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Ultimatum de la zone euro : un « Grexit » n’est pas du tout à exclure

L’Eurogroupe du 16 février s’est achevé par un ultimatum qui laisse à la Grèce jusqu’à la fin de la semaine pour accepter la prolongation du plan d’aide. Coralie Delaume analyse les causes et conséquences potentielles de cette intransigeance européenne.

L’Eurogroupe s’est achevé lundi 16 février à Bruxelles par un clash entre le ministre grec des finances et ses homologues de la zone euro. Que cela vous inspire-t-il ?

Ce que l’on sait de l’enchaînement des choses est un peu étrange. À priori, un accord provisoire était proche d’être trouvé, un premier texte ayant été soumis à Yanis Varoufakis et ayant obtenu son aval. Chaque partie y faisait des concessions, et l’on se donnait quatre mois pour parvenir à un accord plus abouti, tout en laissant à la Grèce un peu de marge de manœuvre budgétaire pendant ce laps de temps, pour qu’elle puisse commencer à mettre en œuvre le programme sur lequel Tsipras a été élu.

Mais il semble qu’en dernière minute, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem ait substitué un autre texte à celui initialement présenté, comme l’a dit Varoufakis en conférence de presse et comme semble le confirmer un journaliste britannique ici. Dans cet autre texte, plus aucune concession n’était faite à la Grèce. Il était donc exclu qu’elle l’accepte.

Au bout du compte, l’Eurogroupe s’est donc achevé sur un échec, et sur un ultimatum laissant une semaine à Athènes pour accepter sans discuter la prolongation du « mémorandum » en vertu duquel elle doit poursuivre les coupes budgétaires, les privatisations, et tout ce que le gouvernement Samaras avait avalisé précédemment. Bref, il s’agissait de faire exactement comme s’il n’y avait pas eu d’élections en Grèce…

L’Eurogroupe a adressé à la Grèce un ultimatum. Celle-ci a jusqu’à la fin de la semaine pour accepter le prolongation du plan d’aide. Que peut-il se passer si aucune solution n’est trouvée avant expiration de ce délai ? Ce scénario est-il envisageable ?

J’ignore si c’est envisageable. Il est possible que chacune des deux parties simule l’intransigeante pour montrer à l’autre qu’elle est déterminée. Mais déterminée à quoi ? Là est la question !

Quant au gouvernement grec, on sait à peu près ce qu’il veut. Il veut pouvoir appliquer le programme économique qui lui a ouvert les portes du pouvoir et qui consiste à alléger le poids d’une austérité qui a imposé aux Grecs des souffrances inouïes -et inutiles. Pour cela, il ne propose rien de déraisonnable. Quoiqu’en disent certains, Syriza n’est pas un parti de dangereux révolutionnaires. Ils ne demandent même pas qu’on efface la dette hellène. Simplement qu’on aménage les modalités de son remboursement, de manière à ce que l’intégralité des excédents budgétaires désormais dégagés par le pays ne soit pas consacré au paiement des intérêts de la dette, mais qu’une partie puisse être dédiée à une petite relance. A mes yeux, non seulement il est invraisemblable qu’on puisse refuser de considérer les propositions d’Athènes. Mais il est plus invraisemblable encore qu’on les qualifie de « radicales ». [....]

La suite sur le Figarovox

http://www.actionfrancaise.net/craf/?Ultimatum-de-la-zone-euro-un

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