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Le camp du Brexit creuse l'écart au Royaume-Uni

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Trois nouveaux sondages placent lundi le camp du Brexit devant le camp des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, avec deux à cinq points d'avance, en vue du référendum du 23 juin.
Le Brexit recueillerait 45% et le "maintien" 41%, et 11% se disent indécis, selon un sondage de l'institut YouGov pour la chaîne ITV. Cette enquête a été réalisée du 1er au 3 juin sur la base d'un échantillon de 3.495 personnes.
D'après un sondage TNS effectué du 19 au 23 mai, le "Brexit" recueillerait 43% des voix tandis que 41% se déclarent pour le maintien. Seize pour cent se disent encore indécis dans cette enquête, effectuée auprès d'un échantillon de 1.213 personnes.
Plaçant pour sa part le camp du Brexit à 48% des intentions de vote contre 43% pour le camp du "Bremain", l'institut ICM note un accroissement de l'écart, qu'il mesurait à trois points seulement la semaine dernière. Son nouveau sondage a été réalisé en ligne entre vendredi et dimanche.
La livre sterling a cédé lundi un pour cent par rapport au dollar, atteignant un plus bas de trois semaines face au billet vert. L'euro, lui, était en hausse de 0,75% par rapport à la livre.
La livre avait déjà baissé fortement mardi dernier, jour où deux précédents sondages de l'institut ICM, un en ligne et l'autre par téléphone, avaient donné une avance de trois points au camp du Brexit.
RÈGLES DE NEUTRALITÉ
Joint par téléphone, Anthony Wells, directeur des études politiques de l'institut YouGov, met cette progression du camp du Brexit sur le compte de l'interdiction faite aux fonctionnaires d'intervenir publiquement dans la campagne.
Cette règle de neutralité dite de la "Purdah" couvre les quatre semaines précédant un scrutin national. Entrée en vigueur le 27 mai, elle a profité aux partisans d'un divorce avec l'UE. "Je dirais que la 'purdah' a permis au camp du Brexit de déplacer le débat (sur l'immigration) quand le camp du Bremain avait réussi jusque-là à imposer l'économie", poursuit-il.
La publication la semaine dernière des chiffres de l'immigration a été largement exploitée par les partisans du Brexit, qui ont rappelé que David Cameron avait promis de faire baisser l'immigration. Or, avec 330.000 entrées nettes, dont plus de la moitié en provenance de pays européens, 2015 a été la deuxième année de plus forte immigration au Royaume-Uni depuis les premières statistiques en 1975.
En déplacement lundi dans le centre de l'Angleterre, l'ancien maire de Londres Boris Johnson, chef de file des pro-Brexit, a mis en demeure le Premier ministre de préciser comment il comptait faire face à ces hauts niveaux d'immigration en provenance de pays de l'UE.
David Cameron, qui menait campagne à Londres, a répliqué en dénonçant la "politique des fantasmes" des chefs de file du camp du Brexit et en leur enjoignant de dire à quoi ressemblerait le pays en cas de sortie de l'UE.
"L'heure est venue pour le (camp du) 'Vote Leave' de dire la vérité sur son plan économique pour une Grande-Bretagne hors de l'Europe", a-t-il dit. "En refusant d'exposer leur vision, ils sont antidémocratiques et irresponsables."

Guy Faulconbridge et Andy Bruce

Eric Faye et Henri-Pierre André pour le service français Le nouvel obs :: lien

http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuyVkkFkVpGCVQnyfD.shtml

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