« Lorsqu’un Européen conscient, de langue et de passeport français, se retourne sur son passé et considère son présent, c’est avec un sentiment de malaise, de colère et d’amertume. Colère devant la longue litanie des trahisons. Amertume devant tant de sacrifices passés, financiers et humains, en pure perte. Malaise devant une identité biaisée. Le sentiment est là d’avoir été dépouillé de son être profond pour être revêtu d’une caricature qu’on nous enlève enfin par un tour de bonneteau. On se réveille « français » en sachant que cela ne veut plus rien dire et que ce que cela a signifié dans le passé reposait en grande partie sur de multiples tromperies. C’est une situation presqu’unique en Europe : un Allemand, un Italien, un Espagnol, un Grec ou un Flamand peuvent toujours se dire : « Il est vrai que l’état présent de mon peuple, subverti de l’intérieur, est déplorable et que l’État politique qui me dirige est aux mains de la trahison. Mais tant qu’il y a des gens de sang allemand, italien, espagnol, grec ou flamand, nous pouvons puiser une énergie mobilisatrice dans nos racines nationales. Et, avec de la volonté et de la chance, nous pouvons inverser la tendance et créer du nouveau ». Un Français ne peut dire cela parce que ses racines nationales sont vérolées.
Nous avons cependant la chance d’avoir une identité de rechange pour peu que nous sachions la réactiver avec force et intelligence. Les allogènes le perçoivent confusément lorsqu’ils traitent les Français blancs de « Gaulois ». Dans leur bouche, c’est une insulte, mais sans le savoir ils nous donnent notre véritable identité. Et c’est une identité dont nous pouvons être fiers.(…)
Être Français aujourd’hui, cela a autant de valeur et d’intérêt que le franc CFA. Il suffit d’allumer la télévision sur n’importe quelle chaîne pour entendre des allogènes de toutes provenances se revendiquer Français. Allons nous batailler pour revendiquer face à eux le fait d’être les « vrais français » ? De par leur nombre et les lois qui les protègent, c’est une bataille perdue d’avance. Et, de toutes façons, dans cet héritage là il y a tant de fausses monnaies et de fausses valeurs que c’est temps perdu que de se battre pour lui. Et d’ailleurs, le meilleur de l’héritage français vient de beaucoup plus loin que la France elle même, des racines celtiques ou germaniques. Les allogènes veulent être français ? Et bien qu’ils le soient : nous, nous ne le sommes plus.
En effet, on peut devenir Français en adhérant à l’idée française, mais on naît Gaulois. C’est toute la différence et elle est énorme. Être Gaulois, c’est l’alliance indissoluble d’un sang et d’une culture. (…)
Cette identité gauloise possède plusieurs avantages. D’abord elle peut très difficilement être récupérée par les idéologies religieuses ou laïques issues du judéo-christianisme du fait de ses fondements ethniques et gentils *. Elle n’a donc pas été pervertie par l’usage qui a pu être fait de la francité aux époques moderne et contemporaine. Ensuite elle peut se définir comme l’héritage historique et culturel des influences indigènes européennes qui ont fertilisé le sol de la Gaule traditionnelle. La base en est bien sur l’influence celtique, première dans le temps si l’on met à part le substrat néolithique, qui reste aujourd’hui prépondérante en Bretagne. Puis il faut compter les influences grecque, latine, germanique et scandinave. Tout cela forme une identité plurielle (gallo-celte, gallo-grecque, gallo-romaine, gallo-germanique ou gallo-scandinave) mais à l’intérieur d’un même cadre Indo-Européen qui fixe les limites du pluri-culturalisme gaulois. Il n’y a donc pas de contradiction à s’affirmer Gaulois en s’exprimant en français, langue latino-germanique, héritée de l’histoire, avec de multiples mots aux racines celtiques et grecques.
Mais si l’identité gauloise mérite d’être réactivée pour modifier la donne en Gaule, il ne faut pas oublier, à l’ère de la mondialisation, de la replacer en même temps dans le contexte du devenir du monde blanc en général. »
Jean-Patric Arteault, in Terre & Peuple Magazine
(* « gentil » était la manière dont les Juifs de l’antiquité désignaient les européens païens.)