On ne connaît que le score du FN : 25 %, record battu.
Le premier tour des élections départementales montre que la gauche poursuit sa décomposition. Noyée dans un épais brouillard, on ne sait pas exactement quel est son score, pas plus que celui de l’UMP. On ne connaît que le score du FN : 25 %, record battu.
L’avantage du redécoupage des départements, bien qu’opéré à la serpe, est la disparition des « bourgs pourris », ces cantons parfois minuscules où des élus inexpugnables se transmettaient le siège de père en fils. C’est d’ailleurs le seul avantage. L’élection par binôme, avec des suppléants, l’obligation d’un couple homme/femme pour les titulaires et les suppléants, le flou quant aux nouvelles compétences des départements illustrent l’amateurisme et l’absence de rigueur des réformes à la mode socialiste.
Maintenant, que peut-il se passer ? La gauche va être annihilée. Elle détenait environ les deux tiers des départements, il ne lui en restera qu’une poignée. Elle est extirpée de départements détenus depuis une éternité (Nord, Bouches-du-Rhône). D’autres (Seine-Saint-Denis) risquent de lui échapper. Le PS va disparaître totalement d’assemblées locales qu’il dirigeait jusqu’à présent. Ces changements de majorité devraient permettre de dépoussiérer des gestions locales opaques, inefficaces, parfois irrégulières.