Des chercheurs travaillant dans le sud-est de la Turquie, sur le site de Ziyaret Tepe, où se trouvait dans l'Antiquité l'ancienne ville assyrienne de Tushan, ont retrouvé sur une tablette d'argile vieille de plus de 2 500 ans des caractères cunéiformes retranscrivant une langue jusqu'ici inconnue. Cette tablette, cuite par le feu lors de l'incendie qui a détruit le palais de Tushan à la fin du VIIIe siècle av. notre ère, ce qui a permis de la préserver, comporte une liste d'environ 60 noms de femmes attachées à l'administration du palais, dont un ou deux seulement sont d'origine assyrienne, tandis que quelques autres s'apparentent au louvite ou au hourrite. Les autres noms féminins, les plus nombreux, appartiennent à une langue dont on ignorait tout jusqu'à présent Selon John MacGinnis, de l'Institut McDonald de recherche archéologique de l'Université de Cambridge, il pourrait s'agir d'une langue parlée par une population originaire de l'ouest de l'Iran, plus précisément de la région montagneuse du Zagros, à la frontière actuelle de l'Irak et de l'Iran, qui aurait été emmenée en captivité par les Assyriens. Cette langue pourrait être apparentée aux autres langues indo-européennes présentes autrefois au Proche-Orient.
(Source : Journal of Near Eastern Studies, avril 2012).