À Boissy-Saint-Léger, dans le Val-de-Marne, une retraitée de 95 ans devra payer 6.000 euros au lieu de 2.600.
Elle a été multipliée par deux, dix ou cent. C’est la taxe foncière dont devront s’acquitter 1.730 propriétaires, pour cette année 2015, et qui ont sursauté – le mot est faible – à la vue de son montant.
Quelques exemples : à Boissy-Saint-Léger, dans le Val-de-Marne, une retraitée de 95 ans devra payer 6.000 euros au lieu de 2.600.
À Saint-Leu-d’Esserent, dans le Val-d’Oise, le coup est rude pour une autre personne âgée dont la taxe de 33 euros (sans doute anormalement basse) est passée à… 6.393 euros, soit un impôt multiplié par 193 : un nouveau record au pays de Hollande ! Et, à Morang-sur-Orge, dans l’Essonne, celle de ce retraité a grimpé de 390 à 3.185 euros.
Ces communes sont-elles devenues folles ? Non. Elles appliquent purement et simplement, depuis le 1er janvier, l’amendement voté en mars 2012 par le gouvernement Fillon, et intégré dans les projets de lois de finances 2013 et 2014. Lequel porte sur ce qui suit.
Les terrains constructibles non bâtis, situés dans les 28 agglomérations appelées « tendues « – en clair, là où sont prévus des logements sociaux -, en plus d’être surtaxés de 25 %, se voient majorés de 5 euros le mètre carré. Puis 10 euros en 2016. Six cent dix-huit communes concernées, cette année, dont les maires ont eu obligation de transmettre à l’administration fiscale la liste des terrains constructibles.