Billet d’humeur de Charlotte Solignac, docteur en philosophie de Sorbonne-Paris IV (thèse de philosophie médiévale à paraître chez Peeters Publishers, Rayonnante humilité), pour le Salon beige:
« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d’en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston… »
(George Orwell, 1984)
Big Brother, fraternel ?
L’annonce présidentielle du 12 juillet dernier a éveillé en moi le souvenir de la lecture du prophétique 1984 de George Orwell. Prophétique en ce qu’il énonce ce à quoi on pourrait arriver sur le plan politique si on se laisse conduire sans discernement par confort…
Dans ce roman, l’oligarchie qui gère la dictature est appelée le Parti. Il y a les membres dits du Parti intérieur (l’oligarchie privilégiée qui ne souffre pas des restrictions issues du maintien d’une guerre contre des ennemis fictifs) et ceux dits du Parti extérieur (esclaves au service du maintien des rouages de la dictature oligarchique).
Le protagoniste, Winston Smith, appartient au Parti extérieur. Ce qui nous importe ici est que le Parti qui a établi et qui maintient la dictature grâce à des moyens de surveillance invasifs nommés les télécrans (écrans diffusant sans cesse, sans qu’il soit possible de les éteindre, la propagande du Parti, filmant ceux qui vivent dans les pièces où ils se trouvent), ce Parti, donc, est rendu omniprésent par des affiches représentant un homme moustachu fixant au travers de ses lunettes tous ceux qui le regardent.
Sous ce visage au regard intrusif est inscrit « Big Brother (littéralement Grand frère) vous regarde. » Il faut traduire évidemment : le Parti (notamment intérieur), votre grand frère bienveillant, Etat-Providence, veille sur vous par le contrôle et la surveillance généralisés des télécrans et de la Police de la Pensée… La négation de toute liberté de circulation, de conscience (puisque l’on peut être coupable de crime par la pensée, crimepensée en novlangue, à savoir de contradiction en pensée, en conscience à l’idéologie du Parti, oligarchie dictatoriale) est évidemment pour le bien des citoyens, elle prend racine dans la bienveillance, comme celle qu’on peut attendre d’un grand frère, « big brother ». George Orwell perçoit bien que l’enjeu se situe au niveau d’une juste compréhension de la fraternité puisqu’il nomme la Fraternité le supposé réseau de résistance à Big Brother, supposé, dis-je, car son existence concrète n’est jamais vérifiable, ni vérifiée, tout au long du roman.
Bon nombre de personnes ont déjà souligné à quel point l’avènement du tout numérique, la mise en place régulière et croissante, au nom de la sécurité, de caméras de surveillance dans les villes, semblent des mesures au service parfois d’une telle intention « fraternelle » pervertie.
Depuis le 12 juillet, l’annonce des décrets instituant l’extension du laisser-passer sanitaire à beaucoup de lieux faisant partie de la vie quotidienne des hommes et femmes de France ne peut évidemment que renforcer une telle intuition : « Big Brother vous regarde », c’est-à-dire veille sur vous par un contrôle mutuel en voie de généralisation. Chaque personne employée dans un restaurant, dans un lieu accueillant plus de cinquante personnes, à l’hôpital même, pour scanner les QR codes des laisser-passer sanitaires de leurs concitoyens se fait le relais de cette « fraternité » pervertie de Big Brother : « Big brother vous regarde », mais c’est « évidemment » pour votre bien et celui de tous, à savoir pour votre confort aliéné et celui de tous.
En effet, accepter contre salaire de contrôler ses concitoyens n’est autre qu’accepter pour soi et pour les autres une société de contrôle niant la liberté de conscience et de circulation. Allons plus loin : ceux qui acceptent l’usage du laisser-passer sanitaire pour pouvoir aller au restaurant, au cinéma, etc., acceptent d’être privés de leur liberté de conscience (qui passe par l’inviolabilité du discernement intérieur) et de leur liberté de circulation (refus d’être tracé grâce au numérique). Rien de nouveau sous le soleil : l’être humain préfère sacrifier à l’idole du confort plutôt que défendre ce qui le constitue en propre, la liberté fondée en raison.
