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La guérilla espagnole dans la guerre contre les armées napoléoniennes 3/3

J’espère avoir suffisamment illustré les raisons de mon désaccord avec Charles Esdaile.
En guise de conclusion, je présenterai quelques considérations générales sur le rôle et l’importance de la guérilla dans la guerre, même au-delà des pourtant considérables aspects militaires.
Les troupes impériales arrivèrent en Espagne en ayant gagné toutes les guerres entreprises jusque-là contre les armées les plus aguerries et chevronnées d’Europe, et, après avoir établi leur supériorité par une longue série de victoires écrasantes, crurent pouvoir se cantonner dans la routine quotidienne de l’occupation, comme elles l’avaient fait sans problèmes en Allemagne, en Europe centrale ou en Italie, avant la création d’un système d’États satellites de la France. Mais l’illusion fut de courte durée, le rêve se muant très vite en un horrible cauchemar, dans lequel chaque endroit du pays cachait un poignard prêt à frapper, où un verre de vin offert avec le sourire était très souvent empoisonné. Dans un ouvrage récent, Alan Forrest est net à cet égard :
« If service in Italy seemed threatening, Spain was even worse. The war in the Peninsula enjoyed a particularly fearsome reputation, in part – but only in part – as a consequence of the army’s intensive propaganda against the Spaniards. Napoleonic soldiers seem to have shared a horror of fighting there, especially after experience of other theatres of war, notably Germany and Central Europe. Spain was widely believed to be a savage and inhospitable country where French soldiers were left to die by callous villagers set on vengeance, where local people refused to sell them foodstuffs, and where they were virtually prisoners in their camps because of the activity of local ‘brigands’. » (63)
Les soldats impériaux, les jeunes recrues comme les grognards les plus expérimentés, éprouvaient à l’égard de l’Espagne une espèce de crainte révérencielle qui affectait leurs capacités militaires et encourageait la désertion, surtout chez les alliés, de même que l’insoumission en France (64). D’après Charles Esdaile, les déserteurs français auraient, en 1811, dépassé le nombre de 50.000 (65). La guérilla a également apporté un important soutien psychologique à la population espagnole, surtout pendant les années 1810 et 1811, lorsque les nouvelles des champs de bataille ne faisaient état que de terribles défaites, que la confiance envers les armées ne cessait de faiblir, et qu’il semblait que le tyran de l’Europe allait triompher une fois de plus. Les guerrilleros jouissaient du soutien populaire, qui s’exprimait aussi bien par l’appui matériel apporté (nourriture, hébergement…) qu’à travers les renseignements sur les mouvements de l’ennemi, ou les fausses informations dispensées aux impériaux. Personne ne songe à nier qu’il y ait eu des scènes de brigandage, de pillage, de violence, atroces parfois, imputables à des hommes ou à des bandes qui se réclamaient de la guérilla. On ne peut pas davantage nier que la population et les authentiques guerrilleros dénonçaient en général ces malfaiteurs, même aux autorités joséphines ou impériales, ou bien exerçaient directement sur eux une justice sommaire.
Sans vouloir mythifier la guérilla, ni en exagérer l’importance, on doit de toute façon admettre que son existence et sa présence active, pendant les longues et difficiles années de la guerre, exercèrent un poids essentiel sur l’issue du conflit.
Vittorio SCOTTI DOUGLAS
http://theatrum-belli.org/la-guerilla-espagnole-dans-la-guerre-contre-les-armees-napoleoniennes/
Notes :
(1) Pour une vision plus ample des thèmes abordés ici, je me permets de renvoyer à mes articles « Spagna 1808 : la genesi della guerriglia moderna. 2. Fenomenologia della guerriglia spagnola e suoi riflessi internazionali », Spagna contemporanea, n° 20, 2001, pp. 73-167; « La guerilla en la Guerra de la Independencia : ayuda imprescindible para la victoria o estorbo grave e inoportuno ? », Primeras Jornadas de Estudio sobre la Guerra de la Independencia en Málaga y su provincia (1808-1814), Actas del Colloquio, octubre de 2002 (à paraître).
(2) Voir l’essai de T. Barata, O desenvolvimento doutrinário e a importância crescente da guerra subversiva nos dois últimos séculos, Lisboa, Acta dos Colóquios Internacionais, 1990-1991-1992.
