Par Ron Unz
Pendant de nombreuses années, j’ai maintenu beaucoup trop d’abonnements à des magazines, plus de périodiques que je ne pouvais en lire ou même parcourir, si bien que la plupart des semaines, ils allaient directement au stockage, avec à peine plus qu’un coup d’œil sur la couverture. Mais de temps en temps, je parcourais l’un d’entre eux, curieux de savoir ce que j’avais l’habitude de manquer.
Ainsi, à l’été 2010, j’ai feuilleté un numéro de Chronicles, l’organe phare à faible tirage du mouvement paléo-conservateur marginalisé, et j’ai rapidement commencé à lire une critique d’un livre au titre fade. Mais l’article m’a tellement étonné qu’il a immédiatement justifié les nombreuses années de paiements d’abonnement que j’avais envoyés à ce magazine.
Le critique était Andrei Navrozov, un émigré soviétique résidant depuis longtemps en Grande-Bretagne, et il commençait en citant un passage d’une précédente revue de 1990, publiée presque exactement vingt ans auparavant :