Légendes de la science, le Français Louis Pasteur et l’Allemand Robert Koch se sont affrontés à l’heure de la découverte de la transmission des maladies par les microbes. Un tournant captivant dans l’histoire de la médecine. À la fin du XIXe siècle, le chimiste Louis Pasteur, déjà célèbre pour ses travaux sur la fermentation, a l’intuition que des micro-organismes pourraient être à l’origine des maladies infectieuses. Mais c’est à un total inconnu que l’on en doit la démonstration scientifique : médecin de campagne, Robert Koch est parvenu à identifier la bactérie responsable de la fièvre charbonneuse, qui décime les troupeaux. Vexé, Pasteur affine les résultats de son concurrent avec un coup d’éclat : en 1881, il inocule une forme atténuée de la maladie du charbon à une cinquantaine de moutons. La campagne de vaccination est couronnée de succès et le Français est par-delà les cercles scientifiques. Mais publiquement, Pasteur omet de mentionner les travaux de Koch. La rivalité entre eux s’intensifie alors, exacerbée par l’antagonisme entre leurs deux pays. Tuberculose, choléra, rage, peste, diphtérie… : à travers leur duel, la lutte contre les pandémies de l’époque connaît des avancées spectaculaires. Ego salutaire À l’aide de reconstitutions de qualité et des explications limpides de scientifiques français et allemands, ce film retrace les grandes étapes de la compétition entre le découvreur du vaccin contre la rage et celui du bacille de la tuberculose, combat qui se prolongera par le biais de leurs disciples et de leurs instituts respectifs. Mathieu Schwartz met ainsi en lumière une guerre d’ego qui a profité à l’humanité, et écrit une page de l’histoire des sciences.