Philippe Randa
Trois cents soignants italiens viennent de saisir la justice de leur pays pour obtenir la levée de Il’obligation imposée au personnel médical et sanitaire de se faire vacciner contre le COVID-19. « Ce n’est pas une bataille des “no-vax”, mais une bataille démocratique. On oblige des personnes a prendre un risque sous peine de ne plus pouvoir exercer leur profession », explique l’avocat constitutionnaliste Daniele Granara qui a lancé la procédure et qui est déja l’avocat de nombreux soignants suspendus pour avoir refusé de se « faire piquer ».
Quant a la chronique déjantée d’Emmanuel Lechypre, l’éditorialiste de BFM TV, chaîne officielle de la Macronie chancelante, le 29 juin dernier, elle n’a pu qu’enflammer un peu plus certains esprits déja proches de l’incandescence : « On vous vaccinera de force, moi je vous ferais emmener par deux policiers au centre de vaccination. Faut aller les chercher avec les dents et avec les menottes s’il le faut [...] Les non-vaccinés, ce sont des dangers publics, donc j’ai une démarche trés claire : je fais tout pour en faire des parias de la société ! »
On accuse souvent les complotistes - ces « mauvais Français » de l’époque actuelle - de jeter en permanence de l’huile sur le feu ; mais les porteurs « de la vérité officielle », ne sont pas en reste, on le voit.
Que fera Emmanuel Macron qui avait pourtant dit et répété, pour calmer les esprits, qu’il « voulait aussi étre clair » et « ne rendrait pas la vaccination obligatoire » ? Appliquera-t-il ce principe que les « promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui les reçoivent » ? Comme avait dit feu Charles Pasqua, passé ex-maître en esbroufe politique.
Tout le laisse supposer, son Premier ministre ayant consulté les présidents de groupe à l’Assemblée nationale pour « réfléchir à l’appliquer pas seulement aux soignants mais (à) l’étendre « plus largement » toujours selon BFM TV.
Quoi que l’on pense de la vaccination, constatons que celle-ci crée désormais une fracture de plus en plus importante dans l’opinion publique. Et l’on ne peut s’empêcher de songer à ce proverbe d’antan, remis au goût du jour électoral par Martine Aubry en 2011 : « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup… »
Source : Présent 8/7/2021