des États-Unis, pays que Carrel connaît particulièrement bien puisqu'il y a fait la plus grande partie de sa carrière, est typique. Dès 1939, il note que parmi les habitants des États-Unis « beaucoup restent toute leur vie à l'âge psychologique de douze ans. Il y a des quantités de faibles d'esprit et d'idiots moraux. Dans les hôpitaux, le nombre de fous dépasse celui de tous les autres malades réunis. D'autre part, la criminalité augmente. Les statistiques de J. Edgar Hoover [patron du FBI à l'époque, NDLR] montrent que les États-Unis contiennent actuellement 4 760 000 criminels. Le ton de notre civilisation lui est donné à la fois par la faiblesse d'esprit et la criminalité. Nous ne devons pas oublier qu'un président du Stock Exchange de New York a été condamné pour vol, qu'un éminent juge fédéral a été reconnu coupable d'avoir vendu ses verdicts, qu'un président d'Université est en prison. En même temps, les individus normaux sont accablés par le poids de ceux qui sont incapables de s'adapter à la vie. La majorité de la population vit du travail de la minorité. Car il y a peut-être aux États-Unis 30 ou 40 millions d'inadaptés et d'inadaptables. » Et notre auteur de souligner le « danger mortel » que court le genre humain à conserver coûte que coûte les êtres faibles et dégradés et à leur permettre de se reproduire au même titre que les éléments sains et vigoureux. Car, non seulement la sélection naturelle ne joue plus, mais c'est une sélection à rebours qui opère.
LE RÈGNE DE L'IRRESPONSABILITÉ ET DE L'AMORALITÉ
Contrairement à l'opinion généralement admise au XIXe siècle, les hommes du XXe ont constaté dans leur corps et dans leur esprit que le progrès moral de l'humanité n'était nullement lié au progrès scientifique. La théorie, la religion du Progrès, chère à Condorcet et reprise par les écrivains et économistes du siècle dernier, étant fausse dans son principe, n'a pas tardé, comme il fallait s'y attendre, à se révéler meurtrière.
Que prétendaient, en effet, Condorcet et ses successeurs ? Le grand chimiste Marcellin Berthelot a répondu avec assurance en 1863 que du progrès au point de vue philosophique ont procédé « le progrès dans les conditions matérielles d'existence et le progrès dans la moralité, tous trois corrélatifs ».
Aux illusions et aux espoirs de Berthelot, que Renan, pour sa part, était loin de partager, on peut confronter la réalité actuelle. Nous ignorons si Carrel a connu ce texte du grand chimiste, mais c'est lui, dans tous les cas, qui va lui fournir un démenti particulièrement pertinent.
« A quoi bon, écrit-il dans L'Homme cet inconnu, augmenter le confort, le luxe, la beauté, la grandeur et la complication de notre civilisation, si notre faiblesse ne nous permet pas de la diriger ? Il est vraiment inutile de continuer l'élaboration d'un mode d'existence qui amène la démoralisation et la disparition des éléments les plus nobles des grandes races. Il vaudrait beaucoup mieux nous occuper de nous-mêmes que de construire de plus grands télescopes pour explorer la structure des nébuleuses, des bateaux plus rapides, des automobiles plus confortables, des radios à meilleur marché. Quel progrès véritable sera accompli quand des avions nous transporteront en quelques heures en Europe ou en Chine ? Est-il nécessaire d'augmenter sans cesse la production, afin que les hommes consomment une quantité de plus en plus grande de choses inutiles ? Ce ne sont pas les sciences mécaniques, physiques et chimiques qui nous apporteront la moralité, l'intelligence et la santé, l'équilibre nerveux, la sécurité et la paix. »