(3) Cité par W. Hahlweg, Guerrilla. Krieg ohne Fronten, Stuttgart-Berlin-Köln-Mainz, Kohlhammer, 1968. Trad. italienne (utilisée ici) Storia della guerriglia. Tattica e strategia della guerra senza fronti, Milano, Feltrinelli, 1973, p. 21. La définition est de V.-R. Wolf, R.-W. Günter, G. Moritz, Der Verdeckte Kampf, Bonn, Offene Worte, 1965, p. 1.
(4) Trad. récente de ce texte en italien, Thomas Edward Lawrence, Guerrilla-Guerriglia, Roma, Stampa Alternativa, 2002. Cf André Guillaume, Lawrence d’Arabie, Paris, Fayard, 2000. La doctrine de Lawrence sur la guérilla est résumée dans le chapitre 33 de son ouvrage Seven Pillars of Wisdom. A Triumph, imprimé une première fois à titre privé en 1926, puis en 1935 à Londres.
(5) Sebastián de Covarrubias Orozco, Tesoro de la Lengua Castellana o Española, Madrid, Luis Sánchez, 1611 ; réimpr. par F. C. R. Maldonado, Madrid, Castalia, 1995, p. 613, entrée guerra : cuando entre particulares hay pendencia y enemistad formada, que acuden unos a una parte y otros a otra; pero éstas castigan los príncipes de las repúblicas severamente.
(6) À propos du succès des traités français en Espagne, voir M.-R. Garcia Hurtado, Traduciendo la guerra. Influencias extranjeras y recepción de las obras militares francesas en la España del siglo XVIII, A Coruña, Universidade da Coruña, 1999, ainsi que le compte rendu que j’en ai fait : « La guerra « alla francese » nel XVIII secolo e la sua fortuna in Spagna », Spagna contemporanea, n° 17, 2000, pp. 161-163.
(7) Sur la genèse et le développement de la petite guerre, et plus généralement sur la guerre irrégulière, je renvoie à mon article « Spagna 1808 : la genesi della guerriglia moderna. 1. Guerra irregolare, petite guerre, guerrilla », Spagna contemporanea, n° 18, 2000, pp. 9-31.
(8) Publié à Paris en 1756, l’ouvrage de Philippe Augustin Thomas de Grandmaison fut rapidement traduit en allemand (Frankfurt et Leipzig, 1758), puis en espagnol (1780), à nouveau en allemand (Wien, 1785) et en espagnol (1794). On continua de le rééditer tout au long du XIXe siècle.
(9) Trad. du capitaine Víctor Amadeo María Caballero, Valence, Salvador Fauli, avec ajouts de considérations personnelles et de notas de los más extraordinarios sucesos acaecidos en la guerra à las Tropas Ligeras. Voir M.-R. Garcia Hurtado, op. cit., pp. 103-104.
(10) Pour l’histoire et la fortune d’un autre mot étroitement lié à la conception moderne de la guérilla, « partisan », voir l’art. cit. supra, note 7.
(11) J. Gomez De Arteche, Guerra de la Independencia : historia militar de España de 1808 a 1814, 14 vol., Madrid, Depósito de la Guerra, 1866-1903, II, pp. 692-696 (ouvrage en cours de réédition à Valencia, chez Simtac).
(12) Apuntes de la vida y hechos militares del brigadier Don Juan Martín Díez El Empecinado por un admirador de ellos, Madrid, s.e., 1814, p. 6.
(13) Par exemple Natalio Rivas Santiago, El alcalde de Otívar, héroe en la Guerra de la Independencia, Madrid, s.e., 1940, pp. 28 et 30. On trouve également Partida de guerrilla au sens de « formation d’infanterie légère » dans F. Casamayor, Diario de los sitios de Zaragoza, (rédigé en 1808), éd. par H. Lafoz Rabaza, Zaragoza, Comuniter, 2000, pp. 49 et 65, et dans le bulletin du Général Castaños déjà cité.
(14) Pour un usage très récent du terme, voir Le Monde, 9 juillet 2003 : « Pour les spécialistes militaires, les combats ont pris maintenant la forme d’une guérilla classique. Le faible attaque le fort à l’endroit et au moment qu’il choisit et se fond ensuite dans la population. Plus la réponse est brutale, plus les civils ont tendance à considérer les assaillants avec bienveillance ».
(15) Jean-René Aymes, « La guerrilla española (1808-1814) en la literatura testimonial francesa », dans P. Molas Ribalta (éd.), La España de Carlos IV, Madrid, Tabapress, 1991.
