À la tête de bientôt 600 hectares de vignes en biodynamie, Gérard Bertrand s’engage auprès de la fondation GoodPlanet à soutenir un projet agroforestier d’envergure en Languedoc Roussillon. Pas moins de 10.000 arbres vont être plantés dans ses vignobles afin de soutenir un projet d’agriculture durable.
L’union fait la force
L’alimentation n’a jamais autant été au cœur de nos préoccupations, l’actualité nous le rappelle au quotidien. Voilà un nouvel exemple de projet qui va dans le sens de la transition d’un modèle agricole qui s'essouffle, vers une alternative durable et réfléchie.
Le viticulteur des vins du sud Gérard Bertrand vient de s’engager à planter 10.000 arbres au cœur de ses parcelles agricoles, vignes et pâturages pour favoriser la biodiversité. Cet acte plein de sens est réalisé en partenariat avec la fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand.
Né de la rencontre des deux hommes, le projet confirme la volonté de chacun de participer activement à la défense et au respect de l’environnement. Le groupe Gérard Bertrand continue ainsi sa pratique d’une agriculture respectueuse de l’environnement, quand la Fondation GoodPlanet inscrit ce projet dans son programme Action Carbone Solidaire.
Le projet sera encadré par l’Association Française d’Agroforesterie (AFAF) qui travaille depuis 2007 au développement de l’agroforesterie en France sur la scène agricole, politique et auprès du grand public.
Le viticulteur du Languedoc Roussillon, leader européen en biodynamie, est actuellement à la tête de 11 vignobles. Il fait travailler 200 collaborateurs et distribue ses vins en France et dans 100 pays à l’export.
L’arbre, acteur contre le changement climatique
Parce que le meilleur labour c'est le ver de terre, et parce que le meilleur ami de la vigne c’est l’arbre.
L’agroforesterie est un mode d’exploitation des terres agricoles associant cultures, pâturages et plantations d’arbres. L’objectif est simple : augmenter la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes.
Comme l’explique Gilles Boeuf, biologiste et président du Muséum national d’histoire naturelle “un arbre fabrique son hydrogène à partir de l’eau le jour et stocke son énergie la nuit. La nature fait des choses à des coûts énergétiques incroyablement bas”. Or sur les 100 dernières années, soit 3 à 4 générations d’agriculteurs, on a appris à cultiver sans les arbres, car l’agriculteur en a oublié sa valeur agronomique. Le nombre d’arbres au sein des parcelles agricoles a largement régressé pour faire apparaître d’immense parcelle en monoculture. Un désastre écologique qui engendre notamment la sécheresse et les inondations.
Si l’arbre retrouve de plus en plus la place qu’il avait jadis, les objectifs en sont multiples. L’agroforesterie permet d’améliorer les capacités de production agricole, d’augmenter le potentiel énergétique, également de diminuer les intrants et aussi de diversifier les produits et les revenus. Les arbres fournissent aux agriculteurs qui les utilisent des services indispensables et constituent un excellent capital sur pied, qui donnent de la valeur à l’exploitation.
Retrouvez plus d'information sur le projet en ligne : gerard-bertrand.com/objectif-10000-arbres