Mise en lumière de deux monologismes
L’état de non-droit (ou post-droit ?) que constitue cette société de contrôle en marche nettement mis en lumière, il n’est pas difficile de comprendre le caractère perverti de l’appel à la « liberté responsable » de M. Macron ou à la « fraternité » de Mgr d’Ornellas qui correspondent à ce que nous nommons des monologismes, à savoir des paroles ou discours uniques issus de pensées, raisonnements, logiques uniques, le logos étant en grec à la fois parole ou verbe et raison.
Analysons le premier monologisme qui nous intéresse, celui d’Emmanuel Macron. Le voici : est « libre et responsable » celui qui accepte d’abdiquer sa liberté de conscience, de réflexion et de penser pour poser un acte potentiellement dangereux pour lui et pour toute la population mais censé permettre l’endiguement de la pandémie : recevoir des injections vaccinales.
Suite à l’annonce du 12 juillet, est même libre et responsable quiconque suit le mouvement solidaire (moutonnier) suscité au moyen de menaces de restrictions des libertés par l’oligarchie en place qui n’y est pas soumise (pas de laisser-passer sanitaire à l’Assemblée par exemple), menaces de restrictions mais aussi tentatives de persuasion des récalcitrants ( cf. les vidéos de M. Macron sur les réseaux sociaux visant tout particulièrement les adolescents, ou même, dans l’Hérault, les promesses de sandwich de chez Burger King ou d’une place de cinéma gratuits à tous les 18-25 ans en contrepartie de la réception des injections vaccinales) qui signent l’absence d’autorité authentique du gouvernement – ainsi que le montrait Hannah Arendt dans La crise de la culture : « l’autorité exclut l’usage de moyens extérieurs de coercition; là où la force est employée, l’autorité proprement dite a échoué. L’autorité, d’autre part, est incompatible avec la persuasion qui présuppose l’égalité et opère par un processus d’argumentation. Là où on a recours à des arguments, l’autorité est laissée de côté ».
Etre libre et responsable c’est donc, d’après le monologisme de M. Macron, dans ce contexte, renoncer à sa liberté de pensée, d’expression pour ce qui serait le bien commun, c’est-à-dire toujours en novlangue contemporain : le confort de tous par le pseudo-retour à la normale, pseudo-retour car on sait déjà maintenant que les vaccinés sont susceptibles d’être encore contaminants et contaminés. Les vaccins utilisés semblent, de ce fait, assez peu efficaces pour empêcher la propagation du virus et de ses variants.
Mais revenons à cette « liberté responsable » du citoyen vacciné. Comment quelqu’un qui cède à la menace de restriction personnelle de circulation (cf. les milliers de connexions à Doctolib le soir du 12 juillet et le lendemain pour prendre rendez-vous en vue de la réception d’une première injection) qu’est l’extension du laisser-passer sanitaire le fait-il de façon consciente et responsable et au nom du bien commun, qui n’est pas le confort ou le bien-être commun ? Quand sortira-t-on à ce sujet de l’assimilation pure et simple du bien au confort ?
Un être humain qui agit sous la peur et la contrainte n’est ni libre, ni conscient, il est un « je » aliéné dans le « on » de la foule anonyme, moutonnière et versatile, un citoyen dont la morale est celle du troupeau tant décriée – non sans raison – par Nietzsche. Un être humain qui agit soumis à cette passion qu’est la peur n’agit pas librement et surtout pas de façon responsable car il est sujet à un principe irrationnel. Or un être libre est un être qui agit après usage de sa raison. Etre responsable signifie notamment que l’on peut répondre de ses actes. Si le citoyen français qui s’est rué vers les injections censées lutter contre l’épidémie de coronavirus au lendemain de la déclaration du 12 juillet répond de son acte par : “je souhaite pouvoir continuer d’aller au cinéma, au restaurant, de mener une vie normale, etc.”, il n’est pas lucide et donc pas responsable mais une personne aliénée à l’idole du confort individuel et non pas préoccupée du bien commun.