(16) G. de Grandmaison (éd.), Correspondance du Comte de La Forest Ambassadeur de France en Espagne 1808-1813, 7 vol., Paris, Picard, 1905-1913, I (1905), Avril 1808-janvier 1809, p. 147 (6 juillet 1808).
(17) Ibid., p. 154 (10 juillet).
(18) Joseph de Maistre, Correspondance, 6 vol., Lyon, Vitte et Perrussell, 1884, IV, p. 282. Les Œuvres complètes : contenant ses œuvres posthumes et toute sa correspondance inédite de J. de Maistre ont été réimprimées par G. Olms, Hildesheim, 1984.
(19) Par exemple dans un document signé par le ministre de Police, Pablo Arribas, adressé au Roi le 24 janvier 1810. Voir Archivo General de Simancas (désormais AGS), sección Gracia y Justicia (désormais GyJ), legajo (désormais leg.) 1076, sin foliar : «… con aquellos que habiendo sido seducidos han formado parte de dichas quadrillas de guerrilla…» (« …avec ceux qui, séduits par la guérilla, ont voulu faire partie de ses bandes… »).
(20) A. Wellesley, The Dispatches of Field Marshal the Duke of Wellington During His Various Campaigns in India, Denmark, Portugal, Spain, the Low Countries, and France, from 1779 to 1815, éd. par le Lt-Col. Gurwood, 12 vol., London, John Murray, 1834-1838, V, pp. 9 et 12. Le général anglais emploie le terme dans l’acception moderne.
(21) Cf. art. cité, supra, note 7.
(22) Esdaile est le seul grand spécialiste britannique contemporain de la Peninsular War. La liste de ses publications est remarquable : The Spanish Army in the Peninsular War, Manchester, Manchester University Press, 1988 ; « Heroes or Villains. The Spanish Guerrillas in the Peninsular War », History today, 4, 1988, pp. 29-35 ; The Duke of Wellington and the Command of the Spanish Army, 1812-1814, London, Macmillan, 1990 ; « The problem of the Spanish guerrillas », dans A. Berkeley (éd.), New Lights on the Peninsular War : International Congress on the Iberian Peninsula, 1780-1840, Lisbon, The British Historical Society of Portugal, 1991; The Wars of Napoleon, London and New York, Longman, 1995; « Rebeldía, reticencia y resistencia : el caso gallego de 1808 », Trienio, n° 35, 2000, pp. 57-80 ; Spain in the Liberal Age. From Constitution to Civil War, 1808-1939, Oxford, Blackwell, 2000 ; The Peninsular War. A New History, London, Allen Lane, 2002. Le dernier livre d’Esdaile porte précisément sur le thème en question ici (Fighting Napoleon. Guerrillas, Bandits and Adventurers in Spain, 1808-1814, New Haven-Londres, Yale Univ. Press, 2004).
(23) Charles Esdaile, « Heroes or Villains revisited: fresh thoughts on la guerrilla », Il Seminario Internacional sobre la Guerra de la Independencia, Madrid, 24-26 octobre 1994, Madrid, Ministerio de Defensa, 1996, pp. 191-210. Citation pp. 209-210.
(24) William Francis Patrick Napier, History of the War in the Peninsula and in the South of France from the year 1807 to the year 1814, 6 vol., London, Warne & Co., 1890-1892 (1ere éd., Londres, 1828-1840).
(25) Une première réponse aux positions soutenues par Esdaile est contenue dans la communication présentée au colloque de Màlaga, citée supra.
(26) Jean Frédéric Auguste Le Miere de Corvey, Des partisans et des corps irréguliers ou Manière d’employer avec avantage les troupes légères, quelle que soit leur dénomination : Partisans, Voltigeurs Compagnies-Franches, Guérillas, et généralement toute espèce de Corps irréguliers, contre des Armées disciplinées. Ouvrage utile dans les guerres régulières, et indispensable dans le cas d’une invasion étrangère, Paris, Anselin et Pochard, 1823.
(27) Ibid., pp. 101-102.
(28) Auguste Bigarré, Mémoires du général Bigarré, Aide de camp du Roi Joseph, 1775-1813, Paris, Kolb, 1893, p. 278.
