On les aura donc insultés, traités d’égoïstes, de négationnistes suicidaires, méprisés, sermonnés, licenciés, évincés des salles de classe ou des lieux de culture pour rien. Depuis des mois, le matraquage bourre les crânes de sa formule pseudo-altruiste « se vacciner, c’est protéger les autres », à la télé, à la radio, dans les journaux, dans la rue, en classe, en famille, au cinéma ou au bureau. Personne n’aura échappé à ce mantra appris par cœur et répété à son voisin. Le pape François l’aura enjolivé en parlant d’acte d’amour et de participation au bien commun.
On aurait presque commencé à culpabiliser, à se demander si, comme tout le monde, il ne faudrait pas finir par y passer, que sans la piqûre, on ne pourrait plus vivre en société, tels des parias.
À quelques jours de la rentrée, on commençait à refaire peser la pression de la vaccination sur les plus jeunes dès douze ans et pourquoi pas trois ou même bébé ? Mais, enfin, les langues commencent à se délier et le temps donner un peu de recul. La bombe vient de tomber et nous vient de Martin Blachier, cet épidémiologiste star des plateaux télé toujours prompt à militer pour la vaccination obligatoire. Il y a deux mois, il affirmait, sur CNews : « Vous devez vous faire vacciner pour les autres […] S’il y a une petite vague épidémique en septembre ou octobre, ces gens que vous fustigez feront refermer le pays et ils y arriveront. »
Et ce mercredi, volte-face, il reconnaît que « l’immunité collective dont on nous parle est quasiment inatteignable » et, maigre consolation sur la « vie de merde » qu’on nous avait promise, « vacciner les gens pour protéger les autres, c’est fini ». Martin Blachier ne devrait pas tarder à être rappelé à l’ordre, puisqu’il contredit le fameux mantra.