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Le mot terrible de soulagement 3/7

Dans un monde où le citoyen consommateur et contribuable moyen passe quelque 2000 heures par an devant un écran de télévision, qu'il ne troque de plus en plus que pour celui d'une tablette ou d'un téléphone le vu semble valoir le vrai. On nous a donc parlé d'un soi-disant accord de Minsk comme on nous a présenté la très véritable guerre entre Kiev et Moscou : sans jamais nous en souligner les enjeux, sans laisser en débattre sérieusement moins encore. Le pouvoir médiatique veille, les politiciens rampent devant ses oukases. Ils se sont dits tous "Charlie", nous devons donc tous être des Charlots. Chose extraordinaire, du reste, la dépendance de ces moyens de désinformation eux-mêmes vient d'être réaffirmée sans pudeur par le CSA de M. Schrameck. Cette insupportable et coûteuse instance étatiste rappelle aux monopolistes dont elle gère et distille le droit d'émettre, la servitude dorée dans laquelle ils ont été installés. Leur liberté apparente et leur fausse concurrence ne sont là que pour servir d'appât et de trompe l'œil. On le leur a rappelé solennellement ce 12 février : ils doivent, quant au fond, dire tous la même chose, leurs différences n'est qu'une mince couche de mauvais chocolat pour faire avaler la même mauvaise pilule. Or à Minsk, comme à Yalta 70 ans plus tôt, il ne s'est concrétisé aucun véritable accord, plutôt un constat de désaccord et la reconnaissance d'un état approximatif de la ligne de front comme base d'une frontière supposée légitime. La "Déclaration sur l'Europe libérée" du 11 février 1945 se basait sur cette phrase terrible concernant l'Europe orientale : la "libération par l'Armée rouge" de pays comme la Pologne "créait une situation politique nouvelle" et ceci allait permettre de donner à l'occupant soviétique, nullement libérateur d'organiser des élections sur la base de l'éviction de tout ce qui pouvait le gêner. Dans des pays où aucune force politique n'avaient collaboré avec l'occupant précédent, on allait pouvoir ainsi baptiser "collaborateurs" les plus authentiques résistants… Bien sûr les conditions de l'accord de Minsk portent sur d'autres ambiguïtés. "Le Monde" recense de la sorte, plusieurs "zones d'ombres", évidemment gravissimes. Beaucoup de choses ont changé en 70 ans, et elles évoluent chaque année. Une seule chose ne change pas c'est l'alternative entre le courage et la lâcheté. Cette dernière option domine. M. Hollande a donc parlé, sans exprimer sans propre restriction mentale, d'un "soulagement" pour l'Europe. En 1938 à propos des accords de Munich, son prédécesseur en socialisme Léon Blum avait parlé lui-même d'un "lâche soulagement". L'épithète était essentiel. Regrettons qu'il soit tombé dans la nouvelle version.

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