Aucun enfant de confession musulmane n’est jamais « obligé » de consommer du porc, pas plus qu’un enfant catholique n’est forcé de prendre de la viande le vendredi : il suffit de laisser au bord de l’assiette.
Dans le cochon, tout est bon… pour créer la polémique. Dès le soir des municipales, Najat Vallaud-Belkacem prévenait que, dans les cantines des villes FN, les enfants seraient obligés de manger du jambon. Une semaine plus tard, Marine Le Pen indiquait qu’aucune « exigence religieuse ne serait acceptée dans les villes FN », affirmant que les menus « avec porc » seraient rétablis. Comme si cet animal symbolisait à lui seul le clivage de la classe politique française.
Pour les mairies du FN, il s’agit de donner un signal fort très vite, en tout cas avant les européennes. La question de la cantine, pour laquelle le maire est décisionnaire, pourrait être ce signal-là… d’autant plus « facile », pourrait-on croire, que le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a fait savoir dans un rapport l’an dernier qu’aucun maire ne saurait être tenu de « proposer des menus en fonction de la conviction religieuse ».