(29) Jean Sarramon a consacré douze volumes à la description détaillée de toutes les actions militaires, jusqu’à la moindre, pendant les vingt-six mois de la période mai 1811- juin 1813. Deux volumes seulement ont été publiés : La bataille des Arapiles (22 Juillet 1812), Toulouse, Publications de l’Université Toulouse-Le Mirail, 1978 ; La bataille de Vitoria. La fin de l’aventure napoléonienne en Espagne, Paris, Bailly, 1985. L’ouvrage de Sarramon peut être consulté en microfilm aux Archives de la Guerre au Château de Vincennes et à l’Instituto de Historia y Cultura Militar de Madrid. Du même auteur, Napoléon et les Pyrénées. Les chasseurs des montagnes et la couverture de la frontière 1808-1814, Selgues, Le Lézard, 1992.
(30) Jean Sarramon, La bataille des Arapiles (…), op. cit., p. 431.
(31) J.B.A.M. Marbot, Mémoires 1799-1815, 3 vol., Paris, Plon, 1891, II, p. 484. Marbot pense en effet que « dans les six années qui se sont écoulées depuis le commencement de 1808 jusqu’à la fin de 1813, les Français ont perdu dans la péninsule ibérique 200 000 hommes tués ou morts dans les hôpitaux, auxquels il faut ajouter les 60.000 perdus par nos alliés des diverses nations ». Même en déduisant les pertes subies au Portugal, on est proche de l’estimation de Bigarré.
(32) Je tiens à remercier vivement Ronald Fraser, ainsi que la maison d’édition Faber & Faber, de m’avoir autorisé à prendre connaissance d’une partie du manuscrit à paraître sous le titre To Die in Spain. Popular Resistance in the Peninsular War.
(33) J. L. Tone, La guerrilla española y la derrota de Napoleón, Madrid, Alianza, 1999, p. 321. Éd. originale, The Fatal Knot. The Guerrilla War in Navarre and the Defeat of Napoleon in Spain, Chapel Hill et Londres, The University of North-Carolina Press, 1994. L’édition espagnole contient une traduction partielle de l’édition originale, à laquelle de nouveaux chapitres ont été ajoutés. Les pertes en Navarre données par Tone et reprises par Fraser, ne sont que celles causées par les deux Mina (Javier et Francisco) de 1810 à la fin de la guerre : 17.103 tués ou faits prisonniers (358 par Javier Mina, 16 745 par Francisco Espoz).
(34) Rory Muir, Britain and the Defeat of Napoleon 1807-1815, New Haven and London, Yale University Press, 1996, p. 421, n. 9 et 11.
(35) Nicolas Horta Rodriguez, « Sociología del movimiento guerrillero », dans M. Hernandez Sanchez-Barba & M. Alonso Baquer (dir.), Historia social de las fuerzas armadas españolas, 8 vol., Madrid, Alhambra, 1986, II, Revolución nacional e independencia, p. 511.
(36) V. Scotti Douglas, Spagna 1808 (…), art. cité, pp. 94-96.
(37) José de Arteche y Moro, Guerra de la Independencia. Historia militar de España de 1808 a 1814, 14 vol., Madrid, Déposito de la Guerra, 1886-1903, II, p. 125.
(38) Données aimablement communiquées par l’auteur. Cf. note 32.
(39) Cf. note 35.
(40) Elle contient de nombreuses données statistiques sur la provenance sociale des guerrilleros et sur leur profession d’avant-guerre.
(41) Dans l’Archivo Histórico Nacional de Madrid (désormais AHNM), Estado, leg. 3003, 3068, 3069, 3070, 3078, 3091, 3096, 3100, 3108, 3111, 3112, 3116, 3119 et 3130, Fraser a dénombré 1 626 lettres interceptées. D’autres se trouvent dans le 84 legajos (Estado), avec l’indication Papeles de la Junta Central Suprema Gubernativa del Reino y del del Consejo de Regencia (numérotés 1-84).
(42) « une guerre de bandes, d’obstacles pour miner les armées ennemies par le manque de vivres, la coupure des ponts ainsi que toutes sortes de coupures là où il soit convenable, et d’autres moyens semblables. La situation de l’Espagne, son caractère montagneux avec ses défilés, ses fleuves et ses ruisseaux, et même la disposition de ses Provinces facilitent cette sorte de guerre, ainsi que sa réussite » (Prevenciones, promulgadas por la Junta Suprema de Gobierno de España e Indias, el 6 de junio de 1808, « Colección documental del Fraile », Archivo Histórico Militar, Madrid, vol. DCCCLXIV, p. 50).
(43) « la notoriété du fait que tous les chemins sont occupés par des insurgés ».
