Pierre Brochand n’est pas plus gauchiste que fasciste. C’est un haut fonctionnaire, longtemps en poste à l’étranger au titre du Quai d’Orsay, ancien ambassadeur et nommé en fin de carrière patron de la Direction générale de la sécurité extérieure, la fameuse DGSE. Il livre à Eugénie Bastié ses réflexions sur l’immigration et l’urgence qu’il y a d’aborder ce sujet avec lucidité et détermination.
« J’estime, en premier lieu, qu’une véritable politique de l’immigration exige une déchirante révision, c’est-à-dire ne plus se résigner au traitement «ex-post» d’une prétendue fatalité, mais reprendre impérativement le contrôle «ex-ante» de flux, maîtrisables pour peu qu’on le veuille. Et, en second lieu, je pense que cette politique devrait constituer une priorité: à quoi bon engager de vastes programmes sociaux et environnementaux, si une partie significative de ces dépenses est préemptée par un afflux incessant de bénéficiaires sans contrepartie immédiate ( «free riders» ), et, surtout, si la décomposition conflictuelle du pays en ruine les bénéfices attendus. »
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