« En coupant la tête à Louis XVI, la Révolution a coupé la tête à tous les pères de famille », écrivait Balzac. En immolant Marie-Antoinette, elle rendit la nation orpheline.
Commémorer la mort de Marie-Antoinette, ou pas, là est la question. Le 16 octobre 1793, à midi et quart, la reine déchue est décapitée à la hache.
Discrètement, presque confidentiellement, la mémoire de Marie-Antoinette est, depuis lors, régulièrement honorée. Ce 16 octobre, une messe de requiem se tenait en la basilique royale de Saint-Denis, une autre en la chapelle des Pénitents blancs à Montpellier, une autre encore, célébrée dans la forme extraordinaire en la chapelle Sainte-Eugénie de Nîmes et tant d’autres à Grenoble, Bordeaux, etc.
D’aucuns y associent le martyre de Mme Elisabeth, sœur du roi (décapité le 21 janvier 1793), allant jusqu’à souhaiter la béatification de celle qui fut immolée, à l’âge de trente ans, le 10 mai 1794, sur l’un des innombrables autels de la peur de la Convention, selon l’éloquente expression d’Anatole France. L’épouse, la sœur, mais aussi le fils du roi, le petit Louis XVII qui serait mort le 8 juin 1795, à l’âge de 10 ans, épuisé par les mauvais traitements de ses geôliers de la prison du Temple. [...]
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