Jean Ousset dans un Avant-propos roboratif de son livre « l’Action » nous invite à travailler l’efficacité de l’action (extraits) :
« L’efficacité dans l’action est-elle réservée aux seuls révolutionnaires ?
Ce qui est en question… C’est de savoir si nous sommes définitivement réduits à combattre sans espoir de vaincre. … C’est de savoir ce que nous pensons de nous-mêmes.
Sommes-nous une arrière-garde chargée de permettre au gros de la troupe déjà repliée, de démobiliser aux moindres frais ?
Cherchons-nous à conserver le droit, qui nous reste encore, de proclamer d’énergiques refus, de solennelles exhortations ?
Notre ambition se borne-t-elle à cultiver un souvenir ; à constituer un certain nombre de groupes où seront conservés et transmis, pour la consolation d’une minorité, les éléments d’une doctrine dont personne ne veut plus ? …
Et c’est là, finalement, ce qui est en question. Comment se peut-il que tant de travaux, tant d’efforts, n’aient pas abouti à meilleur résultat ? …
Est-il normal que la vérité soit si continuellement stérile, le mensonge si continuellement triomphant ?
Sont-ce là, au moins, questions que nous tendons à nous poser ?…
« On veut combattre le mal à la place où il se montre, faisait observer Goethe. Et l’on ne s’inquiète nullement du point où il prend son origine, d’où il exerce son action. [...]
D’où la brusquerie des réactions :hâtives, violentes,…
Ainsi certains qui n’ont jamais rien fait ; qui n’ont jamais réagi – ou si peu – devant la progression du mal ; qui l’ont peut-être favorisé dans son principe, accepté dans ses premières démarches, s’insurgent brusquement, estimant intolérable que l’incendie qu’ils ont vu allumer sans intervenir menace désormais leur confortable hébétude….
N’est-il pas ridicule d’imaginer que le salut puisse être obtenu à petits frais, sans préparation convenable ? …
Possédons-nous une doctrine de l’action ?
Sommes-nous préoccupés d’en avoir une ? Autrement dit : y pensons-nous sérieusement ? Nous mettons-nous en peine de l’apprendre pour mieux agir ? [...]
Jamais, peut-être, le salut de la société n’a tenu à l’effort d’un aussi petit nombre de gens. »
Lire dans son intégralité l’Avant propos de l’Action de Jean Ousset
Au moment où des français se lèvent pour défendre la dignité de toutes les personnes et de toute la personne, en particulier des plus fragiles, que faire pour une action durable ? Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. Action de personne à personne et actions multiformes en réseau, ses intuitions sont mises en oeuvre magnifiquement dans l'utilisation d'internet. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.