Prenons, cependant, le monologisme de M. Macron dans son sens le plus rigoureux car consciencieux. Admettons qu’un citoyen français pense faire preuve de « liberté responsable », de « civisme » en recevant ces injections car il participerait ainsi à l’immunité collective et donc à la sortie de la crise. Ce même citoyen n’est toujours pas libre ni responsable, pourquoi ? La liberté, le libre-arbitre a été donné à l’être humain dit Thomas d’Aquin car il est le seul être doué de raison : « Or les actions particulières sont, en un sens, contingentes ; aussi le jugement rationnel peut-il les apprécier diversement et n’est-il pas déterminé par un point de vue unique. Par conséquent, il est nécessaire que l’homme soit doué du libre arbitre, du fait même qu’il est doué de raison. » (Somme de théologie, I, q. 83, a. 1, resp.)
Sans raison pas de capacité même à être libre. Le citoyen qui pense faire acte de civisme en se faisant vacciner ne l’est pas s’il cède au monologisme relayé par les médias à la demande du gouvernement qui est : « la “vaccination” est le seul moyen d’endiguer la pandémie ». Or, si ce citoyen cherchait vraiment à être libre et responsable, il s’informerait avant d’adhérer sans réflexion au monologisme gouvernemental, il irait sur les plateformes fiables de diversification de l’information, telles « Réinfo covid », largement critiquées d’ailleurs par les médias.
Il y apprendrait, entre autres, que les injections vaccinales proposées sont en phase expérimentale 3 et donc soumises à une autorisation de mise sur le marché conditionnelle en raison de risques ou effets secondaires graves à plus ou moins long terme, à ce jour, déjà relevés. Il découvrirait, en écoutant par exemple Christian Velot, généticien moléculaire (Université Paris-Saclay/ Criigen), que les nouvelles technologies vaccinales peuvent, certes en très faibles proportions et probabilités, provoquer des modifications génétiques, par mutagénèses insertionnelles pour les injections à adénovirus (AstraZeneka, Janssen, Spoutnik) et par plausible transcriptase inverse pour les injections à ARN messager (Pfizer, Moderna). Ce même citoyen si consciencieux se laisserait alors peut-être interpeller par ceux qui, dans son entourage, émettent un autre avis, appellent au discernement et à la prudence. Il prendrait acte des milliers de citoyens qui manifestent régulièrement dans plusieurs villes de France contre l’extension du laisser-passer sanitaire, s’ouvrirait aux raisons pour lesquels ils refusent ce laisser-passer sanitaire, à leur refus, vaccinés comme non-vaccinés, d’être contrôlés ou surveillés sous prétexte d’une mutuelle protection dont la bienveillance demande encore à être éprouvée. Bref, il s’ouvrirait fraternellement aux autres discours, arguments, afin de sortir du monologisme (idéologie servie par la novlangue) de Big Brother. Soumettant son esprit, sa conscience, son intelligence à un plurilogisme (plusieurs paroles, raisons, logiques), il pourrait décider librement de ce qu’il veut et doit faire en étant pleinement capable de répondre de ses actes, faisant ainsi preuve d’une véritable liberté responsable.
Venons-en maintenant au monologisme de Mgr d’Ornellas, relayant peut-être celui de la Conférence des évêques de France (CEF) : recevoir les injections qui sont censées lutter contre la propagation du coronavirus est un acte fraternel. Ce monologisme semble aussi celui du Pape François qui a déclaré récemment que « se faire vacciner est un acte d’amour ». Mgr d’Ornellas affirme lui-même avoir reçu ces injections pour cette raison et semble donc par son intervention écrite publique (La Croix, 27/07/2021) encourager les fidèles catholiques de France à faire de même.
