Bernard Plouvier
Aux bons temps de l’URSS, paradis des travailleurs, comme chacun sait, on répandait un slogan, devenu ritournelle : « Un assassin n’est dangereux que pour un seul homme ; le mauvais citoyen est nuisible à tout un peuple ».
C’était une philosophie un peu sommaire. Mais, à cette époque, on croyait beaucoup à la rééducation des criminels de droit commun, que l’on n’exécutait qu’à la 3e ou 4e récidives. En revanche, on envoyait en Sibérie ou en hôpital psychiatrique ceux des dissidents qu’on n’avait pas fait disparaître… le Bon Joseph du Kremlin en avait expédié un ou deux millions, en 1936-38.
La bonne question à poser est, bien sûr et en valeur absolue, donc valable en tout temps et pour tous les pays : Qu’est-ce qu’un mauvais citoyen ?
De plus en plus, en Europe occidentale – pas seulement en Macronie où le phénomène est poussé fort loin, on le reconnaît avec fierté -, est considéré comme tel celui qui se proclame l’ennemi du régime et défie ouvertement le pouvoir.
En l’occurrence, il s’agit de l’abominable individu qui trouve insupportable la dictature des LGBT militants, ou celle des partisans d’un surplus d’immigration d’origine extra-européenne (ces malheureux « réfugiés » qui ne demanderaient qu’à travailler et s’intégrer), ou encore celle des chantres d’un islam de légende (religion d’amour, du féminisme bien compris et de l’entente entre les peuples… si, si !).
Horreur et scandale suprêmes, il existe même des « fachos » pour réclamer une Justice équitable, impartiale, où l’on appliquerait la Loi dans sa sévérité votée par les élus du peuple ; des arriérés qui exigent le respect des usages et des coutumes autochtones, tenant à saluer les gloires nationales, en lieu et place d’illustres exotiques (allez demander à Bernard Lugan ce qu’est devenue l’Afrique du Sud, après le passage du non-regretté Nelson Mandela). Ou encore, ces « réactionnaires » qui souhaitent un minimum de courtoisie et de calme dans les relations humaines et osent exiger un maximum de professionnalisme et d’honnêteté au travail.
De fait, on a dressé le portrait-robot de l’ennemi de la Nouvelle Société Qui Gagne… à être très vite remplacée.
Car après tout, c’est la Nation qui est seule souveraine et non pas une mafia d’élus ou de hauts-fonctionnaires, qu’ils soient les hommes et femmes de main d’un État ou d’une structure floue supranationale.
Le seul véritable patron de l’État, c’est son corps électoral. Et si les citoyens sont honnêtes, ils doivent en tout premier lieu penser à l’avenir de leurs enfants. Le vrai Bon Citoyen doit exiger le respect des notions universelles et diachroniques : celles de l’honneur, du travail, de la famille et de la patrie, même si l’on étend désormais la patrie à l’Europe des Nations de souche européenne.
Le régime actuel est mauvais, fondé sur l’éphémère petit plaisir, sur le matérialisme primaire : en clair sur le fric et la frime.
Le bon citoyen doit rejeter cette ignominie et voir au-delà de la grosse Merkel ou de Jeunot Ier et Dernier. Le Bon Citoyen doit gérer la chose publique comme le faisait le Citoyen Romain, notre seule référence d’Européens, en bon père de famille.
Au XVIIIe siècle, une chanson française se terminait par : « Et merde au roi d’Angleterre qui nous a déclaré la guerre » (ce qui prouve que Pierre Cambronne était bien de son époque). La nôtre doit être tout aussi rude dans son expression, mais dirigée contre les vrais maîtres du moment : multinationales de la production, du négoce, de la finance et de la manipulation du crétin de base qui forme l’essentiel des opinions publiques… et le lecteur n’a que l’embarras du choix, le Net ayant largement fait connaître la ribambelle des Ripoux qui nous dirigent.
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/09/10/le-mauvais-citoyen-6175166.html