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L’endettement et les dépenses publiques causeront la chute de Macron

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Marc Rousset

L’année boursière se termine en apothéose, avec un CAC 40 à 6.021,53, ce vendredi 20 décembre 2019, suite au laxisme des banques centrales et à la montagne de liquidités qui sont venues se déverser sur les marchés d’actions, les seuls, avec l’immobilier, sur lesquels il est possible de trouver aujourd’hui du rendement, tout en gonflant la bulle. Et pourtant, le doute et les craintes règnent car, faute d’acheteurs et de vendeurs, les marchés très étroits semblent grimper dans le vide. De plus, au même moment, on apprenait que la France venait de battre, au troisième trimestre 2019, son record d’endettement, à 2.415 milliards d’euros, soit 100,4 % du PIB.

1 % de plus d’intérêts, si les taux remontent, c’est 24 milliards d’euros de plus à trouver, soit beaucoup plus que le montant du déficit des retraites en 2025. La politique laxiste de création monétaire de la BCE, tout comme la confiance des investisseurs et le taux d’intérêt de 0,01 %, ne seront pas éternels. La dette française, qui était de 2.275,8 milliards d’euros en 2017, vient donc encore d’augmenter de 139 milliards d’euros, et elle a plus que doublé depuis la réélection de Chirac en 2002 (936,6 milliards d’euros).

Le dérapage macronien est consternant, d’autant plus que les impôts, en France, sont parmi les plus élevés au monde. Macron ne fait rien pour maîtriser les dépenses publiques, dilapide le budget public dans des dépenses courantes de fonctionnement et gaspille la réduction des charges d’intérêt, suite à la baisse des taux. L’Allemagne, qui a payé des sommes énormes pour sa réunification et mettre à niveau l’Allemagne de l’Est, a une dette publique de 59,2 % du PIB, tandis que la moyenne de la zone euro est à 86,4 %. La situation est d’autant plus critique que la dette des entreprises françaises est de 3.197 milliards d’euros, soit 133,9 % du PIB, et celle des ménages de 1.441 milliards d’euros.

Et s’il n’y avait que la France de Macron ! Car une crise pire que 2008 et 1929 se rapproche. La Banque mondiale redoute une crise financière car le monde croule sous les dettes. L’endettement public et privé (entreprises et particuliers) représente 230 % du PIB mondial, soit 265 % du PIB pour les pays avancés et 170 % du PIB, en progression accélérée pour les pays émergents mal gérés, avec un investissement public en diminution, des emprunts non déclarés auprès de la Chine et des dettes le plus souvent en devises étrangères.

La catastrophe viendra de la croyance Macron/Lagarde que l’on peut générer de la croissance économique en créant de l’argent à partir de rien, que la maîtrise des dépenses publiques, de l’endettement avec une épargne salvatrice ne sont plus nécessaires. La figure historique de la finance aux États-Unis, ancien président de la Fed, Paul Volcker, qui vient de décéder, pensait exactement l’inverse. Il est crédité d’avoir dompté l’inflation d’une main de fer en faisant grimper les taux d’intérêt de 11 % à 20 % en 1978. L’activisme monétaire d’Alan Greenspan, qui succéda à Volcker, en battant en brèche ses principes, aboutit à l’économie de bulles et au krach de 2008. Et rebelote, depuis 2008, avec poursuite du laxisme monétaire et un endettement accéléré.

Il en résulte un basculement récent des banques centrales qui n’ont jamais autant acheté d’or depuis la fin des accords de Bretton Woods en 1971, soit 596 tonnes, en 2018, et 497 tonnes, de janvier à septembre 2019. Selon la Banque de Hongrie, « l’or est un des actifs les plus sûrs. Il est en effet disponible en quantité limitée ; il n’est pas lié au crédit ou à un risque de contrepartie ; il ne dépend pas d’un tiers ou d’un pays. »

La situation de la France, en marche vers l’abîme, est gravissime. Les Français ont besoin de gens sérieux en matière de dépenses publiques et d’immigration (coût annuel de 80 milliards d’euros), d’un homme d’État fort adepte de la realpolitik, style BoJo, Trump, Orbán, Salvini ou Poutine. Macron n’est qu’un technocrate rêveur droit-de l’hommiste, chanceux et habile…

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