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Eoliennes: le saccage idéologique du littoral picard

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Malgré l’opposition des habitants, l’impact économique et environnemental désastreux, le gouvernement persiste à vouloir saccager la côte picarde à coups d’éoliennes. Explication de Georges Clément, le président de l’Association SCOPA (Sauvegarde des Côtes d’Opale Picardes et d’Albâtre).

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Quand avez-vous créé l’association Sauvegarde des Côtes d’Opale Picardes et d’Albâtre et pourquoi ?
Georges Clément : Scopa a été créée en décembre 2014 après le lancement du deuxième appel d’offres éolien en mer et l’attribution à la Compagnie du vent (GDF Suez) des sites définis par l’Etat au large du Tréport et de Yeu Noirmoutier. Les fondateurs de l’association avaient déjà largement participé à la première Enquête publique qui avait eu lieu en 2010 et dont le déroulement et les conclusions avaient particulièrement mis en évidence l’impossibilité de faire entendre nos arguments, l’impossibilité de modifier le projet pour en limiter l’impact environnemental et économique, et l’absence complète de participation démocratique, contrairement aux dispositions de la convention d’Aarhus. Scopa est une association dont l’objet est la protection de l’environnement et à ce titre s’engage à mettre en œuvre tous les moyens légaux dans ce but.

Comment agissez-vous pour alerter le public ?

G.C : Pour alerter le public nous avons fait des communiqués de presse, organisé des manifestations et des séances d’information et de signature, nous avons mis sur le site www.scopa.fr une pétition qui a recueilli plus de 4000 soutiens et une autre plus récemment sur le site www.cityzaction qui a dépassé 7000 signatures. Par ailleurs Scopa adhère à la Fédération Environnement Durable qui apporte son soutien dans ce domaine.

En plus de défigurer le paysage, les éoliennes constituent une aberration économique et s’avèrent finalement plus polluantes que productives. Pouvez-vous nous décrire exactement les conséquences environnementales de l’implantation de ces éoliennes offshore ?

G.C : L’impact environnemental de ce projet est majeur du fait de sa situation, le site imposé par l’Etat d’une surface de 100 Km2, recouvre très exactement la zone la plus importante pour la pêche, aussi bien pour la pêche elle même que pour la reproduction des espèces. Les pêcheurs ont constaté que la campagne de forages d’étude qui a eu lieu de juin à septembre 2018 sur le site du projet avait déjà fait fuir la majorité des espèces.

Cette zone de dune très riche mais très fragile, serait irrémédiablement compromise par les 252 forages nécessaires à l’installation de 62 « jackets » support des éoliennes et du poste de transformation, et les quelques 100 km de tranchées pour l’enfouissement des câbles électriques HT de liaison des générateurs au poste de transformation et ensuite au point d’atterrage sur le littoral.

Ce projet entrainerait rapidement la disparition de la pêche artisanale et la ruine de l’économie locale.

Un tiers du site éolien se trouve dans le Parc Naturel Marin des Estuaires Picards et de la Mer d’Opale, au sujet duquel le Conseil de gestion a émis en 2017 un avis conforme défavorable au projet éolien en raison de son impact environnemental majeur sur le milieu marin, la faune en particulier, poissons, mammifères marins, oiseaux. Avis qui a été bafoué par une décision de la nouvelle Agence Française de la Biodiversité, autorisant la poursuite du projet moyennant quelques mesures compensatoires mineures comme l’augmentation de l’espace libre entre le bas des pales et le niveau de la mer pour réduire les collisions avec les goélands, et surtout la création d’un organisme de suivi scientifique largement doté…
L’impact visuel serait considérable, situées à 15 Km du rivage les machines dont les pales culmineraient à 210m de haut seraient très visibles de jour comme de nuit, signalées en plus par leurs feux de balisage aériens Ce spectacle barrant tout l’horizon marin du Tréport à Ault, face au littoral classé « Grand site de France » de Mers les Bains à la Baie de Somme, et devant le site classé de Mers les Bains pour ses villas balnéaires, et célèbre pour ses couchers de soleil, en compromettrait définitivement l’attrait touristique, ressource principale de l’économie locale.

Quand à l’intérêt économique de cette filière, avec un prix d’achat garanti de 150€/MWh soit plus de 3 fois le prix du marché, une concession du domaine publique maritime gratuite pour 40 ans et des coûts de raccordements supportés par les consommateurs, elle ne ferait qu’alourdir encore le montant des taxes, sans aucun bénéfice pour la réduction des émissions de CO2, en raison de l’intermittence de la production nécessitant des centrales complémentaires à gaz productrice de CO2 !

Il semble que les Français aient pris conscience des errements d’une transition énergétique imposée par une idéologie et non pas par une analyse objective et responsable. L’envolée des taxes, dont la taxe carbone a été le révélateur et le mouvement des gilets jaunes la conséquence.

Il faut espérer que le gouvernement saura en tirer les conséquences

La région de la Baie de Somme abrite de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs qui seront littéralement massacrées par le mur d’hélices des éoliennes. Avez-vous reçu le soutien d’associations de protection de la nature et y-t-il eu une réaction du ministère de l’écologie ?

G.C :  Hélas aucun soutien de ces organismes, quand au Ministère de l’écologie, mais surtout de la transition énergétique, sa principale action a été d’activer l’Agence Française de la Biodiversité, dont on a pu immédiatement apprécier le rôle avec la décision prise pour le Parc Naturel Marin !

Ce projet a t-il fait l’objet d’un débat public ?

G.C : Il y a eu deux débats publics, en 2010 comme indiqué plus haut et en 2015, ce dernier ou la participation a été encore plus forte que lors du premier débat a soulevé les mêmes problèmes, choix du site par l’état, impact environnemental et économique et impossibilité de modification les choix ayant été faits par le gouvernement avant le débat, ce qui a été souligné par le Président de la CNDP dans sa conclusion, à savoir qu’il ne servait à rien de lancer cette procédure lorsque tous les choix ont déjà été faits.

Quels sont actuellement vos moyens d’action légaux pour empêcher cette désastreuse installation? Avez-vous le soutien des élus locaux ?

G.C : Les moyens légaux dont disposent les citoyens et les associations sont les recours légaux gracieux auprès des Ministres et contentieux, auprès de la Cour administrative de Nantes qui est un véritable tribunal d’exception spécialisé dans le traitement des recours contre les projets d’éolien en mer, le recours ultime étant le Conseil d’État. Les six sites du littoral Manche Atlantique ont des procédures en cours. Il y a aussi la possibilité de déposer une plainte auprès de la Commission Européenne.

Le projet de la société des Éoliennes en Mer de Dieppe le Tréport (EMDT) a mobilisé contre lui Les pêcheurs, une bonne partie de la population, la majorité des municipalités du littoral concerné de Dieppe à Saint-Valery-sur-Somme, et qui soutiennent l’action des deux associations SCOPA à Mers les Bains et SOS à l’horizon au Tréport.

Envisagez-vous des actions particulières en cas de poursuite du projet ?
G.C :  L’Enquête publique s’est terminée le 29 novembre 2018 et nous en attendons les conclusions. L’avis de la Commission, n’est qu’un avis que le préfet n’est pas tenu de suivre, et nous avons déjà pris des dispositions conformément aux statuts de Scopa.

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