A un autre endroit de son œuvre, Carrel développe la même idée en y apportant les considérations et précisions que lui inspire l'altération du sens du moral dans la société contemporaine : « Le milieu social actuel l'ignore [le sens moral] de façon complète. En fait il l'a supprimé. Il inspire à tous l'irresponsabilité. Ceux qui distinguent le bien et le mal, qui travaillent, qui sont prévoyants restent pauvres et sont considérés comme des êtres inférieurs. Souvent, ils sont sévèrement punis. La femme qui a plusieurs enfants et s'occupe de leur éducation au lieu de sa propre carrière acquiert la réputation d'être faible d'esprit. Si un homme a misé un peu d'argent pour sa femme et l'éducation de ses enfants, cet argent lui est volé par des financiers entreprenants. Ou bien il lui est enlevé par le gouvernement et distribué à ceux que leur imprévoyance et celle des industriels, des banquiers et des économistes ont réduits à la misère. Les savants et les artistes, qui donnent à tous la prospérité, la santé et la beauté, vivent et meurent pauvres. En même temps, ceux qui ont volé jouissent en paix de l'argent des autres. Les gangsters sont protégés par les politiciens et respectés par la police. Ils sont les héros que les enfants imitent dans leurs jeux et admirent au cinéma. La possession de la richesse est tout, et justifie tout... L'homosexualité fleurit. La morale sexuelle a été supprimée. Les psychanalystes dirigent les hommes et les femmes dans leurs relations conjugales. Le bien et le mal, le juste et l'injuste n'existent pas. Dans les prisons, il y a seulement les criminels qui sont peu intelligents ou mal équilibrés. Les autres, de beaucoup les plus nombreux, vivent en liberté. Ils sont mêlés de façon intime au reste de la population qui ne s'en offusque pas. Dans un tel milieu social, le développement du sens moral est impossible. Il en est de même du sens religieux. Les pasteurs ont rationnalisé la religion. Ils en ont enlevé tout élément mystique. Rs n'ont pas réussi cependant à attirer à eux les hommes modernes. Dans leurs églises à demi-vides, ils prêchent en vain une faible morale. Rs en sont réduits au rôle de gendarmes qui aident à conserver, dans l'intérêt des riches, les cadres de la société actuelle. Ou bien, à l'exemple des politiciens, ils flattent la sentimentalité et l'inintelligence des masses. »
Ce tableau est noir, mais l'exactitude n'en est que trop facilement vérifiable. Il est clair que Carrel s'est surtout inspiré du spectacle de la "civilisation" de New York qu'il a eu si longtemps sous les yeux. Mais n'est-ce pas justement celle qui est la plus conforme à la religion du progrès, et n'est-ce pas elle qui prévaut aujourd'hui dans la plus grande partie du monde ?
UNE DÉGÉNÉRESCENCE SENSIBLE
Les désordres intellectuels et moraux, en se prolongeant et en s'accumulant, ont fini par modifier profondément l'aspect physique de l'homme. Au cours des derniers siècles, la dégénérescence est sensible.
« L'homme de la Renaissance, remarque Carrel, qui passait sa vie à combattre, qui bravait sans cesse les intempéries et les dangers, qui s'enthousiasmait pour les découvertes de Galilée autant que pour les chefs-d'œuvre de Léonard de Vinci et de Michel Ange, avait un aspect très différent de celui de l'homme moderne dont l'existence se limite à un bureau, à une voiture bien close, qui contemple les films stupides, écoute sa radio, joue au golf ou au bridge. Chaque époque met son empreinte sur l'être humain. Nous voyons se dessiner un type nouveau, produit par l'automobile et le cinéma. Ce type est caractérisé par un aspect adipeux, des tissus mous, une peau blafarde, un gros ventre, des jambes grêles, une démarche maladroite et une face inintelligente et brutale. Un autre type apparaît simultanément. Le type athlétique à épaules larges, à taille mince et à crâne d'oiseau. »
Comme la contre-sélection naturelle joue à plein, les masses contemporaines sont encombrées de sous-hommes. Les Barbares sont à nos portes - qu'ils ont d'ailleurs déjà souvent franchies en masse - mais d'autres, « incapables de se plier aux disciplines morales de l'existence », sont aussi à l'intérieur même de la cité où ils pullulent dangereusement.
