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Tapis rouge pour Poutine, humiliation pour Macron

C’est un Vladimir Poutine victorieux qui, sur tapis rouge, a été accueilli hier à Anchorage (Alaska) par Donald Trump. Le rapprochement des deux parias est un échec pour l’Europe absente et singulièrement pour la France. Le président américain n’a certes pas obtenu le cessez-le feu immédiat qu’il espérait en Ukraine. Mais c’est bien la défaite militaire et politique de Volodymyr Zelinsky, reçu lundi prochain à la Maison Blanche, qui a été actée. La faute d’Emmanuel Macron aura été de se tromper d’ennemi. Renonçant à son possible rôle d’arbitre entre l’Ukraine et la Russie, il a préféré la confrontation guerrière avec Poutine. 

« La Russie ne peut pas, ne doit pas gagner cette guerre », a-t-il répété, en désignant ce pays comme « une menace existentielle » pour la France et l’Europe. Le 11 juillet, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, avait même été jusqu’à prêter au dirigeant russe cette déclaration : « La France est notre premier adversaire en Europe ». Or la phrase, après vérification, n’a jamais été prononcée par Poutine. Dans le même temps, une étude du chercheur David Betz, publiée dans le Military Stratégy Magazine, a mis en garde contre le risque de guerre civile, singulièrement en France, en rappelant la puissance de l’ennemi intérieur constitué par le communautarisme et l’identité islamique. Une alerte que votre serviteur avait lancée dès 2016 (1).

En réalité cela fait deux ans que l’Ukraine a perdu la guerre, en dépit de la vaillance de ses soldats. L’échec de la contre-offensive de Zelinsky, lancée en juin 2023, a conforté la Russie. Elle détient 20% du territoire de son frère ennemi et vient encore de gagner du terrain. Il est à craindre que l’Ukraine n’ait poursuivi un conflit meurtrier pour rien, sous les encouragements d’alliés pantouflards. Le spécialiste de l’Ukraine, Pierre Lorrain, rappelle sur son site que tout de suite après l’invasion russe du 24 février 2022, Kiev avait accepté de négocier avec Moscou. Un accord avait été trouvé à Istamboul (Turquie) le 29 mars 22. Il excluait notamment toute adhésion à l’Otan (promise par le sommet de Bucarest en 2008), la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe, l’indépendance des républiques de Donetsk et Lougansk, l’abrogation des lois discriminatoires contre la langue russe, etc. Sous la pression du britannique Boris Johnson cet accord avait été rompu. Macron a contribué à envenimer le conflit, en faisant croire en un mortel danger russe. Or c’est l’Algérie qui agresse la France. C’est l’islam radical qui guerroie. Il propage l’antisémitisme musulman et son faux nez antisioniste qui prennent les Juifs pour cible. Le chef de l’Etat saura-t-il ravaler son orgueil en acceptant la victoire de Poutine ? « Si l’Ukraine perd, nous perdons aussi », avait reconnu son premier ministre d’alors, Gabriel Attal« La Russie n’est pas en position de force », avait estimé pour sa part Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangère. Une chose est sûre : ces beaux esprits et fins analystes ne reconnaitront jamais leurs erreurs.

(1) La guerre civile qui vient, Editions Pierre Guillaume de Roux

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