Hier, dans la cour des Invalides, lors de la cérémonie d’hommage national au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, en présence de représentants de toute la classe politique, Emmanuel Macron a logiquement appelé à l’unité, à la concorde nationale face à la barbarie islamiste et convoqué dans son discours l’Histoire de France. De Jeanne d’Arc à De Gaulle, le chef de l’Etat a inscrit l’héroïque sacrifice du gendarme égorgé par Radouane Lakdim dans cet « esprit français de résistance » face à « l’obscurantisme barbare » et à « la haine ». Obscurantisme a-t-il précisé, dont a été aussi victime Mireille Knoll, une vieille dame de 85 ans, sauvagement poignardée puis brûlée dans son appartement du XIe arrondissement, « assassinée parce qu‘elle était juive » a affirmé M. Macron, devançant les conclusions définitives de l’enquête. Les agresseurs, deux marginaux, ont été déférés devant la justice lundi et mis en examen des chefs d’homicide volontaire à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion, vol aggravé par trois circonstances et dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux . Le premier, Yacine M., 29 ans voisin de Mme Knoll à qui il rendait régulièrement visite, condamné entre autres joyeusetés en 2017 pour agression sexuelle sur une fillette de 12 ans (au domicile de Mme Knoll), le second, un de ses amis, est lui aussi un délinquant multirécidiviste, un SDF de 22 ans.
En cette période d’émotion nationale, ouvrons ici une parenthèse, Bruno Gollnisch tient aussi a rappeler le sort de notre jeune compatriote Marin, un céfran attaqué à Lyon le 11 novembre 2016, il avait alors 20 ans, par des racailles qui lui ont défoncé le crâne -le procès aura à lieu en mai prochain. Etudiant en troisième année de droit, ce jeune homme avait été laissé pour mort après s’être interposé courageusement pour défendre un couple agressé. Il restera handicapé à vie, avec des pertes de mémoire irréparables. Il n’a pas eu, lui, le droit à la visite d’un chef d’Etat à son chevet, à des paroles de réconfort, au soutien des autorités ou des pipoles. Nous pensons à ses parents, à ses proches, nous pensons à lui.
Une Marche blanche, de concorde civile, était organisée hier soir en hommage à Mireille Knoll, marche à laquelle son fils Daniel Knoll, dans une déclaration très digne et émouvante le matin même au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFMTV, avait appelé le plus grand nombre à participer. Une précision rendue nécessaire après la déclaration du président du Conseil Représentatif des Instituions Juives de France (Crif), le militant antinational Françis Kalifat. Celui-ci, tout à sa volonté de briser cette journée d’unité nationale invoquée dans la cour des Invalides, de préempter, de récupérer (à des fins clientélistes?) cette Marche blanche, avait déclaré la veille sur twitter que « ni Jean Luc Mélenchon et les insoumis ni Marine Le Pen et le FN seront les bienvenus demain. »
M. Kalifat, entendait ainsi exclure deux formations qui refusent de se rendre à sa convocation-leçon annuelle, au fameux dîner du Crif, qui rassemble le gratin du microcosme politico-médiatique - certes, les personnalités du FN et de LFI n’y sont pas conviées. LFI coupable à ses yeux d’antisionisme, faux nez de l’antisémitisme est-il avancé, et d’appuyer des campagnes de boycott visant Israël. Quant au FN, il est pareillement rejeté parce qu’il dénonce de longue date la politique d’immigration-invasion et tous les communautarismes.
« Le Crif fait de la politique, et moi j’ouvre mon cœur (…). Tout le monde est concerné (par cette Marche). Tout le monde, sans exception. Nous appelons tout le monde, je dis bien tout le monde. Les gens qui ont une mère peuvent me comprendre, or tout le monde a une mère » avait précisé Daniel Knoll. Propos salué par le FN notant qu’à l’évidence Monsieur Knoll n’était « absolument pas sur la même ligne que le CRIF , qui a cru pouvoir briser l’unité nationale en écartant le Front National, lequel alerte et dénonce depuis des années la montée de l’antisémitisme islamiste. »
L’attitude sectaire, particulièrement maladroite du président du Crif lui a valu une avalanche de reproches, émanant de personnalités peu soupçonnables d’accointances avec LFI et encore moins avec l’opposition nationale, comme Raphaël Enthoven. Droit dans ses bottes, interrogé sur la chaîne franco-israélienne I24 news, M. Kalifat disait hier sur un ton bien méprisant: « Elle (Marine) fera ce qu’elle voudra, elle, comme tous les autres, je ne suis pas là pour faire la police de ce qui arrive, je suis là pour dire que certaines personnes, si elles sont là, sont indésirables. Elles (ces personnes) viennent contre la volonté des organisateurs parce qu’elles ne répondent pas aux critères indispensables qui peuvent les rendre fréquentables dans ce type de manifestation », car at-il ajouté, elles n’auraient pas « dénoncé tous ceux qui dans leur propre parti pratiquent un antisémitisme. »
Hier Jean-Luc Mélenchon et les quelques députés de LFI qui se sont joints à lui pour participer à cette Marche ont été copieusement insultés (« collabos » ) a priori par des membres du groupuscule d’extrême droite Ligue de Défense Juive (LDJ), et contraints de quitter le cortège rapidement. Même chose pour Marine et les députés frontistes présents sur place qui ont essayé avec plus d’opiniâtreté de rester à cette Marche mais qui ont été insultés eux aussi bassement (« nazis », «collabos », nous passons ici comme pour M. Mélenchon sur les grossières insultes à caractère sexuel) par des excités présents dans ce cortège. Une Marche, selon les personnes interrogées sur place par LCI, qui se caractérisait par sa grande absence de « mixité » ethnico-religieuse et son très faible nombre de « jeunes ». L’attitude de M. Kalifat n’est peut-être pas pour rien dans cet échec.
Invité hier de l’antenne de BFM-TV, Serge Klarsfeld en a rajouté une couche, sans grande finesse, ni intelligence. Il s’est plaint tout d’abord de ce que dans cette « marche communautaire » n’ait rassemblé que quelques milliers de personnes: « le peuple français n’était pas là ». Prouvant qu’il n’avait décidément rien compris à l’esprit qui animait nos compatriotes hier, M. Klarsfeld a déclaré que le FN et LFI étaient les porteurs d’une politique « contraire aux intérêts et aux valeurs de la communauté juive. Ils auraient pu avoir le tact de ne pas venir (…). La politique du FN et la ligne antisioniste de LFI sont responsables la mort de Mireille Knoll », « Marine Le Pen n’a pas fait son mea culpa sur la question juive. »
Propos sidérants que chacun jugera en conscience, de même que nos compatriotes réfléchiront à l’attitude du Crif. Un groupe de pression plein de morgue qui ne représente en réalité qu’une petite fraction des juifs de France au nom desquels il lance ses fatwas , dont les instances se sont hier acharnées à exclure d’une Marche blanche deux candidats qui au premier tour de la présidentielle ont réuni pratiquement les suffrages d’un Français sur deux.
https://gollnisch.com/2018/03/29/kalifat-fatwa-les-pieds-dans-le-tapis/