La situation est d'autant plus grave, estimait Carrel, que « la vie moderne nous a apporté un autre danger plus subtil, mais plus grave encore que celui de la guerre : l'extinction des meilleurs éléments de la race. La natalité diminue dans toutes les nations, excepté en Allemagne et en Russie. La France se dépeuple déjà. L'Angleterre et la Scandinavie se dépeupleront bientôt. Aux États-Unis, le tiers supérieur de la population se reproduit beaucoup moins rapidement que le tiers inférieur. L'Europe et les États-Unis subissent donc un affaiblissement qualitatif aussi bien que quantitatif. Au contraire, les races africaines et asiatiques, telles que les Arabes, les Hindous, les Russes, s'accroissent avec une grande rapidité. La civilisation occidentale ne s'est jamais trouvée en aussi grave péril qu'aujourd'hui. Même si elle évite le suicide par la guerre, elle s'achemine vers la dégénérescence grâce à la stérilité des groupes humains les plus forts et les plus intelligents. »
Les lignes qui précèdent ont paru en juin 1939. Après l'effroyable saignée de la dernière guerre, qui a coûté la vie à des millions de représentants - parmi les meilleurs - des races qui ont créé et maintiennent la civilisation, la situation est devenue encore plus tragique. Tout n'est pas perdu, estimait cependant Carrel, pour une raison d'ordre biologique et l'autre d'ordre intellectuel. Le fait biologique, c'est, croyait-il, « la résistance extraordinaire de la race blanche » qui lui a permis, en particulier, de construire la civilisation humaine et « la perfection de son système nerveux » qui lui a donné au fil du temps la prédominance sur toutes les autres races. L'autre raison de ne pas désespérer est que, « pour la première fois dans l'histoire du monde, une civilisation arrivée au début de son déclin peut discerner les causes de son mal Peut-être saura-t-elle se servir de cette connaissance et éviter, grâce à la merveilleuse force de la science, la destinée commune à tous les grands peuples dupasse ». Pour Carrel, « il est indispensable de préparer les événements futurs, déformer les jeunes générations pour la vie de demain, d'étendre notre horizon temporel au-delà de nous-mêmes ». Pour cela, il est urgent de « modifier notre mode de vie et notre milieu, même au prix d'une révolution destructive », de « reprendre la tâche de l'humanité qui, depuis quatre cents ans, s'était engagée dans une impasse, enlisée dans le matériel. Il s'agit de reprendre la route de l'évolution qui est l'ascension de l'homme corps et esprit : il s'agit de forcer ce corps, cet esprit, de refaire toute la surface de la terre » car « dans la cité nouvelle, le spirituel et le matériel doivent être inséparables, quoique régis par des lois diverses ». Enfin, il faut accomplir « le seul travail constructif » qui est « de sauver le plus de rejetons possible des grandes races d'Europe » - car « la société a besoin de surhommes » -, tout en s'efforçant de « développer les facultés intellectuelles et morales des individus ».
L'HOMME À ABATTRE
Septante ans plus tard, chacun peut le constater, c'est la voie inverse qui a été prise dans tous les domaines, pratiquement tous les gouvernements occidentaux, en commençant par les gouvernements français successifs, s'étant acharnés à culpabiliser, à dévaloriser, à vilipender la race blanche et à tenter de l'anéantir par la promotion constante du métissage.
Certes, à la fin de 1941, Alexis Carrel avait obtenu l'adhésion à son programme du Maréchal Pétain dont le gouvernement décida la création de la Fondation française pour l’Étude des problèmes humains, avec une dotation de 40 millions de francs. Carrel recruta des collaborateurs dans les milieux les plus divers et se mit immédiatement au travail, malgré de si graves ennuis cardiaques que, lorsque les Alliés entrèrent à Paris, en août 1944, il était alité.
Un des premiers actes du gouvernement provisoire fut de suspendre de ses fonctions le régent de la Fondation française pour l’Étude des problèmes humains.
Mais ce n'était pas suffisant. La maladie de Carrel évita seule son arrestation et sa mise en jugement. Une information fut ouverte contre lui et son domicile faisait l'objet d'une surveillance policière. Sa mort, le 5 novembre 1944, arracha à ses ennemis la proie qu'ils convoitaient. Tel fut le traitement infligé à Alexis Carrel, titulaire du Prix Nobel, et ce traitement reste plus infamant que jamais. N'avait-il pas commis le crime le plus imprescriptible en s'efforçant de sauver la race blanche des poisons mortifères, chimiques ou idéologiques, chargés de la mener à sa perte ?
Frédéric BARTEL. Écrits de Paris

Les commentaires sont fermés.