Migrants sur la route des Balkans en 2015
Depuis deux jours et comme un seul homme tous nos médias officiels agitent de préoccupants tableaux statistiques montrant que nos pays manquent cruellement de main d’oeuvre et qu’il va falloir rapidement y remédier si nous voulons éviter une nouvelle catastrophe économique ! Ce n’est évidemment pas un hasard et la main du pouvoir, secondé par le grand patronat, se devine aisément derrière l’opération.
Car, souvenez-vous des arguments du patronat allemand repris par Angela Merkel en 2015 : notre population vieillit et nous manquons cruellement de main d’oeuvre, il est donc urgent d’ouvrir nos frontières (les leurs mais les nôtres aussi) aux migrants Syriens, Irakiens et autres Afghans d’ailleurs, tous bien formés et diplômés ! Vous savez quel fut le résultat de cette imposture : l’arrivée brutale d’un million et demi de barbares sans culture, sans formation et sans diplômes… auxquels se sont joints quelques terroristes islamistes qui ont répandu la terreur dans nos pays.
Surfant aujourd’hui sur la débâcle de l’OTAN en Afghanistan et la fuite de milliers d’Afghans (et bien davantage dans les mois qui viennent), les mêmes en réclament l’accueil sous couvert dune action humanitaire agrémentée de considérations pragmatiques sur la fameuse pénurie de main d’oeuvre. Bref, une opération GAGNANT-GAGNANT… Comme en 2015.
Vous feront-ils, une fois de plus, avaler de telles couleuvres pour assouvir leur volonté de « Grand Remplacement » ?
Drôle de période économique. Côté pile, le marché de l’emploi n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la pandémie : le chômage dans l’Union européenne restait de 7,1 % en juin, un demi-point au-dessus de décembre 2019, soit quand même 800 000 demandeurs d’emploi supplémentaires. Même constat au Royaume-Uni, où le chômage était de 4,7 % d’avril à juin, en hausse de presque 1 point. Rien de catastrophique par rapport à l’ampleur du choc de la pandémie, mais a priori pas une situation propice aux difficultés de recrutement.
Et pourtant, côté face, partout à travers le continent, les chefs d’entreprises pleurent qu’ils font face à de sévères pénuries de main-d’œuvre. Mais pas partout. Essentiellement dans l’hôtellerie et la restauration, le transport, la manutention, le BTP, l’industrie, l’aide à domicile, la santé, le nettoyage, les commerces, il n’y aurait aujourd’hui pas assez de candidats. Bizarre ! Ce sont justement les domaines que les négriers de nos pays assignent à leurs esclaves amenés par voie maritime d’Afrique, du Proche ou du Moyen-Orient voire d’Asie. Avec la honteuse indulgence de nos dirigeants politiques qui autorisent ces emplois clandestins et entretiennent ainsi le dumping social qui fait tant de mal à nos travailleurs. D’ailleurs, les chefs d’entreprise ne manquent pas d’idées en la matière, comme le montre cette proposition concernant des formations rudimentaires de pseudo-aides-soignants dans les Ehpads… (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/08/26/grand-age-la-formation-courte-une-idee-neuve-en-maison-de-retraite_6092385_3224.html?xtor=EPR-32280629-%5Ba-la-une%5D-20210827-%5Bzone_edito_2_titre_11%5D&M_BT=46502418071141).
Sur le site de recrutement Indeed, les petites annonces débordent de partout : en Italie, leur nombre est 30 % au-dessus de son niveau d’avant la pandémie ; en Allemagne et au Royaume-Uni de 22 % ; aux Pays-Bas de 19 % ; en France de 9 %. Seule l’Espagne, plus dépendante du tourisme international et où le soutien du gouvernement à l’économie a été plus limité, n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant 2020.
Même constat tiré par StepStone, un groupe qui possède des sites de recrutement dans toute l’Europe. En Allemagne, il parle de « Jobwunder » (« le miracle de l’emploi »), avec des demandes particulièrement fortes dans le commerce et le transport routier, deux spécialités de l’économie allemande.