Là encore, et avec la gravité incombant à tout vicaire du Christ, Mgr d’Ornellas se fait le relais d’une fraternité à sens unique, d’une fraternité moutonnière qui satisferait Big Brother. Mgr d’Ornellas donne malheureusement encore du grain à moudre à la critique des chrétiens par Nietzsche en associant acte solidaire sans discernement pour la plupart, donc acte grégaire, à acte moral. Encore une fois, est-ce vraiment se faire « le gardien de son frère » (Gn 4, 9) que de l’encourager (sans appel au discernement personnel afin de produire un jugement libre, conscient et responsable) à aller recevoir des injections dont l’innocuité ne fait pas l’unanimité des experts? N’est-ce pas, en des termes qui se veulent plus chrétiens, une tentative de justification d’un geste dont on a montré le caractère potentiellement irresponsable et aliéné car soumis en partie à une morale qui confond bien et confort ou bien-être ?
N’est-il pas aussi, voire même plus, fraternel de s’informer pour soi-même et pour ses proches et de former un jugement aussi éclairé que possible avant de consentir à des injonctions gouvernementales dont le caractère inique se manifeste par des mesures coercitives et restrictives à l’encontre des non-vaccinés mais en fait à l’encontre de tous, car le poids du laisser-passer sanitaire concerne le quotidien de tous. Faut-il rappeler les propos explicites de M. Macron au soir du 12 juillet dernier annonçant que le gouvernement en dialogue avec des experts – aux avis monologiques, devons-nous ajouter, car incapables d’envisager les autres solutions de sortie de la crise sanitaire comme valables (traitements, budget alloué aux hôpitaux publics) – confirmait qu’il fallait imposer les restrictions aux non-vaccinés par l’extension du laisser-passer sanitaire ? Est-ce une attitude fraternelle que l’exclusion et la stigmatisation d’une partie de la population française ? Pourquoi les évêques de France ne se prononcent-ils pas sur cette décision gouvernementale clivante et donc peu fraternelle ?
Car enfin, un saint de l’Eglise catholique, dont la fraternité s’étendait à l’univers, cher au Pape François puisqu’il a pris son prénom pour nom pontifical, saint François d’Assise, rappelle que si un supérieur hiérarchique, donc une autorité temporelle ou spirituelle, nous encourage, nous incite voire nous ordonne de faire quelque chose qui nous semble en conscience un péché, notre devoir est de ne pas obéir, sans pour autant le quitter : « Mais si le prélat prescrivait au sujet quelque chose contre son âme, quoiqu’il ne lui obéisse pas, toutefois qu’il ne le quitte pas. Et s’il en supportait la persécution de quelques-uns, qu’il les aime davantage à cause de Dieu. Car celui qui supporte la persécution plutôt que de vouloir être séparé de ses frères demeure vraiment dans l’obéissance parfaite, car il pose son âme pour ses frères » (Admonitions, 3). D’après ce passage, désobéir à une autorité est parfois faire preuve de grand respect pour cette autorité dont on ne peut suivre la ligne de conduite, le lui signalant par une objection de conscience.
Questions pour une fraternité authentique, non-monologique
Est-il possible aux autorités politiques et ecclésiales d’entendre qu’en conscience, prenant acte de la divergence des avis d’experts sur l’innocuité et l’efficacité des injections, un certain nombre d’hommes et de femmes refusent de suivre les incitations, injonctions voire bientôt ordres d’être « vacciné » de ces mêmes autorités ? En effet, est-il possible de comprendre que certains estiment même peccamineux de recevoir des injections pouvant porter atteinte à leur santé et à celle de leur proche sur le plus ou moins long terme ?