(44) « la sécurité de l’escorte» (AGS, GyJ, leg. 1078, sin foliar, lettre de Palencia du 27 octobre 1810, de Pedro Joaquín Escudero, président de la Junta Criminal Extraordinaria de Palencia, à Manuel Romero, ministre de la Justice).
(45) Autres exemples cités dans mon article « L’Archivo General de Simanca, fonte misconosciuta per la storia del regno di Giuseppe Bonaparte », Spagna contemporanea, n° 7, 1995, pp. 189-194.
(46) AGS, GyJ, leg. 1083, sin foliar.
(47) « Monseigneur : Malgré la proximité de ce village vis-à-vis de la Cour, pour le courrier c’est la même chose que s’il se trouvait à plus de cent lieues. Il n’arrive presque jamais à temps : quelquefois il est volé et d’autres il est retenu une ou plusieurs semaines à Alcalá, comme cela vient d’arriver récemment, tandis que ce village se trouve seulement à quelque quatre lieues. L’excuse que donne le conducteur, c’est que les guérilleros l’ont intercepté et l’ont menacé de mort, et ici, pas davantage qu’en Alcalá, les Commandants militaires ne peuvent –ou ne veulent- offrir aucune escorte » (AGS, GyJ, leg. 1121, sin foliar, lettre de Guadalajara du 26 juin 1811, de Diego Gallardo, préfet de la ville, au ministre de la Justice).
(48) Cas prévu par l’art. 16 du règlement sur le Corso terrestre, Instruccion que su Magestad se ha dignado aprobar para el corso terrestre contra los exércitos franceses, AHNM, Estado, Papeles de la Junta Central, leg. 51A, doc. 6. À propos des lois promulguées par les autorités espagnoles sur la guérilla, voir V. Scotti Douglas, « Guerrillas y autoridades patriotas en la Guerra de la Independencia », dans AA.VV., La Guerra de la Independencia en el Valle Medio del Ebro. Segundo Curso de Verano de Tudela, Tudela, Ayuntamiento de Tudela, 2003, pp. 169-210.
(49) « entretenir avec leurs propres moyens – en rations et en argent – le détachement de troupes qu’on va lui envoyer » (Real Decreto du 7 août 1811, AGS, GyJ, leg. 1084, sin foliar) ; autre exemplaire de l’arrêté, leg. 1108, sin foliar.
(50) Afrancesado : littéralement « francisé ». Le mot était utilisé pour identifier les partisans de Joseph Bonaparte.
(51) Charles Oman, A History of the Peninsular War, Oxford, Clarendon Press, 7 vol., 1902-1930, III, p. 116.
(52) David Gates, The Spanish Ulcer. A History of the Peninsular War, London, Allen & Unwin, 1986, Appendice 2, pp. 481-530. Au 15 juillet 1811, les impériaux avaient en Espagne 354 461 hommes, dont 291 414 prêts au combat, ibid., pp. 504-507.       
(53) AHNM, Estado, leg. 3003. Le chiffre de Masséna diffère de celui de David Gates, qui propose toutefois un effectif élevé (note précédente).
(54) Alphonse-Louis Grasset, Malaga, Province française (1811-1812), Paris, Lavauzelle, 1912, pp. 20-21 et 573-577.
(55) Ibid. pp. 52-53.
(56) J.B.A.M. Marbot, op.cit., II, p. 45.
(57) A.-A.-R. de Saint-Chamans, Mémoires du général comte de Saint-Chamans ancien aide de camp du Maréchal Soult 1802-1832, Paris, Plon Nourrit, 1896, p. 208.
(58) Service Historique de l’Armée de Terre (SHAT), Paris, Château de Vincennes, C8, 387, Relation du général Abbé, 1er février 1812.
(59) Basil Liddell Hart, The Strategy of Indirect Approach, London, Faber and Faber, 1941, p. 148.
(60) D’après David Gates, The Spanish Ulcer (…), op. cit., pp. 490-492.
(61) D’après Rory Muir, Salamanca 1812, New Haven and London, Yale University Press, 2001, Appendix II et III, pp. 240-264.
(62) Jean Sarramon, La bataille de Vitoria (…), op.cit., pp. 678-687.
(63) Alan Forrest, Napoleon’s Men. The Soldiers of the Revolution and Empire, London-New York, Hambledon and London, 2002, pp. 123-124.
(64) Id., Conscripts and Deserters. The Army and French Society during the Revolution and Empire, New York-Oxford, Oxford University Press, 1989.
(65) Charles Esdaile, The Wars of Napoleon, op.cit., pp. 247-249.

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