"(...) La pantalonnade dans laquelle se vautre Jean-Hugue Anglade vire à la farce... Depuis vendredi, l'acteur se répand dans les médias pour décrire ce qu'il n'a pas vu... Assis dans la voiture 11 du Thalys Amsterdam-Paris, le comédien fabule sur ce qui s'est passé dans les wagons 13 et 12 où le tireur a failli commettre un carnage.
Les vrais héros - notamment les trois Américains qui ont désarmé le tireur - minimisent leurs exploits en affirmant qu'ils n'ont fait que leur devoir (...). L'acteur, lui, ne cesse de se mettre en scène, de prononcer des phrases définitives ("ça sentait la mort") et de fustiger des employés qui auraient fui sous ses yeux. Rappelons qu'Anglade n'a rien vu ni rien entendu, car Ayoub El Khazzani n'a jamais pénétré dans son wagon. Si le titre n'avait pas déjà été utilisé, on suggérerait au comédien de jouer, réaliser et produire C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule. Il y aurait été excellent...
Comme il aurait été dommage de rester discret, il en remet une couche dans Le Figaro, car sa sale blessure à la main va l'empêcher de jouer de la guitare au Festival d'Angoulême comme il l'avait prévu ! "Honnêtement, je ne me sens pas trop prêt, il va falloir que je parle du mode opératoire avec les organisateurs." C'est effectivement la nouvelle la plus importante de la semaine : un drame culturel qui vient assombrir l'ensemble des festivals de l'été... Le héros de Braquo – à moins qu'il ne soit la réincarnation de Darry Cowl ? – se serait blessé en tirant le signal d'alarme du train ! Or celui-ci n'est pas sous verre, mais en accès libre, contrairement au brise-vitre.
Bref, le scénario complaisamment rapporté depuis quatre jours est peu crédible en plus d'être bien mauvais... Un employé de la SNCF affirme même avoir "proposé de l'aide" à Jean-Hugues Anglade : "Je lui ai proposé ma trousse de secours."
Plus généralement, il est intéressant de rapprocher l'attitude d'un Français gâté, chouchouté et gavé de subventions publiques – comme seul le septième art hexagonal sait les inventer –, qui ne cesse de dénoncer les autres, qu'ils soient contrôleurs de la SNCF ou membres du personnel de restauration, à celle de ces Américains qui n'ont écouté que leur courage et leur devoir et ont épargné des vies dans un pays qu'ils ne connaissaient pas et à qui ils ne devaient pas tant... La comparaison n'est pas flatteuse pour notre compatriote... qui devrait observer un silence gêné au lieu d'en rajouter dans l'indécence. Si Anglade mérite une Légion d'honneur, c'est bien celle du ridicule. Qui osera la lui décerner ?"
J'ai par conséquent supprimé le post mettant en cause injustement des agents du Thalys du fait du témoignage de ce triste individu...