Dans notre conception de la laïcité à la française, seul l’Etat est sommé de respecter la neutralité religieuse, les citoyens étant libres de pratiquer leur culte et plus généralement de s’habiller comme ils le souhaitent. Pour autant, la loi du 11 octobre 2010 interdit la dissimulation du visage dans l’espace public. Un principe rappelé notamment sur le site officiel de l’administration française, ce qui interdit de facto le port du voile intégral islamique (burqa) dans la rue. Une mesure nécessaire mais qui ne résout en rien, sur le fond, les problèmes de désintégration culturelle de notre société. L’Afp nous apprenait que 67 % des 36% électeurs inscrits qui se sont rendus hier aux urnes dans le canton suisse de Saint-Gall « ont voté en faveur d’une interdiction de la burqa dans l’espace public de leur région. Une réglementation déjà en vigueur depuis juillet 2016 dans le Tessin voisin. » Une votation citoyenne (referendum initiative populaire) qui a confirmé, au grand désespoir des Verts et de la Jeunesse socialiste helvétiques, un texte déjà adopté par le parlement régional. « Le Conseil central islamique suisse a qualifié dimanche cette mesure d’islamophobe. » Islamophobie dont ferait preuve l’opposition nationale selon certains de ses adversaires, lesquels ne reculent décidément devant rien. «Je croyais avoir eu droit à tout » rapportait ainsi Marine le 20 septembre, «eh bien non ! Pour avoir dénoncé les horreurs de Daech par tweets, la justice me soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu’où vont-ils aller ?! » Commentaire de Bruno Gollnisch: «Les malades ici ne sont pas là où on les cherche… »
Malade Yann Moix? Le ministre de de l’Intérieur Gérard Collomb, qui soit dit en passant, sait parfaitement que les porteuses de burqa en France sont très rarement verbalisées dans les quartiers musulmans, de crainte de déclencher des émeutes, a condamné la dernière sortie en date de cet écrivain et essayiste. Connu pour son engagement militant de longue date contre l’opposition nationale, M. Moix, dont les faits et gestes sont toujours relayés complaisamment sur le site La régle du jeu de son ami BHL, peine à rebondir médiatiquement. Du moins depuis qu’il a quitté son poste de chroniqueur dans l’émission de Laurent Ruquier le samedi soir sur France 2. Sur le plateau de l’émission Les terriens du samedi sur C8, il a trouvé matière à faire parler de lui. Alors que le journaliste Frédéric Ploquin présentait son livre La peur a changé de camp, sur les difficultés et les dangers croissants du métier de de policier, Yann Moix a déclaré: «Vous venez dire ici que les policiers ont peur (…), que vous chiez dans votre froc. » «La peur au ventre, vous n’avez pas les couilles d’aller dans des endroits dangereux. »
M Moix devrait pourtant connaître toutes les limites qui sont imposées aux policiers par l’idéologie laxiste-progressiste-multiculturaliste-immigrationniste et par un pouvoir politique qui entravent parfois grandement, voire souvent, leur capacité d’action. Leur courage personnel, leur probité, leur sens du devoir ne sont certainement pas en cause.
Le commandant Patrice Ribeiro du syndicat Synergie, à l’instar de beaucoup de ses collègues, n’a pas manqué de réagir rapporte l’Afp: « La diarrhée verbale haineuse de ce bobo (M. Moix, NDLR) qui baigne dans le luxe et l’argent est ignominieuse et indécente. » « Chaque jour des milliers de policiers, qui gagnent 10 ou 20 fois moins que ce plumitif de salon, risquent, exposent leur intégrité physique dans des quartiers dont ce monsieur ne sait même pas où ils se trouvent sur une carte de France et où vivent des gens qui sont pris en otage par les voyous», a-t-il ajouté.
Une réalité que n’ignore pas Nicolas-Dupont Aigan qui annonçait hier lors du discours de clôture du congrès de son parti Debout La France ( DLF), au Cirque d’Hiver, à Paris, sa candidature aux élections européennes de 2019. Cette décision de faire cavalier seul, au moment ou nos compatriotes sont de plus en plus nombreux à s’apercevoir de l’impasse mortelle de l’euromondialisme et du multiculturalisme, a été actée par Marine. « On avait une fenêtre de tir historique, rien politiquement ne nous sépare. L’alliance est un long travail. » a-t-elle observé tout en réaffirmant hier, lors de la Fête du Drapeau à Mantes-La-Ville, l’objectif tout à fait réaliste du Rassemblement National d’arriver en tête des prochaines élections européennes.
Au nom d’une certaine logique, cohérence et efficacité politique, il était certes possible d’espérer que l’homme qui a su briser le tabou des tabous, en soutenant avec panache Marine Le Pen au lendemain du premier tour de la présidentielle, accepte de nouveau notre main tendue. Crédité de 6% des intentions de vote, contre 21% pour la liste RN dans un tout récent sondage, l’alliance proposée par Marine à M. Dupont-Aignan dans le cadre des élections de mai prochain aurait certainement eu pour effet d’enclencher une dynamique, d’augmenter les chances du camp national, patriote et souverainiste de creuser l’écart avec la liste euromondialiste de LREM.