En France, les petites annonces dans l’hôtellerie et la restauration ont doublé depuis le début de l’année. « Dans le secteur de la cuisine, qui était déjà sous forte tension, c’est dramatique, explique Alain Jacob, fondateur du cabinet de recrutement AJ Conseil, spécialisé dans l’hôtellerie-restauration. Du jamais-vu depuis vingt-huit ans que le cabinet existe. On ne trouve pas en quantité ni en compétence. On n’a jamais eu si peu de réponses à nos offres d’emploi. Les candidats sont dans l’indécision. Ils disent qu’ils verront en septembre. » Si les salaires étaient plus attractifs, nous n’en serions pas là ! Et les petites mains ne viendraient pas du Sri Lanka, du Pakistan voire d’Afrique subsaharienne.
La pénurie est telle qu’elle risque parfois d’étouffer la reprise économique. Au Danemark, 21 % des grandes entreprises affirment avoir dû renoncer à des commandes faute de main-d’œuvre, selon une enquête, en juin, du quotidien danois Berlingske. En Suède, certains restaurants ont dû revoir à la baisse leur menu et leurs horaires d’ouverture.
Conséquences inéluctables du dumping social que nous dénoncions plus haut.
Beaucoup ont profité de la crise sanitaire pour changer de métier, lassés d’horaires à rallonge et de conditions de travail très difficiles. En Allemagne, le syndicat de l’alimentation et de l’hôtellerie estime qu’un employé sur six a quitté le secteur, soit 275 000 en moins à l’échelle nationale. Selon Dehoga, l’organisation patronale de la filière, ils auraient été attirés particulièrement par les secteurs de la logistique (Amazon) et du commerce (Aldi, Lidl), qui visent spécifiquement les employés de l’hôtellerie et dont le travail a explosé avec le boom de l’e-commerce.
Pierre Bard, chef de rang dans une brasserie du centre de Paris, 38 ans, affirme recevoir « une vingtaine d’offres par jour, ça vient de tous les côtés ». Ce marché de l’emploi fou est aussi une conséquence de l’ultraflexibilité demandée aux salariés. « Ces dernières années, à Paris, ça fonctionne beaucoup avec les extras, explique-t-il. Il y a très peu de CDI depuis que les cafés sont tous passés en location-gérance. L’intermédiaire doit verser chaque mois un gros loyer et rogne sur les salaires, les congés payés… Il y a donc beaucoup de rotations des effectifs. Dans ma brasserie, il doit trouver quatre serveurs pour le mois prochain. » Vous savez à présent où vont aller les centaines de migrants ramenés en Italie par les ONG immigrationnistes qui oeuvrent en Méditerranée et sur le sort desquels on veut nous faire verser des larmes !
A cette situation extrêmement tendue dans toute l’Europe, le Royaume-Uni ajoute les difficultés dues au Brexit. Suivant les estimations, entre un demi-million et 1,3 million d’Européens sont partis pendant la pandémie, préférant se confiner dans leur pays d’origine. Beaucoup ne sont pas rentrés, voire ne le peuvent pas : depuis le 1er janvier, il faut un visa de travail pour travailler outre-Manche, sauf à avoir obtenu un permis de résidence avant cette date.
Jayson Perfect dirige les 121 pubs de l’entreprise Liberation Group présente dans le sud-ouest de l’Angleterre et les îles Anglo-Normandes. « Le Brexit et la pandémie représentent une tempête parfaite. Aujourd’hui, je cherche des chefs, des sous-chefs, des commis… »
Le manque de main-d’œuvre aurait même des conséquences en cascade. Faute de petites mains pour cueillir les récoltes, les agriculteurs peinent à fournir leurs produits. Faute de chauffeurs routiers, ils ne trouvent pas de transporteurs. « Il devient rare de recevoir des livraisons complètes, il manque presque toujours quelque chose à ce qu’on a commandé », continue M. Perfect. Le Royaume-Uni fait actuellement face à une pénurie de poulets, et l’enseigne Nando’s a dû fermer une cinquantaine de restaurants pendant une semaine. « On ne trouve plus de panais, j’ai dû les retirer du menu », ajoute M. Perfect. Au point que l’on peut se demander si « Perfect » n’est pas… un nom d’emprunt !
