Par choix ou par contrainte, la réalité fait de Paris une ville à la natalité chinoise :
"Qu’il semble loin le temps où les femmes accouchaient du premier à la vingtaine fringante et enchaînaient avec le second sitôt l’ainé(e) sorti des langes. Digne d'une scène de Mad Men, ce tableau fait désormais figure d’image d’Épinal. Tout du moins à Paris où le portrait-robot de la famille « classique » ressemble de moins en moins au schéma « papa + maman + deux enfants ». « Près de la moitié des couples parisiens n’ont qu’un enfant contre 42% en région », décrypte Nathalie Couleaud, chef de projet au service études et diffusion à l’Insee Ile-de-France.
Les situations sont multiples. Férues d’études longues, les Parisiennes arrivent plus tard sur le marché du travail, phénomène qui repousse inévitablement la naissance du premier bébé. Les filles de la capitale connaissent en effet les joies de la maternité à 33 ans soit en moyenne trois ans plus tard que dans le reste de l’Hexagone. Seul hic : pendant qu’elles ont la tête dans le travail, ces dames enfouissent leur désir d’enfant… jusqu’à ce qu’elles réalisent que l'horloge biologique tourne ! « Si l’aide à la procréation médicalement assistée (PMA) est un réel progrès, elle donne aussi beaucoup d’illusions aux femmes en leur laissant croire qu’elles peuvent avoir des enfants très tard. Mais c’est évidemment un leurre, car on ne peut rien contre la diminution du nombre d’ovocytes ni leur perte de qualité », alerte Muriel Flis-Trêves psychiatre et psychanalyste dans les maternités de Foch de Suresnes et Necker à Paris. Bilan des courses : beaucoup peinent à tomber enceinte du deuxième enfant, quand la quarantaine approche" (suite).