Une question européenne qui taraude aussi sans surprise la gauche britannique. Lors du congrès du parti travailliste (labour) cette fin de semaine à Liverpool, son dirigeant, Jeremy Corbyn s’est prononcé contre la tenue d’un second référendum sur le Brexit, hypothèse plébiscitée en revanche par la très grosse majorité des adhérents de ce parti. Cependant précise l’Afp, « un vote sur un nouveau référendum serait organisé avant la fin du congrès travailliste mercredi, mais (M. Corbyn) a souligné que la question qui serait soumise aux militants n’avait pas encore été définie. Je respecterai ce qui sera décidé au cours de ce congrès » a-t-il dit.
« (M Corbyn) a rappelé dimanche sur la BBC que 40% des électeurs du Labour avaient voté en faveur du Brexit au référendum de juin 2016» , tandis que « plusieurs députés et figures du parti travailliste, dont le maire de Londres Sadiq Khan, ont déjà pris position en faveur d’une nouvelle consultation, pour laquelle milite également la confédération syndicale TUC.»
Jeremy Corbyn lui-même, mettait en garde il y a deux ans contre la « catastrophe » que serait une sortie de l’Angleterre de l’UE, à laquelle les électeurs issus de l’immigration non européenne sont très majoritairement opposés. En juin 2016, une semaine avant le vote sur le Brexit, Le Point donnait la parole à Tony Travers, « spécialiste du Grand Londres », selon lequel « l’immigration est la vraie thématique de ce référendum, la capitale anglaise, foncièrement anti-Brexit, allie immigration et prospérité. Londres a toutes les caractéristiques du maintien dans l’Union européenne : une population jeune, très éduquée, en majorité aisée. De plus, 40 % de la population est née à l’étranger et 40 % n’est pas blanche. À sa manière, le nouveau maire, Sadiq Khan, illustre par excellence cette ville-monde.» Bref , notions nous: bobos+ City+ immigration de peuplement+ idéologie multiculturaliste= adhésion à Bruxelles. CQFD…
Ce soutien électoral que le parti travailliste trouve dans les quartiers pluriels, dont bénéficie pareillement chez nous les partis de gauche et/ou pro-bruxellois, de LFI à LREM, serait aussi la cause, selon certains commentateurs, des accusations d’antisémitisme portées contre des cadres du parti travailliste. Il sont soupçonnés de vouloir flatter les bas-instincts d’une partie de l’électorat musulman. Toujours selon l’Afp, « Jeremy Corbyn a reconnu en août que sa formation avait un réel problème d’antisémitisme et assuré que sa priorité était de rétablir la confiance avec la communauté juive. La crise a été alimentée par la réticence du parti à adopter la définition complète de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA), de crainte que cela ne l’empêche de critiquer la politique israélienne.» Ladite définition rapportait Libération, a finalement était validée début septembre « par le National Executive Committee (NEC) , l’instance dirigeante du Labour ; une « définition complète de l’antisémitisme – avec les onze exemples qui l’accompagnent – telle que définie par l’IHRA. L’adoption s’accompagne d’un communiqué indiquant que cette décision ne diminuera d’aucune façon la liberté d’expression sur Israël ou les droits des Palestiniens. »
L’assimilation entre critiques de l’Etat israélien et antisémitisme, antisionisme et antijudaïsme est l’objet de moult colloques, rapports et cogitations au sein d’une gauche tiraillée entre ses différentes clientèles. L’antisionisme, le soutien au peuple palestinien sont historiquement des marqueurs forts à l’extrême-gauche. Ils s’inscrivent plus globalement dans le cadre d’un tiers-mondisme, d’une hostilité à l’impérialisme occidental dont l’Etat d’Israël et ses colons seraient un exemple et une émanation. Il apparaît en tout cas assez évident que le vœu de judiciariser, sanctionner, interdire toutes critiques de l’Etat d’Israël reviendrait à alimenter un complotisme ou un antijudaïsme qu’on prétend combattre
Lors du colloque de l’Association (d’extrême-gauche) France-Palestine-Solidatité (AFPS) sur le thème «A-t-on le droit de critiquer la poltique israélienne», organisé en février dernier sous la patronage de la franco-turco-israélienne Esther Benbassa, sénatrice EELV, certaines exigences de de l’IHRA ont été dénoncées. Entre autres le fait que « Les manifestations de l’antisémitisme peuvent inclure le ciblage de l’Etat d’Israël .» «L’Etat d’Israël est cité à 9 reprises dans ces exemples (énoncés par l’IHRA, NDLR)…». «Il est dangereux, était-il indiqué plus globalement, de prétendre définir un racisme particulier, alors que la loi française réprime de la même manière toute forme de racisme. Un groupe de personnalités françaises ont pris position à la suite du vote du Parlement européen. Cette prise de position est parue dans le journal Libération le 4 juillet 2017 » était-il rappelé.
L’AFPS est un membre actif du Comité européen de coordination pour la Palestine dont le siège est à Bruxelles et qui intervient auprès des instances de l’UE. On le constate une nouvelle fois, ceux à gauche qui dénoncent l’oppression, les atteintes aux droits-de-l’homme; les dénis de souveraineté et d’identité de peuples sous le joug de colonisateurs, ne sont pas choqués plus que cela par les involutions d’une Europe bruxelloise ou le délit d’opinion a été rétablie, ou le droit des peuples autochtones et des citoyens à disposer d’eux-mêmes, à rester eux mêmes, est combattu et ostracisé… avec leur bénédiction. Sans faux-semblant, sans hypocrisie et à visage découvert, c’est bien la mouvance nationale qui défend aujourd’hui partout en Europe les libertés que nous avons reçu en héritage. Et ce n’est pas un des moindre enjeux du scrutin de l’année prochaine que de tout faire pour les rétablir ou les conserver.