Est-il nécessaire de rappeler, surtout aux autorités ecclésiastiques, que selon le docteur commun de l’Eglise catholique, saint Thomas d’Aquin, tout homme, a fortiori, tout baptisé, a le devoir de préserver sa vie et donc de résister selon sa conscience et de façon proportionnée à tout ce qui pourrait lui nuire ? En effet, cherchant à définir ce que l’on nomme la légitime défense, Thomas expose sa théorie du double effet d’un seul acte en des termes très précis qui l’amènent à conclure : « Ainsi l’action de se défendre peut entraîner un double effet : l’un est la conservation de sa propre vie, l’autre la mort de l’agresseur. Une telle action sera donc licite si l’on ne vise qu’à protéger sa vie, puisqu’il est naturel à un être de se maintenir dans l’existence autant qu’il le peut. (…) Les droits civil et canonique statuent, en effet : “Il est permis de repousser la violence par la violence, mais avec la mesure qui suffit pour une protection légitime. Et il n’est pas nécessaire au salut que l’on omette cet acte de protection mesurée pour éviter de tuer l’autre ; car on est davantage tenu de veiller à sa propre vie qu’à celle d’autrui” » (Somme de théologie II-II, q. 64, a. 7, resp.).
Tout homme est donc, d’après le Docteur commun de l’Eglise, tenu de veiller d’abord à sa propre vie avant celle d’autrui. Cette affirmation n’est pas un manque d’altruisme ou de l’égoïsme. C’est l’expression même de la véritable liberté responsable, si chère à M. Macron et pourtant si défigurée par ses soins. En effet, comment puis-je encore être le gardien de mon frère si je ne défends pas la vie reçue de Dieu me permettant de veiller sur lui et non pas de le surveiller ou de le contrôler?
Est-il enfin possible, malgré la peur suscitée par cette épidémie, de respecter le sanctuaire de la conscience de chacun, de ne pas dénigrer ou balayer d’un revers de main les objecteurs de conscience concernant ces deux sujets : la « vaccination » obligatoire et l’extension du laisser-passer sanitaire ?
Etre fraternel, c’est être à l’écoute des positions différentes, parfois divergentes, les respecter. La censure dont font l’objet bon nombre d’experts divergents du monologisme gouvernemental n’a donc rien de fraternel, ni de respectueux des libertés. Faire preuve de fraternité, c’est sortir du monologisme pour entrer par le dialogue dans le plurilogisme (envisager plusieurs logiques, plusieurs solutions ici à la sortie de la crise), c’est favoriser chez ses frères la sortie du monologisme aveuglant et pseudo-fraternel d’un Big Brother totalisant, voire totalitaire. C’est aussi, et peut-être surtout, cela “garder son frère”. Sans cette fraternité véritable, nous pourrions bien vite en arriver à l’horreur de la dictature décrite par Orwell dans 1984. Le protagoniste, Winston Smith, conscient du diktat qu’il subit et auquel il participe comme membre du Parti extérieur finit par commettre un crime par la pensée : il écrit à plusieurs reprises en majuscules sur son carnet « A BAS BIG BROTHER. » Suite à cela et à d’autres actes de révolte conscients, Winston cherche à rejoindre le réseau de résistance dont l’existence concrète est incertaine, la Fraternité. Il finit pas être repéré par la Police de la Pensée, arrêté, torturé jusqu’à être rallié de force à la cause de Big Brother. Le roman aboutit tristement au constat que la « fraternité » pervertie de Big Brother est parvenue à ses fins dans la conscience de Winston et s’achève sur ces déclarations glaçantes concernant l’aliénation du protagoniste, écrites, elles aussi, en majuscules : « LA LUTTE ETAIT TERMINEE./ IL AVAIT REMPORTE LA VICTOIRE SUR LUI-MEME./ IL AIMAIT BIG BROTHER. »
Cessons donc de nous faire le relais de « liberté », « responsabilité », « fraternité » à sens unique pour une pensée unique. Quittons le territoire de la novlangue, langue au service d’un monologisme, d’une idéologie, voire d’une dictature, pour entrer dans le Royaume où la vérité seule, à sans cesse rechercher, fraternellement, dans le dialogue, rend libre.