En France, où le chômage structurel est fort, la situation est moins tendue. Mais même dans les Hauts-de-France, région historiquement touchée par la crise de l’emploi, Pôle emploi est parfois obligé de ramener les employeurs à la raison. « Quand une entreprise recrute, elle a peur de se tromper, analyse Pascal Dumont, directeur de la stratégie et des relations avec les élus à Pôle emploi Hauts-de-France. Elle met donc un maximum de garde-fous. Mais plus elle en met, plus elle exclut des candidats potentiels. Nous, on leur demande : quelles sont les compétences essentielles pour travailler chez vous ? Il faut ramener l’entreprise à la juste exigence. » Car, comme vous l’avez compris, il faut bien caser les migrants y compris clandestins.
Simple problème passager qui va se résorber avec la fin de la pandémie ou tournant économique structurel ? En réalité, « Ce sont plus des goulets d’étranglement que de vraies pénuries », relativise Pawel Adrjan, économiste qui travaille pour Indeed. La pandémie a eu un double effet, analyse-t-il : certains secteurs, comme l’e-commerce, ont connu une forte accélération, qui ne disparaîtra pas ; d’autres secteurs ont tous rebondi de façon synchrone, avec les déconfinements. « Tous les employeurs se sont mis à recruter en même temps », explique M. Adrjan. Il faudra donc plusieurs mois pour que l’offre et la demande retrouvent un certain équilibre.
Pour Sebastian Dettmers, directeur général du site de recrutement StepStone, la pandémie vient accentuer un phénomène qui avait déjà commencé avant l’apparition du Covid-19. « Ce que nous connaissons actuellement n’est que le début d’une pénurie mondiale de travailleurs qualifiés. Des changements démographiques vont impacter le marché du travail. » La population vieillissante en Europe et la baisse de la natalité vont progressivement réduire le nombre d’actifs. En Afrique… elle explose (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2018/06/12/le-xxi-eme-siecle-sera-celui-dune-tragedie-demographique-entre-lafrique-et-leurope/).
« Il y a des profils introuvables comme les chauffagistes, les frigoristes ou encore les chefs d’équipe espaces verts, explique Béatrice Vermot, consultante en recrutement pour l’antenne lyonnaise du cabinet Praxion. On ne les trouve pas sur Pôle emploi. On fait de l’approche directe, on va les chercher chez les concurrents ou sur les réseaux sociaux. » C’est sur LinkedIn que tout se passe. « On a plusieurs abonnements. On repère les profils “ouverts aux opportunités” et on envoie un mail. Mais il faut pouvoir leur offrir une meilleure rémunération, ou alors une évolution professionnelle : qu’ils deviennent chef d’équipe ou travaillent pour une grande entreprise qui permet des évolutions importantes. Ça n’est même pas une question de salaire, car les entreprises sont prêtes à payer 40 000 euros brut pour des CAP, BEP, BAC pro. » Et vous comprenez mieux le besoin d’organiser la traversée de la Méditerranée !
Pour attirer des candidats, les entreprises peuvent activer d’autres leviers que le salaire : selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), 27 % des entreprises rencontrant des difficultés de recrutement recourent à des changements dans le temps de travail, la durée du contrat ou l’organisation du travail.
Dans ce contexte, partout en Europe, les salaires commencent lentement à progresser. Au Royaume-Uni, ils ont fait un spectaculaire bond de 8,8 % en juillet (sur un an) mais, depuis le Brexit, l’immigration est en chute libre… En Allemagne, une étude de StepStone d’octobre 2020, en pleine pandémie, indiquait que la moitié des employeurs anticipait une hausse des salaires. Ce frémissement n’est pour l’instant guère perceptible en France : selon la Dares, le salaire mensuel de base n’a augmenté que de 1,4 % au deuxième trimestre (en glissement annuel).
De quoi favoriser une poussée d’inflation ? « A moyen terme, c’est une vraie possibilité. Mais ça ne me traumatise pas du tout si on a une inflation de 4 % ou 5 %, indique Nicolas Bouzou. Beaucoup de pays ont connu ça sans que ça ne pose de problème. » Oubliant tout de même que, en réalité, l’inflation est depuis au moins deux à trois ans supérieure à ce que nous annoncent les économistes et, bien sûr, les responsables politiques. Vous en doutez ? Reprenez tous vos tickets de caisse et comparez !
En définitive, la crise afghane pourrait bien s’avérer une planche de salut pour les mondialistes et autres ploutocrates de nos pays…
Le 27 août 2021.
Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.